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Témoignage d’un fils d’imam |
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(Transmis par Gérard Sadot)
Nous avons eu le privilège de recevoir Moussa
Koné dans notre
église chrétienne évangélique et
nous avons été impressionnés par l’amour de la Vérité qui anime cet ex
imam ! Mais aussi son érudition concernant l’Islam, sa profonde connaissance
du Coran… C’est pourquoi il nous a paru indispensable de mettre à votre
disposition un extrait de ses recherches !
Moussa Koné
A mon épouse, pour sa compréhension, je dédie cet opuscule.
A Dieu toute la gloire, lui qui a rendu possible ta parution de ce livre.
(La version du Coran utilisée pour les
traductions en français est celle de D. Masson
Rédaction: Natanaël Kouadio
Composition: Coopération et Documentation Missionnaires 08 O.P. 20, Abidjan
08, Côte d’Ivoire Première impression novembre 1993 Copyright © 1993, Moussa
Koné 01 B.P. 53, Abidjan 01, R.C.I.).
Mon enfance
Je m’appelle Moussa Koné. Je suis le troisième et le dernier fils de la
famille Koné. A ma naissance en 1953, mon père, Ibrahima Koné, était déjà
imam.
Mon père, qui avait une affection particulière pour moi, m’initia très tôt à
la lecture du Coran, à partir de trois ans déjà. A l’âge de six ans, je fus
inscrit au cours préparatoire, première année.
Mais seulement trois semaines après mon inscription, je perdis la vue et je
fus opéré. Cela m’obligea à rester à la maison, toute chose qui arrangeait
mon père, car son souhait était que je sois un élève studieux en matière de
Coran.
Son père à lui avait eu 40 enfants et aucun d’entre eux n’avait été
scolarisé. A la maison donc, je n’avais pour toute activité que la lecture
du Coran, ce que j’appréciais énormément.
Il faut dire que l’étude du Coran perturba mes études primaires que je
menais seulement de temps en temps avec mes aînés à la maison. A l’âge de 13
ans, je me présentai néanmoins au C.E.P.E. comme candidat libre et je fus
admis.
A l’âge de 14 ans, je lisais parfaitement le Coran au point de l’enseigner
aux autres enfants de mon quartier. Par la suite, des enfants de différentes
ethnies se sont donnés à l’Islam.
Cependant, un jour, en lisant le Coran avec mon père, je lui posai une
question qui m’était venue à l’esprit: «Si ce soir, toi et moi, nous venions
à mourir, irions-nous au paradis?» Et il me fit une réponse sincère: «Mon
fils, je ne le sais pas. Et je ne peux le savoir parce que le Coran ne dit
pas clairement si on peut entrer au Paradis ».
J’étais très touché, mais mon père était sincère avec son Dieu, avec
lui-même et avec moi. Il savait que le mensonge n’arrangerait rien, car je
pouvais faire des recherches dans le Coran et découvrir la vérité. La
réponse me troubla mais ne changea guère mon attitude vis-à-vis de l’étude
du saint livre de l’Islam.
A l’âge de 18 ans, je pouvais, par la récitation des sourates, réaliser pas
mal de choses. Qu’il me suffise de citer ici deux expériences que j’ai
vécues à partir du Coran. Ce n’est ni pour me glorifier, ni pour glorifier
Satan, mais pour montrer à quel point je maîtrisais le Coran.
Initiation au maraboutage
Une nuit, vers 2 heures, à l’emplacement actuel de la S.I.R. (Société
Ivoirienne de Raffinerie), mon père, un de ses amis nommé Adama,
et moi, nous étions assis dans les broussailles. Je récitais la sourateYassim.
Dix minutes après, un être bizarre apparut à quelques mètres de nous. Adama se
détacha alors et se mit à converser avec l’être en question. Cette
conversation dura environ 20 à 30 minutes; après quoi, l’être disparut et Adama nous
rejoignit. Mon père m’expliqua que l’être était un esprit qui était ainsi
venu pour fixer un rendez-vous avec nous.
Le lendemain vers 16 heures, nous étions au lieu du rendez-vous, dans une
cour fermée. Nous y étions au nombre de trois et disposions d’une grande
malle. Nous nous sommes mis à réciter des sourates. En fait, il me revenait
de le faire. Tandis que je le faisais, Adama prononça
le nom du Sénégal, du Burkina-Faso (la Haute-Volta à l’époque), du Togo, et
des billets de mille francs CFA tombèrent d’en haut. Lorsqu’il prononça
celui du Ghana, ce furent des cédis qui tombèrent.
Mais nous décidâmes d’arrêter parce que nous n’avions pas de besoin
particulier. Du reste, la malle était pleine. D’où venait cet argent?
Probablement des banques des pays cités. Ne serait-ce pas ainsi que les
guichetiers des banques ont souvent des problèmes avec leur société et
qu’ils sont accusés de détournement de fonds ?
Soudain, dans la malle, sur l’argent, un gros serpent fit son apparition.
Nous avions fermé la malle et cet argent devait rester 40 jours avant d’être
utilisé. Voilà pour la première expérience.
Mais la maîtrise du Coran nous donnait une autre science, une autre manière
de l’utiliser, et c’est là ma deuxième expérience.
Kawatim
Un professeur aimait une femme blanche alors que celle-ci lui était
indifférente. Aucun contact n’existait entre eux. Il vint pourtant me
trouver pour lui faire un talisman. Je lui demandai des cheveux de Blanc
qu’il ramena du Plateau, centre commercial d’Abidjan. Je fis ce qu’on
appelle le kawatim:
c’est une technique qui consiste à convertir un nom en chiffres et à les
disposer dans un carré, dans un ordre donné. Ensuite, on emballe le tout
dans du cuir ou dans un autre objet que l’on remet au client.
Je fis un liquide à partir des écrits du kawatim sur
le walaha (ardoise
en bois) que je lui remis dans une bouteille. Il devait se frotter avec le
liquide. Certains marabouts savent de quoi il s’agit. Je convertis leur nom
en chiffres que j’encadrai dans un carré. Je mis le tout en ordre, j’écrivis
le nom du prophète Muhammad des quatre côtés et, trois mois après, ils se
marièrent et eurent un enfant. Un mariage sans le consentement réel de la
femme, car elle était manipulée par un pouvoir démoniaque. Aujourd’hui ce
ménage a mille et un problèmes et mon ami en est malheureux. Le pouvoir du
diable a une fin tandis que celui de Dieu est illimité. Je me suis repenti
avec force larmes devant ce Monsieur après ma conversion.
Il convient de signaler que cela est contraire à l’Islam scripturaire. Ce
sont des pratiques qui sont interdites par cette religion mais rares sont
ceux qui tiennent compte de cette règle.
