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T�moignage d�un fils d�imam

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(Transmis par G�rard Sadot)

Nous avons eu le privil�ge de recevoir Moussa Kon� dans notre �glise chr�tienne �vang�lique et nous avons �t� impressionn�s par l�amour de la V�rit� qui anime cet ex imam ! Mais aussi son �rudition concernant l�Islam, sa profonde connaissance du Coran� C�est pourquoi il nous a paru indispensable de mettre � votre disposition un extrait de ses recherches !

Moussa Kon�

A mon �pouse, pour sa compr�hension, je d�die cet opuscule.

A Dieu toute la gloire, lui qui a rendu possible ta parution de ce livre.

(La version du Coran utilis�e pour les traductions en fran�ais est celle de D. Masson
R�daction: Natana�l Kouadio Composition: Coop�ration et Documentation Missionnaires 08 O.P. 20, Abidjan 08, C�te d�Ivoire Premi�re impression novembre 1993 Copyright � 1993, Moussa Kon� 01 B.P. 53, Abidjan 01, R.C.I.).

Mon enfance

Je m�appelle Moussa Kon�. Je suis le troisi�me et le dernier fils de la famille Kon�. A ma naissance en 1953, mon p�re, Ibrahima Kon�, �tait d�j� imam.

Mon p�re, qui avait une affection particuli�re pour moi, m�initia tr�s t�t � la lecture du Coran, � partir de trois ans d�j�. A l��ge de six ans, je fus inscrit au cours pr�paratoire, premi�re ann�e.

Mais seulement trois semaines apr�s mon inscription, je perdis la vue et je fus op�r�. Cela m�obligea � rester � la maison, toute chose qui arrangeait mon p�re, car son souhait �tait que je sois un �l�ve studieux en mati�re de Coran.

Son p�re � lui avait eu 40 enfants et aucun d�entre eux n�avait �t� scolaris�. A la maison donc, je n�avais pour toute activit� que la lecture du Coran, ce que j�appr�ciais �norm�ment.

Il faut dire que l��tude du Coran perturba mes �tudes primaires que je menais seulement de temps en temps avec mes a�n�s � la maison. A l��ge de 13 ans, je me pr�sentai n�anmoins au C.E.P.E. comme candidat libre et je fus admis.

A l��ge de 14 ans, je lisais parfaitement le Coran au point de l�enseigner aux autres enfants de mon quartier. Par la suite, des enfants de diff�rentes ethnies se sont donn�s � l�Islam.

Cependant, un jour, en lisant le Coran avec mon p�re, je lui posai une question qui m��tait venue � l�esprit: �Si ce soir, toi et moi, nous venions � mourir, irions-nous au paradis?� Et il me fit une r�ponse sinc�re: �Mon fils, je ne le sais pas. Et je ne peux le savoir parce que le Coran ne dit pas clairement si on peut entrer au Paradis ï¿½.

J��tais tr�s touch�, mais mon p�re �tait sinc�re avec son Dieu, avec lui-m�me et avec moi. Il savait que le mensonge n�arrangerait rien, car je pouvais faire des recherches dans le Coran et d�couvrir la v�rit�. La r�ponse me troubla mais ne changea gu�re mon attitude vis-�-vis de l��tude du saint livre de l�Islam.

A l��ge de 18 ans, je pouvais, par la r�citation des sourates, r�aliser pas mal de choses. Qu�il me suffise de citer ici deux exp�riences que j�ai v�cues � partir du Coran. Ce n�est ni pour me glorifier, ni pour glorifier Satan, mais pour montrer � quel point je ma�trisais le Coran.
Initiation au maraboutage

Une nuit, vers 2 heures, � l�emplacement actuel de la S.I.R. (Soci�t� Ivoirienne de Raffinerie), mon p�re, un de ses amis nomm� Adama, et moi, nous �tions assis dans les broussailles. Je r�citais la sourateYassim. Dix minutes apr�s, un �tre bizarre apparut � quelques m�tres de nous. Adama se d�tacha alors et se mit � converser avec l��tre en question. Cette conversation dura environ 20 � 30 minutes; apr�s quoi, l��tre disparut et Adama nous rejoignit. Mon p�re m�expliqua que l��tre �tait un esprit qui �tait ainsi venu pour fixer un rendez-vous avec nous.
Le lendemain vers 16 heures, nous �tions au lieu du rendez-vous, dans une cour ferm�e. Nous y �tions au nombre de trois et disposions d�une grande malle. Nous nous sommes mis � r�citer des sourates. En fait, il me revenait de le faire. Tandis que je le faisais, Adama pronon�a le nom du S�n�gal, du Burkina-Faso (la Haute-Volta � l��poque), du Togo, et des billets de mille francs CFA tomb�rent d�en haut. Lorsqu�il pronon�a celui du Ghana, ce furent des c�dis qui tomb�rent.

Mais nous d�cid�mes d�arr�ter parce que nous n�avions pas de besoin particulier. Du reste, la malle �tait pleine. D�o� venait cet argent? Probablement des banques des pays cit�s. Ne serait-ce pas ainsi que les guichetiers des banques ont souvent des probl�mes avec leur soci�t� et qu�ils sont accus�s de d�tournement de fonds ?

Soudain, dans la malle, sur l�argent, un gros serpent fit son apparition. Nous avions ferm� la malle et cet argent devait rester 40 jours avant d��tre utilis�. Voil� pour la premi�re exp�rience.

Mais la ma�trise du Coran nous donnait une autre science, une autre mani�re de l�utiliser, et c�est l� ma deuxi�me exp�rience.

Kawatim

Un professeur aimait une femme blanche alors que celle-ci lui �tait indiff�rente. Aucun contact n�existait entre eux. Il vint pourtant me trouver pour lui faire un talisman. Je lui demandai des cheveux de Blanc qu�il ramena du Plateau, centre commercial d�Abidjan. Je fis ce qu�on appelle le kawatim: c�est une technique qui consiste � convertir un nom en chiffres et � les disposer dans un carr�, dans un ordre donn�. Ensuite, on emballe le tout dans du cuir ou dans un autre objet que l�on remet au client.

Je fis un liquide � partir des �crits du kawatim sur le walaha (ardoise en bois) que je lui remis dans une bouteille. Il devait se frotter avec le liquide. Certains marabouts savent de quoi il s�agit. Je convertis leur nom en chiffres que j�encadrai dans un carr�. Je mis le tout en ordre, j��crivis le nom du proph�te Muhammad des quatre c�t�s et, trois mois apr�s, ils se mari�rent et eurent un enfant. Un mariage sans le consentement r�el de la femme, car elle �tait manipul�e par un pouvoir d�moniaque. Aujourd�hui ce m�nage a mille et un probl�mes et mon ami en est malheureux. Le pouvoir du diable a une fin tandis que celui de Dieu est illimit�. Je me suis repenti avec force larmes devant ce Monsieur apr�s ma conversion.
Il convient de signaler que cela est contraire � l�Islam scripturaire. Ce sont des pratiques qui sont interdites par cette religion mais rares sont ceux qui tiennent compte de cette r�gle.

