La vie humaine peut se comparer au périple du Soleil. Il se
lève le matin, illuminant le monde. Dès qu’il a atteint à midi (milieu
de la vie) son point culminant, il se met à baisser et son rayonnement
diminue. Mais, il suit tout simplement d’autres lois.
Pour l’être humain, il s’agit de reconnaître et admettre que la courbe
de sa vie consiste à s’adapter, à partir de son midi, à la réalité
intérieure et non plus à la réalité extérieure. Ce n’est plus
l’expansion qui lui est demandé, mais la réduction à l’essentiel.
1ère
partie
2ème partie
3ème partie
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1ère partie
La Contagion qui frappe en plein midi”
Vers l’âge de 40 ans il y a une crise du milieu de la vie. Une
crise qui fait se poser les questions existentielles. Ce tournant de
la vie représente un problème qui bouleverse souvent l’existence
antérieure.
Il y a à ce moment là :
- des changements de profession,
- des ruptures,
- des divorces,
- des dépressions nerveuses,
- des affections psychosomatiques... qui montrent que le crise du
milieu de la vie n’a pu être maîtrisée. Généralement, elle se
caractérise par une diminution des forces physiques et
intellectuelles.
Cette crise du milieu de la vie peut être une chance de développement
spirituel. Des questions se posent sur le sens global de la vie:
"pourquoi est-ce que je travaille tant, je m’épuise tant, et je n’ai
plus de temps pour moi-même. Quel but, pourquoi, pour qui est-ce que
je vis...?". Vers la quarantaine, des questions de ce genre émergent
de plus en plus souvent, et elles viennent semer le trouble dans la
conception de la vie qui était la nôtre à ce jour.
La question du SENS de la vie est bien une question de nature
spirituelle. C’est une crise spirituelle. Cette crise offre une
nouvelle chance de trouver un sens nouveau à la vie. Cette crise
bouscule les données de l’existence pour ordonner une nouvelle manière
de vivre. Du point de vue de la foi, c’est Dieu qui est lui même à l’oeuvre.
Il ébranle le coeur de l’homme pour le rompre et l’ouvrir à Lui, pour
le délivrer de toutes ses illusions. C’est une oeuvre de la Grâce.
Dieu en personne agit sur l’homme. Cette crise est donc un lieu d’une
nouvelle rencontre avec Dieu, d’une intense expérience de Dieu. Une
étape décisive sur le cheminement de notre foi, un carrefour où nous
décidons d’utiliser Dieu en vue d’enrichir notre vie et de nous
réaliser nous-mêmes, ou d’accepter l’abandon confiant à Dieu et de Lui
remettre notre vie. Il y a un chemin de Salut comme remède à ces
blessures infligées par l’existence, qui font si mal, en particulier
dans la crise du tournant de la vie. La foi en Jésus-Christ mène à la
vie nouvelle de la Résurrection en passant par la croix. C’est un
chemin de maturation et de guérison au plan humain. Il importe donc
d’ouvrir notre vie à Dieu afin qu’Il puisse agir sur nous et
manifester sa force dans notre faiblesse. L’enjeu n’est pas la
glorification de l’homme, mais la Glorification de Dieu en toute
chose...
“AFIN QUE LA VIE DE JÉSUS SOIT MANIFESTÉE DANS NOTRE EXISTENCE
MORTELLE” (2Corinthiens 4:11).
* LA CRISE DE JACOB au gué de Jaboq permet de comprendre que le but
ultime de cette lutte avec Dieu la nuit avait pour but que Dieu soit
glorifié dans la vie de Jacob, car là il y a un tournant décisif
dans sa vie au point où son nom (son identité) va changer: “Israël”,
qui veut dire “Chant de Dieu” (Hébreu “SYR hL”,
Shïr El”) (Exode 15:1).
D’autres hommes ayant la quarantaine ont eu des crises dans
l’Ecriture :
• celle de Moïse (avec le meurtre d’un égyptien et sa fuite au
désert),
• celle du prophète Jérémie (“Je ne ferais plus mention de Lui”),
• celle de David (adultère avec Bath-Shéba),
• celle du prophète Elie à Horeb (profond découragement et
dépression carabinée).
• Celle de Paul à Antioche, pour aller vers sa destinée apostolique
(Actes 13).