La Bible jetée dans la
mer
Malgré toute cette connaissance que j’avais des sourates, cette question que
j’avais posée à mon père me tourmentait: «Si nous mourons toi et moi,
irons-nous au paradis?»
Néanmoins la vie continuait et mon père avait tous les honneurs. Nous en
étions tous ravis. Il avait tout ce qu’il voulait sauf l’argent, II me
fallait donc travailler pour aider la famille. Je commençai à travailler aux
P.T.T., à la SONITRA et à fa SOTICI.
En 1980, je devins marin. C’était après la découverte du pétrole en Côte
d’Ivoire, au large de Grand Bassam. J’étais parmi les premiers Ivoiriens à
travailler sur les plates-formes. C’étaient des plates-formes américaines
destinées à extraire le pétrole.
Parti initialement pour un remplacement de deux semaines, j’y restai pendant
huit ans. Et c’est pendant ces huit ans que je fis des expériences des plus
extraordinaires avec le Seigneur, expériences qui vont transformer ma vie.
Une partie des huit années se passa au large des côtes ivoiriennes. Les
dernières années où tous ces changements allaient s’opérer s’écoulèrent en
mer. En 1984, j’étais sur un très grand navire appartenant à la compagnie
S.E.D.C.O. Le Commandant s’appelait Welford.
Un jour, ce Monsieur me rencontra sur le pont du bateau et me demanda si
j’étais musulman; il posa cette question parce qu’il connaissait mon nom. Je
lui répondis par l’affirmative. Alors il me dit: «Ce soir, je viens dans ta
cabine pour causer avec toi.»
Cela me surprit beaucoup. Je restai ébahi car un Commandant dans un bateau
n’est pas n’importe qui. C’est le premier personnage; il est pareil à un
chef d’Etat dans une république. Et sur ce bateau, qui était vraiment grand,
j’étais le seul noir et en plus je dormais au rez-de-chaussée et lui au
quatrième étage.
Des questions me traversèrent l’esprit. Aurais-je fait quel que chose de
grave ? Pourquoi ne m’ordonne-t-il pas plutôt de monter ?
Comme je m’y attendais donc, le Commandant arriva. Il arriva au moment
précis où je lisais mon Coran. H frappa à la porte de ma cabine, entra et
vint s’asseoir près de moi. Il tenait dans sa main un livre sur lequel il
était écrit « Holy Bible »,
ce qui veut dire en français «Sainte Bible».
Le Commandant me dit qu’il était venu pour me parler de Jésus. Soudain, une
colère m’envahit, une grande colère, car le seul nom de Jésus m’énervait.
Je me redressai subitement. Je pris la Bible qu’il avait déposée sur mon lit
et je la jetai par le hublot. Je fus alors soulagé et très fier. Je croyais
lui avoir fait le plus grand tort et je m’attendais à une riposte.
Mais lorsque je me retournai, je vis un grand sourire sur ses lèvres. Il
était serein, ne s’emporta pas le moins du monde. J’en tombais des nues car
moi, je n’aurais jamais pu accepter que l’on agisse ainsi à mon égard. Qui
oserait jeter mon Coran à la mer ? Le Commandant me dit tranquillement:
· Du calme, mon garçon.
· Vous savez que je suis
musulman et Muhammad est mon prophète. Allah est mon Dieu. Si vous
recommencez, je débarque et je vais chez moi à Abidjan, coupai-je.
Après cette discussion, il ne me parla plus de Jésus-Christ directement; il
ne se fâcha pas, ni ne se découragea. Ce fut même en ce moment-là qu’il
s’approcha davantage de moi. Il venait me trouver sur les machines en train
de travailler. Il m’offrait de la boisson non alcoolisée quand il faisait
chaud, m’entourait d’affection, m’aidait dans le travail, me contait sa vie,
ce que je ne le voyais pas faire aux autres. J’en fus vraiment touché.
La période des congés arriva où je devais rentrer en Côte d’Ivoire pour un
moment en famille. Je lui dis: «Je vais retourner chez moi pour partager
le peu d’argent que j’ai amassé, avec mes parents, car ils sont pauvres.
Quant à vous, vous êtes riche »
«Je ne suis pas riche. Tout appartient à Dieu. Il me I’a donné
pour ma famille et pour mes besoins», me dit-il avec modestie.
Cela me toucha de nouveau, car je savais qu’il avait une grande fortune; il
était en effet propriétaire d’un avion et d’un hélicoptère et de beaucoup
d’autres biens. Il continua en disant: «Il est difficile à un riche
d’entrer au paradis, tout comme à un chameau de passer par le trou d’une
aiguille».
Celle parole retint mon attention; j’en fus marqué. Je ne savais pas que
c’était un verset biblique. Cependant je compris qu’il était difficile à un
riche d’entrer au Paradis.
Je rentrai à Abidjan avec cette pensée dans la tête. Mon père n’y était
plus. Il avait regagné Bouaké où il était imam au quartier appelé Zone
Industrielle.
Avant de le rejoindre, je rencontrai un ami ghanéen qui avait travaillé sur
les plates-formes avec moi. Il me dit qu’un certain Américain résidant à Cocody voulait
me voir. Je refusai d’y aller car je venais de passer un long moment avec
eux sur le bateau et je ne brûlais pas d’envie d’en voir encore un. J’allai
donc passer neuf mois de congé en famille où je dirigeais souvent les
prières avec mon père.
Après mes congés, je passai de nouveau un an sur le bateau avant de revenir
à Abidjan. Le même Ghanéen m’adressa à nouveau l’invitation de l’Américain.
Cette fois, nous y allâmes. Il s’appelait JohnWeed.
Nous engageâmes une causerie sur le Coran qu’il maîtrisait parfaitement. Je
ne savais pas qu’il était chrétien. Il parlait l’arabe à merveille, ayant
été missionnaire en Egypte.
Cette discussion réveilla en moi la même question, celle que j’avais posée à
mon père: «Est-ce que je suis sauvé ?».
Mes congés finis, je devais regagner la mer, sur un bateau danois cette
fois. En plus de mon Coran en français, je m’achetai un Coran arabe-anglais
de même que des Hadiths (histoires se rapportant aux actes et aux paroles de
Muhammad). Je décidai moi-même de faire des recherches concernant mon Salut.
A l’époque, j’avais un salaire de 350.000 francs pour 28 jours de travail,
et le garçon sérieux que j’étais auprès de mon père, qui dirigeait souvent
la prière, se mit à vivre une vie de débauche dans les ports où nous
débarquions.
Cependant je ne manquais pas mes heures de prière que je faisais à l’heure
exacte. J’avais un Coran de poche qui ne me quittait jamais. Mais l’Islam ne
m’empêcha pas de vivre cette vie dissolue.