La Bible jet�e dans la mer

Malgr� toute cette connaissance que j�avais des sourates, cette question que j�avais pos�e � mon p�re me tourmentait: �Si nous mourons toi et moi, irons-nous au paradis?�
N�anmoins la vie continuait et mon p�re avait tous les honneurs. Nous en �tions tous ravis. Il avait tout ce qu�il voulait sauf l�argent, II me fallait donc travailler pour aider la famille. Je commen�ai � travailler aux P.T.T., � la SONITRA et � fa SOTICI.

En 1980, je devins marin. C��tait apr�s la d�couverte du p�trole en C�te d�Ivoire, au large de Grand Bassam. J��tais parmi les premiers Ivoiriens � travailler sur les plates-formes. C��taient des plates-formes am�ricaines destin�es � extraire le p�trole.

Parti initialement pour un remplacement de deux semaines, j�y restai pendant huit ans. Et c�est pendant ces huit ans que je fis des exp�riences des plus extraordinaires avec le Seigneur, exp�riences qui vont transformer ma vie.

Une partie des huit ann�es se passa au large des c�tes ivoiriennes. Les derni�res ann�es o� tous ces changements allaient s�op�rer s��coul�rent en mer. En 1984, j��tais sur un tr�s grand navire appartenant � la compagnie S.E.D.C.O. Le Commandant s�appelait Welford.

Un jour, ce Monsieur me rencontra sur le pont du bateau et me demanda si j��tais musulman; il posa cette question parce qu�il connaissait mon nom. Je lui r�pondis par l�affirmative. Alors il me dit: �Ce soir, je viens dans ta cabine pour causer avec toi.�

Cela me surprit beaucoup. Je restai �bahi car un Commandant dans un bateau n�est pas n�importe qui. C�est le premier personnage; il est pareil � un chef d�Etat dans une r�publique. Et sur ce bateau, qui �tait vraiment grand, j��tais le seul noir et en plus je dormais au rez-de-chauss�e et lui au quatri�me �tage.

Des questions me travers�rent l�esprit. Aurais-je fait quel que chose de grave ? Pourquoi ne m�ordonne-t-il pas plut�t de monter ?

Comme je m�y attendais donc, le Commandant arriva. Il arriva au moment pr�cis o� je lisais mon Coran. H frappa � la porte de ma cabine, entra et vint s�asseoir pr�s de moi. Il tenait dans sa main un livre sur lequel il �tait �crit � Holy Bible ï¿½, ce qui veut dire en fran�ais �Sainte Bible�.

Le Commandant me dit qu�il �tait venu pour me parler de J�sus. Soudain, une col�re m�envahit, une grande col�re, car le seul nom de J�sus m��nervait.

Je me redressai subitement. Je pris la Bible qu�il avait d�pos�e sur mon lit et je la jetai par le hublot. Je fus alors soulag� et tr�s fier. Je croyais lui avoir fait le plus grand tort et je m�attendais � une riposte.

Mais lorsque je me retournai, je vis un grand sourire sur ses l�vres. Il �tait serein, ne s�emporta pas le moins du monde. J�en tombais des nues car moi, je n�aurais jamais pu accepter que l�on agisse ainsi � mon �gard. Qui oserait jeter mon Coran � la mer ? Le Commandant me dit tranquillement:

� Du calme, mon gar�on.

� Vous savez que je suis musulman et Muhammad est mon proph�te. Allah est mon Dieu. Si vous recommencez, je d�barque et je vais chez moi � Abidjan, coupai-je.

Apr�s cette discussion, il ne me parla plus de J�sus-Christ directement; il ne se f�cha pas, ni ne se d�couragea. Ce fut m�me en ce moment-l� qu�il s�approcha davantage de moi. Il venait me trouver sur les machines en train de travailler. Il m�offrait de la boisson non alcoolis�e quand il faisait chaud, m�entourait d�affection, m�aidait dans le travail, me contait sa vie, ce que je ne le voyais pas faire aux autres. J�en fus vraiment touch�.

La p�riode des cong�s arriva o� je devais rentrer en C�te d�Ivoire pour un moment en famille. Je lui dis: �Je vais retourner chez moi pour partager le peu d�argent que j�ai amass�, avec mes parents, car ils sont pauvres. Quant � vous, vous �tes riche ï¿½

�Je ne suis pas riche. Tout appartient � Dieu. Il me I�a donn� pour ma famille et pour mes besoins�, me dit-il avec modestie.

Cela me toucha de nouveau, car je savais qu�il avait une grande fortune; il �tait en effet propri�taire d�un avion et d�un h�licopt�re et de beaucoup d�autres biens. Il continua en disant: �Il est difficile � un riche d�entrer au paradis, tout comme � un chameau de passer par le trou d�une aiguille�.

Celle parole retint mon attention; j�en fus marqu�. Je ne savais pas que c��tait un verset biblique. Cependant je compris qu�il �tait difficile � un riche d�entrer au  Paradis.

Je rentrai � Abidjan avec cette pens�e dans la t�te. Mon p�re n�y �tait plus. Il avait regagn� Bouak� o� il �tait imam au quartier appel� Zone Industrielle.

Avant de le rejoindre, je rencontrai un ami ghan�en qui avait travaill� sur les plates-formes avec moi. Il me dit qu�un certain Am�ricain r�sidant � Cocody voulait me voir. Je refusai d�y aller car je venais de passer un long moment avec eux sur le bateau et je ne br�lais pas d�envie d�en voir encore un. J�allai donc passer neuf mois de cong� en famille o� je dirigeais souvent les pri�res avec mon p�re.

Apr�s mes cong�s, je passai de nouveau un an sur le bateau avant de revenir � Abidjan. Le m�me Ghan�en m�adressa � nouveau l�invitation de l�Am�ricain. Cette fois, nous y all�mes. Il s�appelait JohnWeed. Nous engage�mes une causerie sur le Coran qu�il ma�trisait parfaitement. Je ne savais pas qu�il �tait chr�tien. Il parlait l�arabe � merveille, ayant �t� missionnaire en Egypte.

Cette discussion r�veilla en moi la m�me question, celle que j�avais pos�e � mon p�re: �Est-ce que je suis sauv� ?�.