Atteindre la vraie paix du coeur
A cet âge qu’on peut atteindre la vraie paix du coeur. L’homme peut
faire ce qu’il veut, s’y prendre comme il veut, il n’atteint pas la
paix véritable avant d’avoir atteint la quarantaine. C’est là qu’il
devient un homme du ciel. Avant, il trop accaparé par ses penchants
naturels qui l’entraînent de-ci de-là... Là l’homme entre en contact
avec le fond de son être, là où Dieu habite. Là, l’homme est maîtrisé.
Mais, on ne peut atteindre Dieu par ses propres efforts, car “IL
HABITE UNE LUMIÈRE INACCESSIBLE” à l’homme. C’est Dieu qui agit
sur l’homme. Dieu fait le vide en nous par des déceptions. Il nous
dévoile notre vanité par nos défaillances, Il nous façonne à travers
des souffrances que nous devons assumer. Ces expériences de
dépouillement se multiplient vers le milieu de la vie. La sécheresse
de notre coeur nous conduit à Lui... jusqu’à trouver Dieu Lui-même. Le
but de cette crise est de te vider, te dépouiller, afin d’être rempli
et revêtu du vêtement neuf de sa Grâce.
Réactions à la crise
a) L’HOMME EST COINCÉ DANS UNE GRANDE DOULEUR ET TOURMENTE.
Ce qu’il a, il n’en veut pas, et ce qu’il veut, il ne l’a pas. L’homme
constate l’échec de tous ses efforts, même ses efforts spirituels. A
ce moment là, l’homme n’est pas loin de se détourner de Dieu par
déception. Pourtant, cette crise vient de Dieu. Dieu en personne qui
plonge l’homme dans la crise, dans la tourmente. Il a une intention
précise. Il veut mener l’homme à la Vérité. C’est comme si Dieu
faisait le ménage dans une maison, la mettant sans dessus dessous,
comme la femme qui balaie pour retrouver la drachme perdue... Ce
remue-ménage permet à l’homme de découvrir Dieu réellement, et va vers
la maturation spirituelle. Souvent l’homme ne comprend pas que Dieu
s’est mis à agir sur lui et qu’il importe de le laisser faire.
b) L’HOMME TENTE DE FUIR CETTE CRISE DE TROIS MANIÈRES :
- En refusant de voir ce qui se passe en lui. Il n’ose pas affronter
l’inquiétude
qui est dans son propre coeur, et il projette au contraire vers
l’extérieur, plein d’impatience, il veut améliorer tout au dehors,
chez les autres, dans les structures et les institutions. Parce que
l’homme ne veut pas changer, se réformer lui-même.
- Il projette vers l’extérieur le mécontentement qu’il éprouvait vis à
vis de lui-même.
- Il se cramponne à des pratiques religieuses formelles.
- Il reste tourné vers lui.
- Il s'appuie sur des aspects formels de ses pratiques.
- Il se réfugie dans activités extérieures.
- Il n’entend pas au dedans de lui, et reste sur des routes communes
bien larges.- Il convertit son inquiétude en changements incessants de
mode de vie. Il est plein d’agitation intérieure, et il passe d’une
pratique religieuse à une autre.
c) LE BLOCAGE.
Là, l’homme ne bouge pas devant l’existence.
- Il s’accroche à son mode de vie antérieure.
- Il se retranche derrière des principes qui masquent sa peur.
- Sur le plan spirituel, il s’en prend aux autres, il condamne le
laxisme moral, croit qu’il est un bon chrétien et que le croyant doit
mener une vie exemplaire.
- Il a du zèle, mais il ne rayonne pas de l’amour et de la bonté de
Christ.
- Il n’y a aucun enthousiasme, mais une odeur de suffisance et
d’étroitesse.
- Il est mesquin, triste, dur dans ses jugements... sûr de son bon
droit... Une telle personne se défend contre tout ce que Dieu pourrait
utiliser pour l’interpeller directement, et la mettre en question.
Elle se cramponne à ses pratiques, et les brandit entre elle et Dieu.
Sa sécurité, ses convictions religieuses sont plus importantes pour
elle qu’une rencontre personnelle avec Lui. Elle maintient Dieu à
distance. Dieu pourrait bien lui révéler son état véritable et ce
qu’il en est de ses vrais motifs de sa pratique religieuse. Dieu
pourrait démasquer ses intentions et ses désirs douteux, ses
tentatives de refouler sapeur. L’homme se barricade derrière une
activité pieuse...
d) LA CONNAISSANCE DE SOI.