Toutefois, j’évitais soigneusement de fumer et de boire de l’alcool. Tandis
que je menais cette vie, la même question me tourmentait, lancinante. Aussi
décidai-je de faire des recherches.
En effet, on peut vous tromper en vous donnant un chèque sans provision,
mais en ce qui concerne le salut de votre âme, il y a lieu de faire très
attention afin que personne ne vous trompe, car l’âme ne revient pas sur la
terre après la mort. Elle doit passer en jugement de sorte qu’il n’y a pas
de possibilité de reprendre votre vie à zéro, ni de passer par le
purgatoire.
Il est donc essentiel de s’assurer dès à présent d’être sur le chemin de la
vérité
Mes recherches sur le
Salut
Pour ma part, je me mis à faire des recherches dans ma cabine, le soir après
le travail et la prière de 20 heures. Je le faisais dans le plus grand
calme: j’étais seul, concentré;
j’avais confié cette entreprise à Dieu. Je n’eus pour tout objet
d’investigation que le Coran.1
Je pris la l00 ème sourate,
les versets 6,7 et 8 qui disent ceci : «En vérité l’homme est ingrat
envers son Dieu, lui-même en est témoin».
إِنَّ الْإِنسَانَ
لِرَبِّهِ لَكَنُودٌ
وَإِنَّهُ عَلَى ذَلِكَ لَشَهِيدٌ
وَإِنَّهُ لِحُبِّ الْخَيْرِ
لَشَدِيدٌ
Ce verset déclarait mon état de péché tout en soutenant que j’en étais
conscient, de même que Dieu. A
mesure que j’avançais dans mes recherches, je me rendais compte que je
n’étais pas sauvé, mais que j’étais pécheur.
Je trouvai dans la l0l sourate, le verset suivant : «Celui qui aura fait
de bonnes œuvres pleines aura pour demeure le paradis et celui qui aura fait
de mauvaises œuvres pleines aura pour demeure le fossé. C’est-à-dire le feu
ardent, l’enfer».
الْقَارِعَةُ
مَا الْقَارِعَةُ
وَمَا أَدْرَاكَ مَا الْقَارِعَةُ
يَوْمَ يَكُونُ النَّاسُ
كَالْفَرَاشِ الْمَبْثُوثِ
وَتَكُونُ الْجِبَالُ
كَالْعِهْنِ الْمَنفُوشِ
فَأَمَّا مَن ثَقُلَتْ مَوَازِينُهُ
فَهُوَ فِي عِيشَةٍ رَّاضِيَةٍ
وَأَمَّا مَنْ خَفَّتْ مَوَازِينُهُ
فَأُمُّهُ هَاوِيَةٌ
وَمَا أَدْرَاكَ مَا هِيَهْ
نَارٌ حَامِيَةٌ
Ainsi donc, je suis pécheur et mes péchés seront comptés et cela sur la base
du système de la «balance». Alors je me posai la question suivante :
« Si je suis pécheur, comment faire plus de bonnes actions pour surpasser
les mauvaises afin d’aller au paradis?».
Poursuivant mes recherches, je pris la
I02 ème sourate
aux versets 6-8:
لَتَرَوُنَّ الْجَحِيمَ
ثُمَّ لَتَرَوُنَّهَا عَيْنَ الْيَقِينِ
ثُمَّ لَتُسْأَلُنَّ يَوْمَئِذٍ عَنِ النَّعِيم1.
Le Coran compte 114 sourates et 6247 versets. Si le lecteur veut vérifier
les versets que je cite ici, il devra faire ses recherches dans le Coran en
tenant compte du décalage de I à 5 versets selon les versions et les
sourates.
«Vous verrez certainement l’enfer et vous rendrez compte de vos bienfaits
sur cette terre».
Quel choc pour moi qui cherchais éperdument mon salut (en l’entrevoyant
comme une sorte d’échappatoire) !
Le Coran, en effet, me dit que je verrai certainement l’enfer. Déjà à la
100èmc sourate, il me convainc de péché. A la 101èmc sourate, il me dit que
mes péchés seront comptés, et tandis que je cherchais une porte de sortie,
il m’affirme que je n’échapperai pas. Il me fallait pourtant une solution,
car les sourates en question étaient loin de me consoler.
Je continuai donc mes recherches et j’arrivai à la I07me sourate où il est
écrit: «Malheur à ceux qui font la prière négligemment».
فَوَيْلٌ لِّلْمُصَلِّينَ
الَّذِينَ هُمْ عَن
صَلَاتِهِمْ سَاهُونَ
Je faisais, il est vrai, la prière régulièrement, mais qui sait ? Depuis mon
enfance, aurais-je peut-être eu à négliger certaines prières ? Le Coran
était clair. Il ne fallait pas accumuler les prières exprès en sautant les
heures, car la prière pesait lourdement dans la balance. Je n’étais donc pas
tout à fait rassuré.
Je pris la 110 èmc sourate,
au verset 120:
وَلَوْ شَاء رَبُّكَ
لَجَعَلَ النَّاسَ
أُمَّةً وَاحِدَةً وَلاَ
يَزَالُونَ
مُخْتَلِفِينَ
إِلاَّ مَن رَّحِمَ رَبُّكَ وَلِذَلِكَ خَلَقَهُمْ
وَتَمَّتْ كَلِمَةُ رَبِّكَ لأَمْلأنَّ
جَهَنَّمَ مِنَ الْجِنَّةِ
وَالنَّاسِ أَجْمَعِينَ
وَكُـلاًّ نَّقُصُّ عَلَيْكَ مِنْ أَنبَاء الرُّسُلِ
مَا نُثَبِّتُ بِهِ فُؤَادَكَ وَجَاءكَ
فِي هَـذِهِ الْحَقُّ
وَمَوْعِظَةٌ وَذِكْرَى لِلْمُؤْمِنِينَ«
Si Dieu avait voulu, il aurait fait de toutes les nations, un seul peuple,
mais il ne cessait de différer entre eux. La volonté de Dieu, la parole de
Dieu doit s’accomplir quand elle dit : « Je remplirai l’enfer d’hommes et
de djinns à la fois».
Ce verset est très poignant. Il m’a fait verser des larmes. Il affirme que
si Dieu avait voulu, il aurait fait de toutes les nations, un seul peuple.
C’est pour cela que nous sommes de différentes religions, de différents
peuples; c’est aussi parce que Dieu a déjà fait sa promesse, celle de
remplir l’enfer d’hommes et de djinns à la fois.
J’étais dans l’angoisse. Comment pouvais-je échapper à cela ? Je cherchais
mon salut comme un homme malade la guérison, mais je ne trouvais pas de
remède efficace avec le Coran. Et je m’endormis le premier jour de mes
recherches pour ensuite continuer le lendemain.