Mes cong�s finis, je devais regagner la mer, sur un bateau danois cette fois. En plus de mon Coran en fran�ais, je m�achetai un Coran arabe-anglais de m�me que des Hadiths (histoires se rapportant aux actes et aux paroles de Muhammad). Je d�cidai moi-m�me de faire des recherches concernant mon Salut.

A l��poque, j�avais un salaire de 350.000 francs pour 28 jours de travail, et le gar�on s�rieux que j��tais aupr�s de mon p�re, qui dirigeait souvent la pri�re, se mit � vivre une vie de d�bauche dans les ports o� nous d�barquions.

Cependant je ne manquais pas mes heures de pri�re que je faisais � l�heure exacte. J�avais un Coran de poche qui ne me quittait jamais. Mais l�Islam ne m�emp�cha pas de vivre cette vie dissolue.

Toutefois, j��vitais soigneusement de fumer et de boire de l�alcool. Tandis que je menais cette vie, la m�me question me tourmentait, lancinante. Aussi d�cidai-je de faire des recherches.

En effet, on peut vous tromper en vous donnant un ch�que sans provision, mais en ce qui concerne le salut de votre �me, il y a lieu de faire tr�s attention afin que personne ne vous trompe, car l��me ne revient pas sur la terre apr�s la mort. Elle doit passer en jugement de sorte qu�il n�y a pas de possibilit� de reprendre votre vie � z�ro, ni de passer par le purgatoire.
Il est donc essentiel de s�assurer d�s � pr�sent d��tre sur le chemin de la v�rit�

Mes recherches sur le Salut

Pour ma part, je me mis � faire des recherches dans ma cabine, le soir apr�s le travail et la pri�re de 20 heures. Je le faisais dans le plus grand calme: j��tais seul, concentr�;
j�avais confi� cette entreprise � Dieu. Je n�eus pour tout objet d�investigation que le Coran.1

Je pris la l00 ï¿½me sourate, les versets 6,7 et 8 qui disent ceci : �En v�rit� l�homme est ingrat envers son Dieu, lui-m�me en est t�moin�.

إِنَّ الْإِنسَانَ لِرَبِّهِ لَكَنُودٌ

وَإِنَّهُ عَلَى ذَلِكَ لَشَهِيدٌ

وَإِنَّهُ لِحُبِّ الْخَيْرِ لَشَدِيدٌ

Ce verset d�clarait mon �tat de p�ch� tout en soutenant que j�en �tais conscient, de m�me que Dieu. A mesure que j�avan�ais dans mes recherches, je me rendais compte que je n��tais pas sauv�, mais que j��tais p�cheur.

Je trouvai dans la l0l sourate, le verset suivant : �Celui qui aura fait de bonnes �uvres pleines aura pour demeure le paradis et celui qui aura fait de mauvaises �uvres pleines aura pour demeure le foss�. C�est-�-dire le feu ardent, l�enfer�.

الْقَارِعَةُ

مَا الْقَارِعَةُ

وَمَا أَدْرَاكَ مَا الْقَارِعَةُ

يَوْمَ يَكُونُ النَّاسُ كَالْفَرَاشِ الْمَبْثُوثِ

وَتَكُونُ الْجِبَالُ كَالْعِهْنِ الْمَنفُوشِ

فَأَمَّا مَن ثَقُلَتْ مَوَازِينُهُ

فَهُوَ فِي عِيشَةٍ رَّاضِيَةٍ

وَأَمَّا مَنْ خَفَّتْ مَوَازِينُهُ

فَأُمُّهُ هَاوِيَةٌ

وَمَا أَدْرَاكَ مَا هِيَهْ

نَارٌ حَامِيَةٌ

Ainsi donc, je suis p�cheur et mes p�ch�s seront compt�s et cela sur la base du syst�me de la �balance�. Alors je me posai la question suivante :

� Si je suis p�cheur, comment faire plus de bonnes actions pour surpasser les mauvaises afin d�aller au paradis?�.

Poursuivant mes recherches, je pris la I02 ï¿½me sourate aux versets 6-8:

لَتَرَوُنَّ الْجَحِيمَ

ثُمَّ لَتَرَوُنَّهَا عَيْنَ الْيَقِينِ

ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ النَّعِيم1.

Le Coran compte 114 sourates et 6247 versets. Si le lecteur veut v�rifier les versets que je cite ici, il devra faire ses recherches dans le Coran en tenant compte du d�calage de I � 5 versets selon les versions et les sourates.

�Vous verrez certainement l�enfer et vous rendrez compte de vos bienfaits sur cette terre�.

Quel choc pour moi qui cherchais �perdument mon salut (en l�entrevoyant comme une sorte d��chappatoire) !

Le Coran, en effet, me dit que je verrai certainement l�enfer. D�j� � la 100�mc sourate, il me convainc de p�ch�. A la 101�mc sourate, il me dit que mes p�ch�s seront compt�s, et tandis que je cherchais une porte de sortie, il m�affirme que je n��chapperai pas. Il me fallait pourtant une solution, car les sourates en question �taient loin de me consoler.

Je continuai donc mes recherches et j�arrivai � la I07me sourate o� il est �crit: �Malheur � ceux qui font la pri�re n�gligemment�.

فَوَيْلٌ لِّلْمُصَلِّينَ

الَّذِينَ هُمْ عَن صَلَاتِهِمْ سَاهُونَ

Je faisais, il est vrai, la pri�re r�guli�rement, mais qui sait ? Depuis mon enfance, aurais-je peut-�tre eu � n�gliger certaines pri�res ? Le Coran �tait clair. Il ne fallait pas accumuler les pri�res expr�s en sautant les heures, car la pri�re pesait lourdement dans la balance. Je n��tais donc pas tout � fait rassur�.

Je pris la 110 ï¿½mc sourate, au verset 120:

وَلَوْ شَاء رَبُّكَ لَجَعَلَ النَّاسَ أُمَّةً وَاحِدَةً وَلاَ يَزَالُونَ مُخْتَلِفِينَ

إِلاَّ مَن رَّحِمَ رَبُّكَ وَلِذَلِكَ خَلَقَهُمْ وَتَمَّتْ كَلِمَةُ رَبِّكَ لأَمْلأنَّ جَهَنَّمَ مِنَ الْجِنَّةِ وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ

وَكُـلاًّ نَّقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَاء الرُّسُلِ مَا نُثَبِّتُ بِهِ فُؤَادَكَ وَجَاءكَ فِي هَـذِهِ الْحَقُّ وَمَوْعِظَةٌ وَذِكْرَى لِلْمُؤْمِنِينَ�

Si Dieu avait voulu, il aurait fait de toutes les nations, un seul peuple, mais il ne cessait de diff�rer entre eux. La volont� de Dieu, la parole de Dieu doit s�accomplir quand elle dit : � Je remplirai l�enfer d�hommes et de djinns � la fois�.