Ainsi, la chance nous est offerte de nous connaître nous-mêmes,
jusqu’au fond de l’âme. C’est un virage vers l’intérieur, c’est se
pencher sur le fond de son âme. Prise de conscience douloureuse, qui
nous fait découvrir l’obscurité et la méchanceté, la lâcheté et la
fausseté qui s’y cachent. Et ça, on veut l’éviter. C’est pourquoi,
certaines personnes sont imperméables. Même si vous leur faites
remarquer leurs défauts avec bienveillance, ces personnes ne vous
entendent pas.
Ils ne veulent pas s’entendre dire: “LE COEUR DE L’HOMME EST
MÉCHANT & TORTUEUX, QUI PEUT LE CONNAÎTRE?” (Jérémie 17).
Ces personnes ont le regard perçant pour débusquer les faiblesses des
autres, mais restent aveugles à leurs propres faiblesses. Ces
personnes projettent leurs faiblesses sur les autres. La personne est
devenue aveugle vis-à-vis de son propre état. La venue de Jésus révèle
tous ces comportements de remise en question. Beaucoup l’ont refusé.
La connaissance de soi arrache tous les masques, et met à découvert
tout ce qui est en nous. Voilà pourquoi le plus souvent, on préfère
l’esquiver. Mais, dans cette crise du milieu de la vie, Dieu prend
Lui-même les choses en main et conduit l’homme à se connaître
lui-même.
Sous l’influence de l’Esprit Saint, l’homme est progressivement
entraîné dans la tourmente, et il est ébranlé jusqu’au fond de
lui-même. Cela provoque un grand tumulte... L’Esprit cherche à faire
une percée dans notre coeur. Il veut que la tour de la suffisance
s’effondre. Il veut qu’on s’abandonne totalement à l’oeuvre que Dieu
opère en nous par cette tourmente.
e) LE RENONCEMENT
Il y a ceux qui abandonnent leur propre volonté pour s’en remettre à
la volonté de Dieu. Là , il y a une progression vers Dieu. Pour que
l’homme puisse être changé en bien, il doit renoncer à beaucoup de
choses. Il doit quitter l’entêtement, l’autoritarisme... Ce qui amène
les hommes à devenir simples devant Dieu. Vivre en Sa Présence sans
avoir à beaucoup parler. Dieu averti par de nombreuses déceptions.
S’abandonner à Dieu sans exiger quoi que ce soit de Lui. Car l’homme
découvre qu’il ne peut rien faire pour s’en sortir. Ses propres forces
ne peuvent pas faire quoi que ce soit. Dieu lui fait traverser la
tourmente vers une nouvelle maturité spirituelle. L’homme doit lâcher
les rênes et se laisser prendre par la main. Il y a une PASSATION DE
POUVOIR AU-DEDANS de l’homme en crise. DIEU PREND LE RELAIE. En fait
l’homme doit laisser place à l’Esprit Saint, qui veut façonner l’homme
nouveau.
Matthieu 10:16: “SOYEZ DONC PRUDENT COMME DES SERPENTS ET SIMPLES
COMME DES COLOMBES”. Prudent ou perspicace comme le serpent. Après
on passe au stade de la Colombe, c’est à dire une vie plus élevée,
plus noble, plus spirituelle...
Lorsque le serpent remarque qu’il commence à vieillir, à se rider et
à sentir mauvais, cherche un “passage étroit” entre deux pierres
voisines, et il s’y faufile en serrant de si près qu’il perd sa
vieille peau. Par-dessous, une nouvelle peau s’est déjà formée.
L’homme doit faire de même avec sa “vieille peau”... il doit laisser
cette peau (pleine de défauts, même ce qui était bon...), et passer au
travers de “pierres” qui nous écorchent, celles de décisions qui vont
nous amener à faire “peau neuve”. Alors, on rentre pas à pas dans Sa
volonté, on s’abandonne à sa Providence... pour mener une vie
meilleure plus féconde... Cela aboutit à une naissance divine. L’homme
se tourne vers le fond de lui-même pour reconnaître son impuissance,
sa faiblesse, et là, il s’abandonne totalement à l’Esprit. Dieu peut
alors commencer à régner au fond de son être. Cela débouche sur une
“nouvelle naissance”. Dieu seul peut libérer d’une telle pression.