L’heure venue, je pris la I9 ème sourate
aux versets 71, 72:
وَإِن مِّنكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا
كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْماً
مَّقْضِيّاً
ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوا وَّنَذَرُ الظَّالِمِينَ
فِيهَا جِثِيّاً
«Il n’aura aucun d’entre vous qui n’y soit précipité, puis l’on sauvera
ceux qui craignent Dieu et les méchants vont rester à genoux…».
Ainsi donc tout le monde y sera précipité, ne serait-ce que pour une minute,
car si l’on fait de bonnes œuvres, l’on en fait également de mauvaises et il
faut que celles-ci soient épurées. Ce n’était vraiment pas gai pour moi qui
faisais toutes ces bonnes œuvres, d’apprendre que je ferai quand même un
tour en enfer.
Admettons que j’y rencontre les bandits d’Abidjan qui me connaissent,
devront-ils me dire: «Toi aussi, Moussa, toi qui dirigeais la prière avec
ton père, tu es avec nous ?».
Je pourrais continuer à égrener les 114 sourates. Je les examinai tour à
tour, et il ne s’y trouva pas un
seul qui puisse me dire avec certitude que j’irai au paradis.
J’en fus très touché et je fermai le Coran et me couchai la peur dans l’âme.
«Vous verrez certainement l’enfer et vous rendrez compte de vos bienfaits
sur cette terre».
Quel choc pour moi qui cherchais éperdument mon salut (en l’entrevoyant
comme une sorte d’échappatoire) !
Le Coran, en effet, me dit que je verrai certainement l’enfer.
Déjà à la 100èmc sourate, il me convainc de péché. A la 101ème sourate, il
me dit que mes péchés seront comptés, et tandis que je cherchais une porte
de sortie, il m’affirme que je n’échapperai pas. II me fallait pourtant une
solution, car les sourates en question étaient loin de me consoler.
Je continuai donc mes recherches et j’arrivai à la I07nc sourate où il est
écrit: «Malheur à ceux qui font la prière négligemment».
Je faisais, il est vrai, la prière régulièrement, mais qui sait ? Depuis mon
enfance, aurais-je peut-être eu à négliger certaines prières ? Le Coran
était clair. II ne fallait pas accumuler les prières exprès en sautant les
heures, car la prière pesait lourdement dans la balance. Je n’étais donc pas
tout à fait rassuré.
Je pris la I l ème sourate,
au verset 120:
وَإِن مِّنكُمْ إِلَّا وَارِدُهَا
كَانَ عَلَى رَبِّكَ حَتْماً
مَّقْضِيّاً
ثُمَّ نُنَجِّي الَّذِينَ اتَّقَوا وَّنَذَرُ الظَّالِمِينَ
فِيهَا جِثِيّاً
La vérité de la Bible confirmée
Après ces recherches sur le salut, un autre problème me troublait: I’Injil et
In Thora sont-ils vrais ou non ? Je me souvenais que plusieurs Fois à
Abidjan, des chrétiens avaient tenté de m’annoncer l’Evangile. Je ne
manquais jamais de leur répliquer que leur livre était falsifié. C’est du
reste ce que croit tout bon musulman. Mais cette fois, je voulais en avoir
le cœur net.
Comme d’habitude, après la prière de 20 heures, j’ouvris mon Coran à la
sourate 2, verset 130.
وَقَالُواْ
كُونُواْ هُوداً
أَوْ نَصَارَى تَهْتَدُواْ
قُلْ بَلْ مِلَّةَ إِبْرَاهِيمَ
حَنِيفاً وَمَا كَانَ
مِنَ الْمُشْرِكِينَ
قُولُواْ آمَنَّا
بِاللّهِ وَمَا أُنزِلَ
إِلَيْنَا وَمَا أُنزِلَ إِلَى إِبْرَاهِيمَ
وَإِسْمَاعِيلَ
وَإِسْحَاقَ وَيَعْقُوبَ
وَالأسْبَاطِ وَمَا
أُوتِيَ مُوسَى وَعِيسَى
وَمَا أُوتِيَ النَّبِيُّونَ
مِن رَّبِّهِمْ لاَ
نُفَرِّقُ بَيْنَ أَحَدٍ مِّنْهُمْ وَنَحْنُ لَهُ مُسْلِمُونَ
Dans certaines versions, cela correspondra au verset 135 qui dit : «Dites,
nous croyons en Dieu, en ce que Dieu a révélé à Abraham, Isaac et aux douze
tribus, à Moïse et à Jésus, et nous ne faisons aucune différence entre eux,
et nous sommes soumis à la volonté de Dieu».
Voilà qui est clair: Dieu avait remis son livre à Moïse et à Jésus. Notons
que le livre de Moïse, c’est le Pentateuque et celui de Jésus, c’est l’Injil,
c’est-à-dire l’Evangile. Le Coran me dit donc de ne faire aucune différence
entre ces livres et celui des musulmans et d’être soumis à la volonté de
Dieu.
Je n’avais jamais lu le livre de Moïse ni celui de Jésus. Dans le Coran, les
histoires de Moïse et de Jésus sont éparpillées entre les sourates. Où donc
trouverais-je ces livres ? Devrais-je toucher à la Bible des chrétiens alors
que j’en avais jeté une à la mer ? Si je lisais I’Injil et
que Jésus me disait qu’il était le seul chemin, devais-je croire à cela ?
Le commandement du Coran était clair: je ne devais faire aucune différence
entre ces livres et le Coran. Je devais y ajouter foi.
Mais Dieu me demanderait-il de croire à un livre falsifié ? J’étais
maintenant perplexe: en effet, j’étais convaincu que ce livre était corrompu
mais le Coran m’ordonne d’y obéir. Poursuivant ma méditation, j’en vins à la
cinquième sourate qui, au verset 47, dit: «Mais comment te
prendraient-ils pour arbitre s’ils détiennent le Pentateuque où sont
renfermés les préceptes du Seigneur ».
وَقَفَّيْنَا عَلَى آثَارِهِم
بِعَيسَى ابْنِ
مَرْيَمَ مُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ
وَآتَيْنَاهُ الإِنجِيلَ
فِيهِ هُدًى وَنُورٌ
وَمُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ
وَهُدًى وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ
Il s’agit ici de Muhammad et des Juifs. Dieu dit à Muhammad que les Juifs ne
peuvent pas le prendre pour juge ou arbitre puisqu’ils ont le Pentateuque
avec eux.