Ce verset est tr�s poignant. Il m�a fait verser des larmes. Il affirme que si Dieu avait voulu, il aurait fait de toutes les nations, un seul peuple. C�est pour cela que nous sommes de diff�rentes religions, de diff�rents peuples; c�est aussi parce que Dieu a d�j� fait sa promesse, celle de remplir l�enfer d�hommes et de djinns � la fois.

J��tais dans l�angoisse. Comment pouvais-je �chapper � cela ? Je cherchais mon salut comme un homme malade la gu�rison, mais je ne trouvais pas de rem�de efficace avec le Coran. Et je m�endormis le premier jour de mes recherches pour ensuite continuer le lendemain.

L�heure venue, je pris la  I9 ï¿½me sourate aux versets 71, 72:

وَإِن مِّنكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْماً مَّقْضِيّاً

ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوا وَّنَذَرُ الظَّالِمِينَ فِيهَا جِثِيّاً

�Il n�aura aucun d�entre vous qui n�y soit pr�cipit�, puis l�on sauvera ceux qui craignent Dieu et les m�chants vont rester � genoux��.

Ainsi donc tout le monde y sera pr�cipit�, ne serait-ce que pour une minute, car si l�on fait de bonnes �uvres, l�on en fait �galement de mauvaises et il faut que celles-ci soient �pur�es. Ce n��tait vraiment pas gai pour moi qui faisais toutes ces bonnes �uvres, d�apprendre que je ferai quand m�me un tour en enfer.

Admettons que j�y rencontre les bandits d�Abidjan qui me connaissent, devront-ils me dire: �Toi aussi, Moussa, toi qui dirigeais la pri�re avec ton p�re, tu es avec nous ?�.

Je pourrais continuer � �grener les 114 sourates. Je les examinai tour � tour,  et il ne s�y trouva pas un seul qui puisse me dire avec certitude que j�irai au paradis.

J�en fus tr�s touch� et je fermai le Coran et me couchai la peur dans l��me.

�Vous verrez certainement l�enfer et vous rendrez compte de vos bienfaits sur cette terre�.

Quel choc pour moi qui cherchais �perdument mon salut (en l�entrevoyant comme une sorte d��chappatoire) !

Le Coran, en effet, me dit que je verrai certainement  l�enfer. D�j� � la 100�mc sourate, il me convainc de p�ch�. A la 101�me sourate, il me dit que mes p�ch�s seront compt�s, et tandis que je cherchais une porte de sortie, il m�affirme que je n��chapperai pas. II me fallait pourtant une solution, car les sourates en question �taient loin de me consoler.

Je continuai donc mes recherches et j�arrivai � la I07nc sourate o� il est �crit: �Malheur � ceux qui font la pri�re n�gligemment�.

Je faisais, il est vrai, la pri�re r�guli�rement, mais qui sait ? Depuis mon enfance, aurais-je peut-�tre eu � n�gliger certaines pri�res ? Le Coran �tait clair. II ne fallait pas accumuler les pri�res expr�s en sautant les heures, car la pri�re pesait lourdement dans la balance. Je n��tais donc pas tout � fait rassur�.

Je pris la I l ï¿½me sourate, au verset 120:

وَإِن مِّنكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْماً مَّقْضِيّاً

ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوا وَّنَذَرُ الظَّالِمِينَ فِيهَا جِثِيّاً

La v�rit� de la Bible confirm�e

Apr�s ces recherches sur le salut, un autre probl�me me troublait: I�Injil et In Thora sont-ils vrais ou non ? Je me souvenais que plusieurs Fois � Abidjan, des chr�tiens avaient tent� de m�annoncer l�Evangile. Je ne manquais jamais de leur r�pliquer que leur livre �tait falsifi�. C�est du reste ce que croit tout bon musulman. Mais cette fois, je voulais en avoir le c�ur net.
Comme d�habitude, apr�s la pri�re de 20 heures, j�ouvris mon Coran � la sourate 2, verset 130.

وَقَالُواْ كُونُواْ هُوداً أَوْ نَصَارَى تَهْتَدُواْ قُلْ بَلْ مِلَّةَ إِبْرَاهِيمَ حَنِيفاً وَمَا كَانَ مِنَ الْمُشْرِكِينَ

قُولُواْ آمَنَّا بِاللّهِ وَمَا أُنزِلَ إِلَيْنَا وَمَا أُنزِلَ إِلَى إِبْرَاهِيمَ وَإِسْمَاعِيلَ وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ وَالأسْبَاطِ وَمَا أُوتِيَ مُوسَى وَعِيسَى وَمَا أُوتِيَ النَّبِيُّونَ مِن رَّبِّهِمْ لاَ نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ

Dans certaines versions, cela correspondra au verset 135 qui dit : �Dites, nous croyons en Dieu, en ce que Dieu a r�v�l� � Abraham, Isaac et aux douze tribus, � Mo�se et � J�sus, et nous ne faisons aucune diff�rence entre eux, et nous sommes soumis � la volont� de Dieu�.

Voil� qui est clair: Dieu avait remis son livre � Mo�se et � J�sus. Notons que le livre de Mo�se, c�est le Pentateuque et celui de J�sus, c�est l�Injil, c�est-�-dire l�Evangile. Le Coran me dit donc de ne faire aucune diff�rence entre ces livres et celui des musulmans et d��tre soumis � la volont� de Dieu.

Je n�avais jamais lu le livre de Mo�se ni celui de J�sus. Dans le Coran, les histoires de Mo�se et de J�sus sont �parpill�es entre les sourates. O� donc trouverais-je ces livres ? Devrais-je toucher � la Bible des chr�tiens alors que j�en avais jet� une � la mer ? Si je lisais I�Injil et que J�sus me disait qu�il �tait le seul chemin, devais-je croire � cela ?

Le commandement du Coran �tait clair: je ne devais faire aucune diff�rence entre ces livres et le Coran. Je devais y ajouter foi.

Mais Dieu me demanderait-il de croire � un livre falsifi� ? J��tais maintenant perplexe: en effet, j��tais convaincu que ce livre �tait corrompu mais le Coran m�ordonne d�y ob�ir. Poursuivant ma m�ditation, j�en vins � la cinqui�me sourate qui, au verset 47, dit: �Mais comment te prendraient-ils pour arbitre s�ils d�tiennent le Pentateuque o� sont renferm�s les pr�ceptes du Seigneur ï¿½.

وَقَفَّيْنَا عَلَى آثَارِهِم بِعَيسَى ابْنِ مَرْيَمَ مُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَآتَيْنَاهُ الإِنجِيلَ فِيهِ هُدًى وَنُورٌ وَمُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَهُدًى وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ

Il s�agit ici de Muhammad et des Juifs. Dieu dit � Muhammad que les Juifs ne peuvent pas le prendre pour juge ou arbitre puisqu�ils ont le Pentateuque avec eux.