La leçon que j’en tire est la suivante: si quelqu’un a le Pentateuque avec
lui, il a déjà la Parole de Dieu; ce livre est venu de Dieu. A ce titre, il
renferme la Parole de Dieu. Il ne peut donc pas être corrompu.
Dans la même cinquième sourate, le verset 50 dit ceci: « Après
les autres prophètes, nous avons envoyé Jésus le Fils de Marie avec
l’Evangile, confirmant ce qui est dans le Pentateuque; et l’Evangile est la
direction et la lumière pour tout le peuple».
وَقَفَّيْنَا عَلَى آثَارِهِم
بِعَيسَى ابْنِ
مَرْيَمَ مُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ
وَآتَيْنَاهُ الإِنجِيلَ
فِيهِ هُدًى وَنُورٌ
وَمُصَدِّقاً لِّمَا بَيْنَ يَدَيْهِ مِنَ التَّوْرَاةِ
وَهُدًى وَمَوْعِظَةً لِّلْمُتَّقِينَ
Que le Coran affirme que c’est Dieu lui-même qui a donné l’Evangile à Jésus,
et que l’Evangile est la direction et la lumière pour tout le peuple, et
qu’il confirme le livre de Moïse qui est la Thora ou le Pentateuque, me
touchait profondément.
Le verset 51 de la sourate 5 dit en effet: «Ceux qui tiennent à
l’Evangile jugent selon son contenu et celui qui ne juge pas selon le livre
de Dieu est égaré».
وَلْيَحْكُمْ أَهْلُ الإِنجِيلِ
بِمَا أَنزَلَ اللّهُ
فِيهِ وَمَن لَّمْ يَحْكُم بِمَا أَنزَلَ اللّهُ
فَأُوْلَـئِكَ هُمُ الْفَاسِقُونَ
Je compris donc que celui qui dirige sa vie selon l’Evangile est dirigé par
Dieu. Ainsi j’ai trouvé dans le Coran, la confirmation que l’Evangile est la
Parole de Dieu donnée à Jésus.
Je n’en continuai pas moins mes recherches et le verset 72 de la cinquième
sourate me dit: «Dis aux hommes du Livre, c’est-à-dire les Juifs et les
chrétiens, qu’ils n’ont rien de solide tant qu’ils ne s’appuient pas sur
l’Evangile et le livre que Dieu t’a donné».
إِنَّ الَّذِينَ آمَنُواْ
وَالَّذِينَ هَادُواْ
وَالصَّابِؤُونَ
وَالنَّصَارَى مَنْ آمَنَ
بِاللّهِ وَالْيَوْمِ الآخِرِ وعَمِلَ
صَالِحاً فَلاَ
خَوْفٌ عَلَيْهِمْ وَلاَ هُمْ يَحْزَنُونَ
En clair, celui qui se dit chrétien doit s’appuyer sur son livre qui est
l’Evangile, sinon il n’a rien de solide. Vous pouvez contrôler vous-même.
Tout cela est écrit dans le Coran. Je n’invente rien. .
La troisième sourate’, quant à elle, me dit au verset 109 que: « Tous
les hommes du Livre ne se ressemblent pas. Car certains lisent les versets
de Dieu toute la nuit et ils adorent Dieu».
لَيْسُواْ سَوَاء مِّنْ
أَهْلِ الْكِتَابِ
أُمَّةٌ قَآئِمَةٌ يَتْلُونَ آيَاتِ اللّهِ آنَاء اللَّيْلِ
وَهُمْ يَسْجُدُونَ
Je me dis: « Avant l’arrivée
de Muhammad, la Parole de Dieu existait avec les chrétiens. Pourquoi Dieu
enverrait-il encore une autre Parole contradictoire ? Or le Coran et la
Bible sont complètement opposés».
Comment Dieu qui est droit et juste pouvait-il faire cela ? Le trouble et le
doute venaient de s’installer dans mon esprit et les questions s’y
bousculaient de plus en plus, et pour cause : la Bible que je reniais ne
faisait que se confirmer à travers le Coran. Néanmoins, je ne me décourageai
pas. Je pris la 110 ème sourate
au verset 94 :
« Si tu es dans le doute,
demande à ceux qui ont reçu les Ecritures venues avant toi. La vérité de la
part de ton Seigneur est descendue sur toi, ne sois pas de ceux qui doutent».
فَإِن كُنتَ فِي شَكٍّ
مِّمَّا أَنزَلْنَا إِلَيْكَ فَاسْأَلِ الَّذِينَ
يَقْرَؤُونَ الْكِتَابَ
مِن قَبْلِكَ لَقَدْ جَاءكَ الْحَقُّ
مِن رَّبِّكَ فَلاَ تَكُونَنَّ
مِنَ الْمُمْتَرِينَ
Ces versets s’adressent directement à Muhammad. Je l’aimais beaucoup, mais
ce verset disait:
«Muhammad, si tu es dans le doute, demande à ceux qui ont reçu les
Ecritures avant toi».
Il devait demander à ceux qui lisent l’Evangile et le Pentateuque, car ils
ont reçu des révélations de la part de Dieu. Maintenant, je me demandais si,
pendant ces périodes de doute, moi Moussa, je pouvais aller interroger ceux
qui avaient reçu les Ecritures avant moi. Or ce verset précis est un
commandement: je devais l’observer sans détour.
Je m’interrogeai : Admettons que je me mette en route pour aller vers «ceux
qui ont reçu les Ecritures avant moi », et qu’en route je trouve un frère
musulman qui veuille me persuader de retourner; que devrais-je faire ?
Est-ce à l’homme ou est-ce au Coran que je devrais obéir ?
Je devrais obéir au Coran, cela va de soi, et pourtant il me dit de demander
à ceux qui « ont reçu les
Ecritures avant moi ».
Comment Dieu pouvait-il dire à un prophète d’aller vers des Ecritures qui
sont dites corrompues ?
Le Coran comporte huit versets qui affirment que la Parole de Dieu ne peut
pas être changée. C’est lui qui a donné le Pentateuque à Moïse, l’Evangile à
Jésus ; et Dieu veille sur sa Parole. Elle ne peut donc pas être tordue.
Aucun verset du Coran n’affirme que la Bible est falsifiée.
Il y a cependant une partie du Coran qui affirme que les Juifs ont tordu la
Parole de Dieu par leur langue. En effet, lorsque Muhammad se tournait vers
eux, ils ne déroulaient qu’une partie du parchemin et lui disaient: «Rahina,
tu entendras mais tu ne comprendras pas».
Autrement le Coran n’affirme nulle part que les Ecritures arrivées avant lui étaient falsifiées.
Je vous en prie, faites des recherches. Ne vous basez pas sur la parole d’un
homme, fût-il un imam ou un marabout. Consultez plutôt les Ecritures, la
Parole de Dieu, car il importe d’être réellement situé sur votre salut.
J’étais donc face au Coran qui me confirmait la Bible. J’étais déçu, mais
que pouvais-je faire face au Coran ? Ces versets étaient clairs. La Bible
est la vérité, elle n’est point falsifiée.
J’étais maintenant à mon sixième mois sur le bateau. Je n’allais plus en
boîte. J’avais maigri. J’étais passé de 80kg à 60kg. J’étais préoccupé par
mon salut et le livre que j’avais tant aimé depuis mon enfance ne me
rassurait guère. Aucun verset qui me dise avec certitude que je puis entrer
au Paradis.
Celui qui connaît le Coran en sait quelque chose. J’ai voulu vérifier si la
Bible était corrompue mais le Coran me dit que la Parole de Dieu ne pouvait
être changée. Ainsi donc, j’ai trouvé dans le Coran la confirmation du
Pentateuque et de I’Injil.
Jésus-Christ, le Saint
crucifié et le ressuscité
Le Saint
Je savais que la principale pomme de discorde, c’était Jésus. Les chrétiens
disent qu’il est le Fils de Dieu et les musulmans affirment que Dieu n’a
point enfanté et qu’il ne pouvait en être ainsi. Dieu aurait-il eu une femme
pour avoir un enfant? « C’est un blasphème», disent-ils.
En raison de tout cela, je décidai de continuer mes recherches sur la
personne de Jésus. Je pris la 19cnw sourate où sa naissance est annoncée. Il
est écrit dans les versets 16 et 17 : «Nous envoyâmes notre esprit qui
prit une forme humaine devant Miryam qui
s’était retirée dans un coin pour jeûner et prier. Il dit à Miryam:
Je suis envoyé par Dieu pour te donner un enfant saint».
قَالَ إِنَّمَا أَنَا رَسُولُ
رَبِّكِ لِأَهَبَ لَكِ غُلَاماً زَكِيّاً
قَالَتْ أَنَّى يَكُونُ
لِي غُلَامٌ وَلَمْ يَمْسَسْنِي بَشَرٌ وَلَمْ
أَكُ بَغِيّاً
Les commentateurs du Coran s’accordent pour affirmer que saint
veut dire sans péché.
Dans les 114 sourates, j’ai découvert qu’il lui a été attribué cinq titres
différents au-dessus des autres: le Messie, le Fils de Marie, parce que
personne ne lui connaissait de père humain. Contrairement à Muhammad que I’on désigne
ainsi: «fils d’Abdallah», Jésus, lui, est appelé l’Apôtre
de Dieu, l’Esprit de Dieu, la Parole de Dieu, l’un des proches de Dieu,
honoré sur cette terre et dans l’Au-Delà.
Et dans les 114 sourates, il ne lui est attribué aucun péché. On le voit
guérir, soigner, bref, il ne faisait que de bonnes actions. Le Coran
(troisième sourate, verset 35) le compare à Adam parce qu’il est supérieur
aux autres prophètes, il est la manifestation du plus grand miracle. En
fait, il est plus grand qu’Adam car celui-ci est fruit de poussière. A sa
mort, il est devenu poussière. Alors que Jésus est Esprit de Dieu et Parole
de Dieu. A sa mort, il est retourné vers Dieu et non à la poussière.
J’admis donc que Jésus est supérieur à Adam. En outre, Adam et les autres
prophètes sont des pécheurs. Le péché d’Adam se trouve au verset 36 de la
deuxième sourate. Celui de Moïse à la sourate 28, versets 15 et 16. Celui de
Jonas à la sourate 37, verset 142.
Quant à Muhammad, ses péchés ne sont pas mentionnés mais il est dit de lui
dans la sourate 40, «Le Croyant»: «Oh Muhammad, les promesses de Dieu
sont la vérité, demande le pardon de tes péchés le matin et le soir et cela
te sera accordé ».
Lire aussi les sourates 47:19 et 48:1.
فَاعْلَمْ أَنَّهُ لَا
إِلَهَ إِلَّا اللَّهُ
وَاسْتَغْفِرْ لِذَنبِكَ
وَلِلْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ
وَاللَّهُ يَعْلَمُ مُتَقَلَّبَكُمْ وَمَثْوَاكُمْ
لِيَغْفِرَ لَكَ اللَّهُ
مَا تَقَدَّمَ مِن ذَنبِكَ وَمَا تَأَخَّرَ
وَيُتِمَّ نِعْمَتَهُ عَلَيْكَ وَيَهْدِيَكَ صِرَاطاً
مُّسْتَقِيماً
Je me suis dit: «Même lui a péché. Alors, comment se fait-il que Jésus n’ait
jamais péché ? Pourquoi est-il au-dessus des autres prophètes ?».
D’abord indigné et jaloux pour Muhammad, je finis par avoir du respect et de
la considération pour Jésus. Il a vécu sur cette terre pendant plus de 30
ans, et il n’est jamais fait cas de ses péchés. Mon Dieu, quel homme !
Je refermai le Coran doucement ce jour-là, ce jour exceptionnel, pour
reprendre le lendemain après 20 heures. Pendant cette période, nous avions
passé une semaine sur la mer sans accoster, sans trouver le moindre port. Je
contemplai par le hublot la vaste étendue d’eau qui semblait toucher le ciel
à l’horizon.
Devant ce spectacle bleu chatoyant, je m’exclamai: «Vraiment Dieu est
puissant !».
Le crucifié et le ressuscité
Des chrétiens m’avaient dit que Jésus avait été crucifié et qu’ainsi ils
avaient reçu le pardon de leurs péchés. J’avais trouvé cela trop facile pour
être vrai. Maintenant je voulais en avoir le cœur net.
J’ouvris le Coran à la quatrième sourate intitulée Les femmes, au verset
156: «Ils disent nous avons mis à mort le • Messie Fils de Marie. Ils ne
l’ont point tué, point crucifié, mais une autre personne qui lui ressemblait
lui fut substituée. Dieu éleva Jésus vivant au ciel».
وَقَوْلِهِمْ إِنَّا قَتَلْنَا الْمَسِيحَ
عِيسَى ابْنَ
مَرْيَمَ رَسُولَ اللّهِ
وَمَا قَتَلُوهُ وَمَا صَلَبُوهُ
وَلَـكِن شُبِّهَ لَهُمْ وَإِنَّ الَّذِينَ اخْتَلَفُواْ
فِيهِ لَفِي شَكٍّ مِّنْهُ مَا لَهُم بِهِ مِنْ
عِلْمٍ إِلاَّ اتِّبَاعَ الظَّنِّ
وَمَا قَتَلُوهُ يَقِينا
C’était le jour le plus heureux de ma vie. Depuis six mois que j’ai commencé
mes recherches, je venais de découvrir pour la première fois un verset qui
contredisait les chrétiens. Et le Coran m’avait paru vraiment clair. Je me
couchai pour continuer les jours suivants. J’avais changé, je n’allais plus
en boîte malgré les invitations des amis. Ils m’interrogeaient sur les
raisons de mon refus, mais je me gardais bien de leur en parler, car ils ne
pouvaient pas comprendre ce qui se passait entre Dieu et moi.