La le�on que j�en tire est la suivante: si quelqu�un a le Pentateuque avec lui, il a d�j� la Parole de Dieu; ce livre est venu de Dieu. A ce titre, il renferme la Parole de Dieu. Il ne peut donc pas �tre corrompu.

Dans la m�me cinqui�me sourate, le verset 50 dit ceci: � Apr�s les autres proph�tes, nous avons envoy� J�sus le Fils de Marie avec l�Evangile, confirmant ce qui est dans le Pentateuque; et l�Evangile est la direction et la lumi�re pour tout le peuple�.

وَقَفَّيْنَا عَلَى آثَارِهِم بِعَيسَى ابْنِ مَرْيَمَ مُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَآتَيْنَاهُ الإِنجِيلَ فِيهِ هُدًى وَنُورٌ وَمُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ وَهُدًى وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ

Que le Coran affirme que c�est Dieu lui-m�me qui a donn� l�Evangile � J�sus, et que l�Evangile est la direction et la lumi�re pour tout le peuple, et qu�il confirme le livre de Mo�se qui est la Thora ou le Pentateuque, me touchait profond�ment.

Le verset 51 de la sourate 5 dit en effet: �Ceux qui tiennent � l�Evangile jugent selon son contenu et celui qui ne juge pas selon le livre de Dieu est �gar��.

وَلْيَحْكُمْ أَهْلُ الإِنجِيلِ بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فِيهِ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ

Je compris donc que celui qui dirige sa vie selon l�Evangile est dirig� par Dieu. Ainsi j�ai trouv� dans le Coran, la confirmation que l�Evangile est la Parole de Dieu donn�e � J�sus.
Je n�en continuai pas moins mes recherches et le verset 72 de la cinqui�me sourate me dit: �Dis aux hommes du Livre, c�est-�-dire les Juifs et les chr�tiens, qu�ils n�ont rien de solide tant qu�ils ne s�appuient pas sur l�Evangile et le livre que Dieu t�a donn��.

إِنَّ الَّذِينَ آمَنُواْ وَالَّذِينَ هَادُواْ وَالصَّابِؤُونَ وَالنَّصَارَى مَنْ آمَنَ بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وعَمِلَ صَالِحاً فَلاَ خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلاَ هُمْ يَحْزَنُونَ

En clair, celui qui se dit chr�tien doit s�appuyer sur son livre qui est l�Evangile, sinon il n�a rien de solide. Vous pouvez contr�ler vous-m�me. Tout cela est �crit dans le Coran. Je n�invente rien. .

La troisi�me sourate�, quant � elle, me dit au verset 109 que: � Tous les hommes du Livre ne se ressemblent pas. Car certains lisent les versets de Dieu toute la nuit et ils adorent Dieu�.

لَيْسُواْ سَوَاء مِّنْ أَهْلِ الْكِتَابِ أُمَّةٌ قَآئِمَةٌ يَتْلُونَ آيَاتِ اللّهِ آنَاء اللَّيْلِ وَهُمْ يَسْجُدُونَ

Je me dis: � Avant l�arriv�e de Muhammad, la Parole de Dieu existait avec les chr�tiens. Pourquoi Dieu enverrait-il encore une autre Parole contradictoire ? Or le Coran et la Bible sont compl�tement oppos�s�.

Comment Dieu qui est droit et juste pouvait-il faire cela ? Le trouble et le doute venaient de s�installer dans mon esprit et les questions s�y bousculaient de plus en plus, et pour cause : la Bible que je reniais ne faisait que se confirmer � travers le Coran. N�anmoins, je ne me d�courageai pas. Je pris la 110 ï¿½me sourate au verset 94 :

� Si tu es dans le doute, demande � ceux qui ont re�u les Ecritures venues avant toi. La v�rit� de la part de ton Seigneur est descendue sur toi, ne sois pas de ceux qui doutent�.

فَإِن كُنتَ فِي شَكٍّ مِّمَّا أَنزَلْنَا إِلَيْكَ فَاسْأَلِ الَّذِينَ يَقْرَؤُونَ الْكِتَابَ مِن قَبْلِكَ لَقَدْ جَاءكَ الْحَقُّ مِن رَّبِّكَ فَلاَ تَكُونَنَّ مِنَ الْمُمْتَرِينَ

Ces versets s�adressent directement � Muhammad. Je l�aimais beaucoup, mais ce verset disait:

�Muhammad, si tu es dans le doute, demande � ceux qui ont re�u les Ecritures avant toi�.

Il devait demander � ceux qui lisent l�Evangile et le Pentateuque, car ils ont re�u des r�v�lations de la part de Dieu. Maintenant, je me demandais si, pendant ces p�riodes de doute, moi Moussa, je pouvais aller interroger ceux qui avaient re�u les Ecritures avant moi. Or ce verset pr�cis est un commandement: je devais l�observer sans d�tour.

Je m�interrogeai : Admettons que je me mette en route pour aller vers �ceux qui ont re�u les Ecritures avant moi �, et qu�en route je trouve un fr�re musulman qui veuille me persuader de retourner; que devrais-je faire ? Est-ce � l�homme ou est-ce au Coran que je devrais ob�ir ?

Je devrais ob�ir au Coran, cela va de soi, et pourtant il me dit de demander � ceux qui � ont re�u les Ecritures avant moi ï¿½. Comment Dieu pouvait-il dire � un proph�te d�aller vers des Ecritures qui sont dites corrompues ?

Le Coran comporte huit versets qui affirment que la Parole de Dieu ne peut pas �tre chang�e. C�est lui qui a donn� le Pentateuque � Mo�se, l�Evangile � J�sus ; et Dieu veille sur sa Parole. Elle ne peut donc pas �tre tordue. Aucun verset du Coran n�affirme que la Bible est falsifi�e.
Il y a cependant une partie du Coran qui affirme que les Juifs ont tordu la Parole de Dieu par leur langue. En effet, lorsque Muhammad se tournait vers eux, ils ne d�roulaient qu�une partie du parchemin et lui disaient: �Rahina, tu entendras mais tu ne comprendras pas�.

Autrement le Coran n�affirme nulle part que les Ecritures arriv�es avant lui ï¿½taient falsifi�es. Je vous en prie, faites des recherches. Ne vous basez pas sur la parole d�un homme, f�t-il un imam ou un marabout. Consultez plut�t les Ecritures, la Parole de Dieu, car il importe d��tre r�ellement situ� sur votre salut.