Le jour suivant j’ouvris le Coran au verset 48 de la troisième sourate (ou
verset 55, selon les versions). Dieu dit : « Oh
Jésus, je te ferai subir la mort, je t’élèverai 5 moi, je te délivre des
infidèles et ceux qui te suivront seront au-dessus de ceux qui ne te croient
pas jusqu’au jour de la résurrection. Vous retournerez tous à moi, je
jugerai vos différents».
إِذْ قَالَ اللّهُ
يَا عِيسَى إِنِّي مُتَوَفِّيكَ
وَرَافِعُكَ إِلَيَّ وَمُطَهِّرُكَ مِنَ الَّذِينَ
كَفَرُواْ وَجَاعِلُ الَّذِينَ اتَّبَعُوكَ
فَوْقَ الَّذِينَ
كَفَرُواْ إِلَى يَوْمِ الْقِيَامَةِ
ثُمَّ إِلَيَّ مَرْجِعُكُمْ فَأَحْكُمُ بَيْنَكُمْ فِيمَا
كُنتُمْ فِيهِ
تَخْتَلِفُونَ
Ce verset m’a assommé. II m’a fait l’effet d’un coup de massue. En effet,
deux éléments de ce verset sont en contradiction avec le verset 156 de la
quatrième sourate.
Le Coran ‘affirme dans la quatrième sourate: « Ils
ne l’ont point tué, ils ne l’ont point crucifié »,
alors que, dans la troisième sourate verset 48 (ou 55), le Coran affirme: « Dieu
dit à Jésus: Je te ferai subir la mort, je t’élèverai à moi ».
« Je te ferai subir la mort », cela ressemble à la crucifixion. Les
mots: « Je t’élèverai à moi » font penser à la résurrection.
Et il dit finalement que ceux
qui suivent Jésus-Christ sont au-dessus de ceux qui ne le suivent pas
jusqu’au jour de la résurrection. Ainsi donc, la crucifixion est reniée
au verset 156 de la quatrième sourate, mais confirmée indirectement au
verset 48 (ou 55) de la sourate 3. Et la fin du verset est claire :
« Ceux qui suivent Jésus-Christ sont au-dessus de ceux qui ne le suivent
pas jusqu’au jour de la résurrection ».
Ce n’est ni pour dix ans, ni pour 40 ans, mais jusqu’au jour de la
résurrection. Et comme ce jour n’était pas arrivé, devrais-je accepter que
les chrétiens sont au-dessus
de moi ? Je n’étais pas vraiment prêt à l’accepter !
A ce moment précis, beaucoup d’autres questions me passèrent par l’esprit,
surtout à propos de la quatrième sourate où la crucifixion est reniée.
Comment le Dieu de gloire, le Dieu puissant, pourrait-il tromper les hommes
? Faire semblant, faire croire aux hommes qu’ils ont crucifié Jésus-Christ
alors qu’ils ne l’ont point crucifié, cela ne lui ressemble pas. Dieu, s’il
le voulait, pouvait élever Jésus-Christ dans sa souveraineté, sans avoir
besoin de rendre compte à personne. Qu’est-ce que Dieu gagnerait à nous
cacher la vérité alors qu’il est lui-même vérité ?
Quand je suis tombé sur ce verset qui confirmait la mort de Jésus et son
élévation à lui, ce qui sous-entend sa résurrection, j’en fus convaincu. Il
m’était alors apparu clairement que le Coran cherchait à me cacher la
vérité.
Je continuai mes recherches et je pris la
I9 èmc sourate
au verset 34. Jésus-Christ, tout petit dans son berceau, disait ceci :
وَالسَّلَامُ
عَلَيَّ يَوْمَ وُلِدتُّ وَيَوْمَ أَمُوتُ
وَيَوْمَ أُبْعَثُ حَيّاً
«La paix sera sur moi au jour où je naquis, où je mourrai et où je serai
ressuscité».
Nous acceptons le fait qu’il y eut la paix sur lui au jour où il naquit, au
jour où il fut ressuscité mais pas au jour où il mourut parce que nous ne
voulons pas accepter sa mort. Or, il ne peut pas y avoir résurrection sans
mort. Ce verset veut indirectement dire que Jésus-Christ a été mis à mort et
qu’il est ressuscité. J’étais convaincu.
Je compris beaucoup de choses en l’espace de six mois. En effet, dans ce
bateau, seul avec mon Coran, je me rendis compte que:
· Il n’y a pas de salut dans le Coran.
· La Bible est confirmée par le Coran.
· Jésus-Christ est au-dessus des autres prophètes; qu’il est le Messie,
l’apôtre de Dieu, le fils de Marie, L’Esprit venant de Dieu, la Parole de
Dieu, l’un des confidents de Dieu, honoré ici-bas et dans l’Au-Delà.
Je fus ainsi convaincu qu’il avait été crucifié.
Apparition d’un être
Après toutes ces découvertes, je
ne savais plus que faire. J’essayais de sortir mais ce n’était plus cela. Je
n’arrivais pas à manger. J’étais morose parce que je savais que je n’étais
pas sauvé. Alors un soir, je dis: «Si cette épreuve que je vis vient de
Dieu, qu’il me le prouve physiquement, qu’il me montre ce que je devais
faire».
Ce soir-là, quand je suis rentré dans ma cabine, j’ai parlé à Dieu en
dioula, pas en arabe cette fois-ci. Je lui ai dit ceci: « Mon
père est imam. Quand je suis avec lui, je dirige la prière. Tous mes oncles
sont imam. Je suis descendant d’imam. Je ne peux donc pas quitter l’Islam».
J’éteignis alors la lumière et brusquement une autre lumière apparut dans la
cabine. Quelqu’un était là. J’eus de prime abord peur, mais par la suite
cette présence ne m’épouvanta plus. L’Être en question s’avança et posa sa
main sur mon épaule droite. Je me rappelle cela comme si c’était hier. Il se
mit à me parler et tout d’un coup tout est redevenu noir. Je cherchai cet
être partout dans ma cabine mais il n’était nulle part. A la fin, je frappai
à la porte de mon voisin, un Danois. Il sortit de sa cabine, les yeux rouges
de sommeil. Il paraissait ivre et me dit :
«Tu n’es pas fou ? Comment aurais-je pu venir chez toi à une heure
pareille ?».