J��tais donc face au Coran qui me confirmait la Bible. J��tais d��u, mais que pouvais-je faire face au Coran ? Ces versets �taient clairs. La Bible est la v�rit�, elle n�est point falsifi�e.
J��tais maintenant � mon sixi�me mois sur le bateau. Je n�allais plus en bo�te. J�avais maigri. J��tais pass� de 80kg � 60kg. J��tais pr�occup� par mon salut et le livre que j�avais tant aim� depuis mon enfance ne me rassurait gu�re. Aucun verset qui me dise avec certitude que je puis entrer au Paradis.

Celui qui conna�t le Coran en sait quelque chose. J�ai voulu v�rifier si la Bible �tait corrompue mais le Coran me dit que la Parole de Dieu ne pouvait �tre chang�e. Ainsi donc, j�ai trouv� dans le Coran la confirmation du Pentateuque et de I�Injil.

J�sus-Christ, le Saint crucifi� et le ressuscit�

Le Saint

Je savais que la principale pomme de discorde, c��tait J�sus. Les chr�tiens disent qu�il est le Fils de Dieu et les musulmans affirment que Dieu n�a point enfant� et qu�il ne pouvait en �tre ainsi. Dieu aurait-il eu une femme pour avoir un enfant? � C�est un blasph�me�, disent-ils.
En raison de tout cela, je d�cidai de continuer mes recherches sur la personne de J�sus. Je pris la 19cnw sourate o� sa naissance est annonc�e. Il est �crit dans les versets 16 et 17 : �Nous envoy�mes notre esprit qui prit une forme humaine devant Miryam qui s��tait retir�e dans un coin pour je�ner et prier. Il dit � Miryam: Je suis envoy� par Dieu pour te donner un enfant saint�.

قَالَ إِنَّمَا أَنَا رَسُولُ رَبِّكِ لِأَهَبَ لَكِ غُلَاماً زَكِيّاً

قَالَتْ أَنَّى يَكُونُ لِي غُلَامٌ وَلَمْ يَمْسَسْنِي بَشَرٌ وَلَمْ أَكُ بَغِيّاً

Les commentateurs du Coran s�accordent pour affirmer que saint veut dire sans p�ch�.

Dans les 114 sourates, j�ai d�couvert qu�il lui a �t� attribu� cinq titres diff�rents au-dessus des autres: le Messie, le Fils de Marie, parce que personne ne lui connaissait de p�re humain. Contrairement � Muhammad que I�on d�signe ainsi: �fils d�Abdallah�, J�sus, lui, est appel� l�Ap�tre de Dieu, l�Esprit de Dieu, la Parole de Dieu, l�un des proches de Dieu, honor� sur cette terre et dans l�Au-Del�.

Et dans les 114 sourates, il ne lui est attribu� aucun p�ch�. On le voit gu�rir, soigner, bref, il ne faisait que de bonnes actions. Le Coran (troisi�me sourate, verset 35) le compare � Adam parce qu�il est sup�rieur aux autres proph�tes, il est la manifestation du plus grand miracle. En fait, il est plus grand qu�Adam car celui-ci est fruit de poussi�re. A sa mort, il est devenu poussi�re. Alors que J�sus est Esprit de Dieu et Parole de Dieu. A sa mort, il est retourn� vers Dieu et non � la poussi�re.

J�admis donc que J�sus est sup�rieur � Adam. En outre, Adam et les autres proph�tes sont des p�cheurs. Le p�ch� d�Adam se trouve au verset 36 de la deuxi�me sourate. Celui de Mo�se � la sourate 28, versets 15 et 16. Celui de Jonas � la sourate 37, verset 142.

Quant � Muhammad, ses p�ch�s ne sont pas mentionn�s mais il est dit de lui dans la sourate 40, �Le Croyant�: �Oh Muhammad, les promesses de Dieu sont la v�rit�, demande le pardon de tes p�ch�s le matin et le soir et cela te sera accord� ï¿½.

Lire aussi les sourates 47:19 et 48:1.

فَاعْلَمْ أَنَّهُ لَا إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ وَاسْتَغْفِرْ لِذَنبِكَ وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَاللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَاكُمْ

لِيَغْفِرَ لَكَ اللَّهُ مَا تَقَدَّمَ مِن ذَنبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ وَيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكَ وَيَهْدِيَكَ صِرَاطاً مُّسْتَقِيماً

Je me suis dit: �M�me lui a p�ch�. Alors, comment se fait-il que J�sus n�ait jamais p�ch� ? Pourquoi est-il au-dessus des autres proph�tes ?�.

D�abord indign� et jaloux pour Muhammad, je finis par avoir du respect et de la consid�ration pour J�sus. Il a v�cu sur cette terre pendant plus de 30 ans, et il n�est jamais fait cas de ses p�ch�s. Mon Dieu, quel homme !

Je refermai le Coran doucement ce jour-l�, ce jour exceptionnel, pour reprendre le lendemain apr�s 20 heures. Pendant cette p�riode, nous avions pass� une semaine sur la mer sans accoster, sans trouver le moindre port. Je contemplai par le hublot la vaste �tendue d�eau qui semblait toucher le ciel � l�horizon.

Devant ce spectacle bleu chatoyant, je m�exclamai: �Vraiment Dieu est puissant !�.

Le crucifi� et le ressuscit�

Des chr�tiens m�avaient dit que J�sus avait �t� crucifi� et qu�ainsi ils avaient re�u le pardon de leurs p�ch�s. J�avais trouv� cela trop facile pour �tre vrai. Maintenant je voulais en avoir le c�ur net.

J�ouvris le Coran � la quatri�me sourate intitul�e Les femmes, au verset 156: �Ils disent nous avons mis � mort le � Messie Fils de Marie. Ils ne l�ont point tu�, point crucifi�, mais une autre personne qui lui ressemblait lui fut substitu�e. Dieu �leva J�sus vivant au ciel�.

وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا الْمَسِيحَ عِيسَى ابْنَ مَرْيَمَ رَسُولَ اللّهِ وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ وَلَـكِن شُبِّهَ لَهُمْ وَإِنَّ الَّذِينَ اخْتَلَفُواْ فِيهِ لَفِي شَكٍّ مِّنْهُ مَا لَهُم بِهِ مِنْ عِلْمٍ إِلاَّ اتِّبَاعَ الظَّنِّ وَمَا قَتَلُوهُ يَقِينا

C��tait le jour le plus heureux de ma vie. Depuis six mois que j�ai commenc� mes recherches, je venais de d�couvrir pour la premi�re fois un verset qui contredisait les chr�tiens. Et le Coran m�avait paru vraiment clair. Je me couchai pour continuer les jours suivants. J�avais chang�, je n�allais plus en bo�te malgr� les invitations des amis. Ils m�interrogeaient sur les raisons de mon refus, mais je me gardais bien de leur en parler, car ils ne pouvaient pas comprendre ce qui se passait entre Dieu et moi.