Je retournai donc chez moi, après lui avoir présenté des excuses. Toute la
nuit je ne pus dormir, tant cette apparition me marqua.
Le lendemain soir, après avoir mangé et prié, je refis la même demande à
Dieu. Je pris le Coran et je récitai la sourate Yassin.
Je ne savais pas que je mettais ainsi Dieu au défi. Or, lorsqu’on met Dieu
au défi, il nous montre qui il est.
Le Coran prend feu !
Je lisais et, brusquement, je vis une braise dans la page droite de mon
Coran. Avant que je ne réagisse, une autre braise fit son apparition. Deux
braises consumaient mon Coran. Par la suite, il y en eut plusieurs. J’avais
les jambes croisées, assis sur le lit, le dos au mur. Le Coran se mit à
flamber. Je regardai en haut. II y avait bel et bien un plafond. Ce n’était
pas le ciel. Mais d’où sortaient donc ces braises ?
J’eus peur, mais pas pour ma sécurité. J’eus peur parce que le saint livre
de tout l’Islam, de tout musulman, que j’avais dans ma main, était en train
de se consumer. Ce livre qui était la boussole d’un milliard de personnes
dans le monde, en lequel environ 50% de la population en Cote d’Ivoire
mettait sa confiance, s’en allait en fumée !
Au moment où je m’attendais à ressentir la brûlure dans ma main, tout fut
consumé, et cela malgré la couverture cartonnée du Coran, pour ne me laisser
que la cendre dans la main. Ce jour-là, je ressentis la plus grande terreur
de ma vie. Je n’ai jamais eu aussi peur. Tout cela s’était passé en l’espace
de trente minutes. Je suis resté assis là, sans dormir jusqu’au matin.
J’ai passé quatre nuits sans dormir, parce que finalement je résistais au
sommeil. Mais le cinquième jour, je ne pus résister. Un profond sommeil
m’envahit. Je ne me réveillai que le lendemain, en retard. Et pendant ce
sommeil, j’eus un rêve.
Je vis un homme grand qui était arrêté en face de moi. Il avait des yeux
lumineux comme des phares de voiture. Et j’étais ébloui par cette lumière.
Il venait vers moi. J’avais peur, vraiment peur, mais brusquement la peur fït place
au courage et je marchai à sa rencontre. Au moment où je m’apprêtais à le
toucher, il s’arrêta et je lui demandai son nom. II refusa de décliner son
identité, plutôt il se mit à réciter le credo de l’Islam: « Laila
la la ho;
Muhammad rassoula lah ».
Puis il recula et disparut.
Je me réveillai en sursaut et je me rendis compte à ce moment précis qu’en
moi il y avait quelque chose de plus fort que ce qui était en lui.
Le malin au travail, j’étais plus relaxe. J’avais l’impression qu’il y avait
un changement dans ma vie. J’avais un peu plus de force. El mes nuits
commencèrent à être normales. Mais il me fallait tirer une conclusion de
tout ce que j’avais vécu.
J’avais trouvé que dans le Coran, il n’y avait pas de salut, que le
Pentateuque et l’Injil (l’Evangile)
étaient des livres venus de Dieu. J’avais trouvé aussi que Jésus était un
prophète au-dessus des autres prophètes, qu’il était sans fautes, qu’il
avait été crucifié. J’ai demandé à Dieu de me donner des preuves physiques.
Il y a eu cette apparition physique, la brûlure du Coran et ensuite, cet
être symbolisant l’Islam qui m’avait fui dans mon rêve.
Je venais de passer huit mois dans le bateau et j’arrivais en fin de
contrat. Je débarquai définitivement et je retrouvai à Cocody le
missionnaire qui avait discuté avec moi par l’intermédiaire de mon
ex-collègue ghanéen. Sans lui donner de compte rendu précis, je lui dis que
je venais pour accepter Jésus-Christ.
Nous priâmes ensemble. Cette prière était tellement sincère que, pour la
première fois, je sus que j’avais eu un dialogue avec Dieu. Je confessai mes
péchés. J’étais en joie. C’était formidable.
Je sortis et je me dirigeai vers la poste de Cocody.
Et là, près d’un kiosque de journaux appartenant à un Sénégalais, je marquai
un arrêt brusque, involontaire du à ma grande concentration sur Jésus. Je
fermai les yeux et, comme dans un film, je vis défiler devant moi tous mes
péchés dans les boîtes de nuit, mes péchés d’impudicité, d’invocation
d’esprits qui envoient de l’argent, etc.
En l’espace de deux minutes environ, beaucoup de mes péchés défilèrent
ainsi. J’ouvris les yeux et autour de moi, il y avait un attroupement. Le
vieux Sénégalais, qui avait tout suivi depuis le début, me demanda ce qui se
passait. Je lui répondis seulement: «C’est Jésus», et je continuai
mon chemin. N’y comprenant rien, il dit à ceux qui étaient là: « Certainement,
c’est un fou».
Quant à moi, je savais que Jésus-Christ était entré dans ma vie et que
c’était lui qui me donnait cette joie indescriptible.
A mon frère musulman
La source de cette joie indescriptible, j’espère te l’avoir fait découvrir
au travers de ce témoignage bref.
Tu as vu mon obstination à suivre le Coran malgré les contradictions que j’y
ai décelées.
Tu as vu à quel point je tenais à la religion de mes pères, mais je dis
merci à Dieu de m’avoir donné la force de dire oui à la vérité proclamée par
la Bible.
Ami musulman, que vas-tu
faire ?
Suivre les «peut-être» du Coran ou te ranger du côté de Celui qui est
la vérité, Jésus-Christ, et qui t’assure le salut déjà maintenant et bien
sûr, dans l’Au-Delà ?
Quand tu te laisserais tromper dans tous les domaines, ne l’accepte pas pour
le salut de ton âme. Oui, ne te fie pas à la parole d’un imam ou d’un
marabout, mais prends le Coran et scrute-le. Que tu t’appelles Abdoulaye,
Moussa, Maïmouna, Fatou,
Bakary ou autrement, ne te dis pas: «Parce que mon père est musulman, je
suis musulman ». Demande-toi
si tu es sauvé. Si je meurs aujourd’hui, irai-je au Ciel ? Voilà la question
à laquelle il te faut absolument répondre.
Tu découvriras sûrement dans tes recherches, que tu peux être sauvé grâce
aux bonnes œuvres; mais pense un peu, es-tu sûr de pouvoir faire assez de
bonnes œuvres pour t’acquérir une place au Paradis ? Pendant que tu fais de
bonnes œuvres, tu en fais aussi de mauvaises qui montent à Dieu.
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