Le jour suivant j�ouvris le Coran au verset 48 de la troisi�me sourate (ou verset 55, selon les versions). Dieu dit : � Oh J�sus, je te ferai subir la mort, je t��l�verai 5 moi, je te d�livre des infid�les et ceux qui te suivront seront au-dessus de ceux qui ne te croient pas jusqu�au jour de la r�surrection. Vous retournerez tous � moi, je jugerai vos diff�rents�.

إِذْ قَالَ اللّهُ يَا عِيسَى إِنِّي مُتَوَفِّيكَ وَرَافِعُكَ إِلَيَّ وَمُطَهِّرُكَ مِنَ الَّذِينَ كَفَرُواْ وَجَاعِلُ الَّذِينَ اتَّبَعُوكَ فَوْقَ الَّذِينَ كَفَرُواْ إِلَى يَوْمِ الْقِيَامَةِ ثُمَّ إِلَيَّ مَرْجِعُكُمْ فَأَحْكُمُ بَيْنَكُمْ فِيمَا كُنتُمْ فِيهِ تَخْتَلِفُونَ

Ce verset m�a assomm�. II m�a fait l�effet d�un coup de massue. En effet, deux �l�ments de ce verset sont en contradiction avec le verset 156 de la quatri�me sourate.

Le Coran �affirme dans la quatri�me sourate: � Ils ne l�ont point tu�, ils ne l�ont point crucifi� ï¿½, alors que, dans la troisi�me sourate verset 48 (ou 55), le Coran affirme: � Dieu dit � J�sus: Je te ferai subir la mort, je t��l�verai � moi ï¿½.

� Je te ferai subir la mort ï¿½, cela ressemble � la crucifixion. Les mots: � Je t��l�verai � moi ï¿½ font penser � la r�surrection.

Et il dit finalement que ceux qui suivent J�sus-Christ sont au-dessus de ceux qui ne le suivent pas jusqu�au jour de la r�surrection. Ainsi donc, la crucifixion est reni�e au verset 156 de la quatri�me sourate, mais confirm�e indirectement au verset 48 (ou 55) de la sourate 3. Et la fin du verset est claire :

� Ceux qui suivent J�sus-Christ sont au-dessus de ceux qui ne le suivent pas jusqu�au jour de la r�surrection ï¿½.

Ce n�est ni pour dix ans, ni pour 40 ans, mais jusqu�au jour de la r�surrection. Et comme ce jour n��tait pas arriv�, devrais-je accepter que les chr�tiens sont au-dessus de moi ? Je n��tais pas vraiment pr�t � l�accepter !

A ce moment pr�cis, beaucoup d�autres questions me pass�rent par l�esprit, surtout � propos de la quatri�me sourate o� la crucifixion est reni�e.

Comment le Dieu de gloire, le Dieu puissant, pourrait-il tromper les hommes ? Faire semblant, faire croire aux hommes qu�ils ont crucifi� J�sus-Christ alors qu�ils ne l�ont point crucifi�, cela ne lui ressemble pas. Dieu, s�il le voulait, pouvait �lever J�sus-Christ dans sa souverainet�, sans avoir besoin de rendre compte � personne. Qu�est-ce que Dieu gagnerait � nous cacher la v�rit� alors qu�il est lui-m�me v�rit� ?

Quand je suis tomb� sur ce verset qui confirmait la mort de J�sus et son �l�vation � lui, ce qui sous-entend sa r�surrection, j�en fus convaincu. Il m��tait alors apparu clairement que le Coran cherchait � me cacher la v�rit�.

Je continuai mes recherches et je pris la I9 ï¿½mc sourate au verset 34. J�sus-Christ, tout petit dans son berceau, disait ceci :

وَالسَّلَامُ عَلَيَّ يَوْمَ وُلِدتُّ وَيَوْمَ أَمُوتُ وَيَوْمَ أُبْعَثُ حَيّاً

�La paix sera sur moi au jour o� je naquis, o� je mourrai et o� je serai ressuscit��.

Nous acceptons le fait qu�il y eut la paix sur lui au jour o� il naquit, au jour o� il fut ressuscit� mais pas au jour o� il mourut parce que nous ne voulons pas accepter sa mort. Or, il ne peut pas y avoir r�surrection sans mort. Ce verset veut indirectement dire que J�sus-Christ a �t� mis � mort et qu�il est ressuscit�. J��tais convaincu.

Je compris beaucoup de choses en l�espace de six mois. En effet, dans ce bateau, seul avec mon Coran, je me rendis compte que:

� Il n�y a pas de salut dans le Coran.

� La Bible est confirm�e par le Coran.

� J�sus-Christ est au-dessus des autres proph�tes; qu�il est le Messie, l�ap�tre de Dieu, le fils de Marie, L�Esprit venant de Dieu, la Parole de Dieu, l�un des confidents de Dieu, honor� ici-bas et dans l�Au-Del�.

Je fus ainsi convaincu qu�il avait �t� crucifi�.

Apparition d�un �tre

Apr�s toutes ces d�couvertes,  je ne savais plus que faire. J�essayais de sortir mais ce n��tait plus cela. Je n�arrivais pas � manger. J��tais morose parce que je savais que je n��tais pas sauv�. Alors un soir, je dis: �Si cette �preuve que je vis vient de Dieu, qu�il me le prouve physiquement, qu�il me montre ce que je devais faire�.

Ce soir-l�, quand je suis rentr� dans ma cabine, j�ai parl� � Dieu en dioula, pas en arabe cette fois-ci. Je lui ai dit ceci: � Mon p�re est imam. Quand je suis avec lui, je dirige la pri�re. Tous mes oncles sont imam. Je suis descendant d�imam. Je ne peux donc pas quitter l�Islam�.

J��teignis alors la lumi�re et brusquement une autre lumi�re apparut dans la cabine. Quelqu�un �tait l�. J�eus de prime abord peur, mais par la suite cette pr�sence ne m��pouvanta plus. L��tre en question s�avan�a et posa sa main sur mon �paule droite. Je me rappelle cela comme si c��tait hier. Il se mit � me parler et tout d�un coup tout est redevenu noir. Je cherchai cet �tre partout dans ma cabine mais il n��tait nulle part. A la fin, je frappai � la porte de mon voisin, un Danois. Il sortit de sa cabine, les yeux rouges de sommeil. Il paraissait ivre et me dit :

�Tu n�es pas fou ? Comment aurais-je pu venir chez toi � une heure pareille ?�.

Je retournai donc chez moi, apr�s lui avoir pr�sent� des excuses. Toute la nuit je ne pus dormir, tant cette apparition me marqua.

Le lendemain soir, apr�s avoir mang� et pri�, je refis la m�me demande � Dieu. Je pris le Coran et je r�citai la sourate Yassin. Je ne savais pas que je mettais ainsi Dieu au d�fi. Or, lorsqu�on met Dieu au d�fi, il nous montre qui il est.


Le Coran prend feu !

Je lisais et, brusquement, je vis une braise dans la page droite de mon Coran. Avant que je ne r�agisse, une autre braise fit son apparition. Deux braises consumaient mon Coran. Par la suite, il y en eut plusieurs. J�avais les jambes crois�es, assis sur le lit, le dos au mur. Le Coran se mit � flamber. Je regardai en haut. II y avait bel et bien un plafond. Ce n��tait pas le ciel. Mais d�o� sortaient donc ces braises ?

J�eus peur, mais pas pour ma s�curit�. J�eus peur parce que le saint livre de tout l�Islam, de tout musulman, que j�avais dans ma main, �tait en train de se consumer. Ce livre qui �tait la boussole d�un milliard de personnes dans le monde, en lequel environ 50% de la population en Cote d�Ivoire mettait sa confiance, s�en allait en fum�e !

Au moment o� je m�attendais � ressentir la br�lure dans ma main, tout fut consum�, et cela malgr� la couverture cartonn�e du Coran, pour ne me laisser que la cendre dans la main. Ce jour-l�, je ressentis la plus grande terreur de ma vie. Je n�ai jamais eu aussi peur. Tout cela s��tait pass� en l�espace de trente minutes. Je suis rest� assis l�, sans dormir jusqu�au matin.

J�ai pass� quatre nuits sans dormir, parce que finalement je r�sistais au sommeil. Mais le cinqui�me jour, je ne pus r�sister. Un profond sommeil m�envahit. Je ne me r�veillai que le lendemain, en retard. Et pendant ce sommeil, j�eus un r�ve.

Je vis un homme grand qui �tait arr�t� en face de moi. Il avait des yeux lumineux comme des phares de voiture. Et j��tais �bloui par cette lumi�re. Il venait vers moi. J�avais peur, vraiment peur, mais brusquement la peur f�t place au courage et je marchai � sa rencontre. Au moment o� je m�appr�tais � le toucher, il s�arr�ta et je lui demandai son nom. II refusa de d�cliner son identit�, plut�t il se mit � r�citer le credo de l�Islam: � Laila la la ho; Muhammad rassoula lah ï¿½. Puis il recula et disparut.

Je me r�veillai en sursaut et je me rendis compte � ce moment pr�cis qu�en moi il y avait quelque chose de plus fort que ce qui �tait en lui.

Le malin au travail, j��tais plus relaxe. J�avais l�impression qu�il y avait un changement dans ma vie. J�avais un peu plus de force. El mes nuits commenc�rent � �tre normales. Mais il me fallait tirer une conclusion de tout ce que j�avais v�cu.

J�avais trouv� que dans le Coran, il n�y avait pas de salut, que le Pentateuque et l�Injil (l�Evangile) �taient des livres venus de Dieu. J�avais trouv� aussi que J�sus �tait un proph�te au-dessus des autres proph�tes, qu�il �tait sans fautes, qu�il avait �t� crucifi�. J�ai demand� � Dieu de me donner des preuves physiques. Il y a eu cette apparition physique, la br�lure du Coran et ensuite, cet �tre symbolisant l�Islam qui m�avait fui dans mon r�ve.
Je venais de passer huit mois dans le bateau et j�arrivais en fin de contrat. Je d�barquai d�finitivement et je retrouvai � Cocody le missionnaire qui avait discut� avec moi par l�interm�diaire de mon ex-coll�gue ghan�en. Sans lui donner de compte rendu pr�cis, je lui dis que je venais pour accepter J�sus-Christ.

Nous pri�mes ensemble. Cette pri�re �tait tellement sinc�re que, pour la premi�re fois, je sus que j�avais eu un dialogue avec Dieu. Je confessai mes p�ch�s. J��tais en joie. C��tait formidable.

Je sortis et je me dirigeai vers la poste de Cocody. Et l�, pr�s d�un kiosque de journaux appartenant � un S�n�galais, je marquai un arr�t brusque, involontaire du � ma grande concentration sur J�sus. Je fermai les yeux et, comme dans un film, je vis d�filer devant moi tous mes p�ch�s dans les bo�tes de nuit, mes p�ch�s d�impudicit�, d�invocation d�esprits qui envoient de l�argent, etc.

En l�espace de deux minutes environ, beaucoup de mes p�ch�s d�fil�rent ainsi. J�ouvris les yeux et autour de moi, il y avait un attroupement. Le vieux S�n�galais, qui avait tout suivi depuis le d�but, me demanda ce qui se passait. Je lui r�pondis seulement: �C�est J�sus�, et je continuai mon chemin. N�y comprenant rien, il dit � ceux qui �taient l�: � Certainement, c�est un fou�.

Quant � moi, je savais que J�sus-Christ �tait entr� dans ma vie et que c��tait lui qui me donnait cette joie indescriptible.

A mon fr�re musulman

La source de cette joie indescriptible, j�esp�re te l�avoir fait d�couvrir au travers de ce t�moignage bref.

Tu as vu mon obstination � suivre le Coran malgr� les contradictions que j�y ai d�cel�es.
Tu as vu � quel point je tenais � la religion de mes p�res, mais je dis merci � Dieu de m�avoir donn� la force de dire oui � la v�rit� proclam�e par la Bible.

Ami musulman, que vas-tu faire ?

Suivre les �peut-�tre� du Coran ou te ranger du c�t� de Celui qui est la v�rit�, J�sus-Christ, et qui t�assure le salut d�j� maintenant et bien s�r, dans l�Au-Del� ?

Quand tu te laisserais tromper dans tous les domaines, ne l�accepte pas pour le salut de ton �me. Oui, ne te fie pas � la parole d�un imam ou d�un marabout, mais prends le Coran et scrute-le. Que tu t�appelles Abdoulaye, Moussa, Ma�mouna, Fatou, Bakary ou autrement, ne te dis pas: �Parce que mon p�re est musulman, je suis musulman ï¿½. Demande-toi si tu es sauv�. Si je meurs aujourd�hui, irai-je au Ciel ? Voil� la question � laquelle il te faut absolument r�pondre.

Tu d�couvriras s�rement dans tes recherches, que tu peux �tre sauv� gr�ce aux bonnes �uvres; mais pense un peu, es-tu s�r de pouvoir faire assez de bonnes �uvres pour t�acqu�rir une place au Paradis ? Pendant que tu fais de bonnes �uvres, tu en fais aussi de mauvaises qui montent � Dieu.