2ème partie
“La Crise du milieu de la vie”
C'est quoi l’andropause ?
• « Mon mari a 47 ans, il est renfermé, d’humeur changeante, se
plaint de plus en plus de vieillir et de perdre des cheveux…».
• « J’ai certains symptômes de la ménopause, mais mon mari en a
beaucoup plus que moi ! »…
Vers 45 ans, nombre d’hommes ont des pannes sexuelles. Y-a-t-il une «
ménopause » masculine ?
En effet, ce phénomène existe, il s’appelle: « l’andropause ».
L’homme est atteint dans sa virilité et sa vitalité masculine. Sa
masse et sa puissance musculaire diminuent. L’homme devient :
• léthargique,
• dépressif,
• irritable,
• instable d’humeur
• et perd le sentiment de bien-être.
• Son désir sexuel se relâche. Il peut en arriver, s’il sa relation
amoureuse n’est pas stable et satisfaisante, en devenir impuissant.
Beaucoup d’hommes dans ces conditions n’arrivent pas à en parler à qui
que ce soit. Un jour, un homme dit à son médecin: « Ah ! Vous
entrez là dans un domaine privé ! ». L’homme est atteint au coeur
de son identité.
L’angoisse de ne pas être à la hauteur…
Depuis le rapport Kinsey en 1948, une seule enquête a été menée sur le
comportement sexuel masculin de 84 à 89 à grande échelle, dans la
Massachusetts aux USA. Les sujets interrogés (entre 40 et 70 ans) ont
répondu à des questions portant sur leur style de vie. Ils ont rempli
des questionnaires sur leur activité sexuelle. 51% des hommes normaux
et en bonne santé de ce groupe d’âge sont confrontés à un degré ou à
un autre à l’impuissance sexuelle. Le changement le plus notable au
cours des 30 années de la vie est l’apparition de ce qu’on appelle une
impuissance moyenne. L’homme a des difficultés d’érection une fois sur
deux. Quant à la proportion des cas d’impuissance totale, elle triple
entre 40 et 70 ans, passant de 5 à 15 %. Cette perte de virilité se
manifeste de façon intermittente. Dès que ces symptômes apparaissent,
il peut y avoir des conséquences psychologiques néfastes.
Une angoisse particulière, celle de ne plus être à la hauteur, qui
peut engendrer de véritables problèmes. L’homme a l’impression qu’il y
a un spectateur dans le lit avec lui et sa partenaire. La présence de
cette voix intérieure critique, peut entraîner une impuissance
sexuelle totale. La plupart des femmes pensent qu’elles ont une
responsabilité dans l’impuissance de leurs maris. Comme le disait
crûment, par exemple la femme d’un policier à un sexologue: « Si
j’étais Marilyn Monroe, même un mort aurait une érection ».
Mais selon les experts, c’est tout le contraire. Un homme d’âge mûr
ayant des doutes sur sa virilité perdrait probablement tous ses moyens
en face d’une Marilyn. Il est préférable que les hommes mariés qui
veulent parler de leur problème avec un médecin soient accompagnés de
leur femme. Parfois, le simple fait de « briser le mur du silence
et de honte » dans le cabinet d’un médecin, est suffisant pour
permettre à l’homme de communiquer avec son épouse, qui peut souffrir
d’un sentiment de frustration.
- « Lorsque l’individu comprend qu’il ne s’agit pas d’une
incapacité mettant en cause son identité masculine, mais, avant tout,
d’un problème physique, il s’en trouve soulagé », déclare le
Docteur Richard Spark, endocrinologue à l’école de médecine de
Harvard.
De nombreuses causes…
Quelle est donc la cause de ces défaillances ? D’après le Dr Irwin
Goldstein, qui a participé à l’analyse des données rassemblées au
cours de l’enquête dans le Massachusetts, les facteurs organiques
contribuent à l’impuissance dans 80% des cas.
• Le facteur le plus courant est une irrigation sanguine insuffisante
du pénis due à des problèmes vasculaires. « Tout ce qui encrasse la
tuyauterie, comme le diabète, l’hypertension, la consommation de tabac
et un taux de cholestérol élevé peut contribuer à la baisse de la
virilité », explique le Dr Goldstein.
• Certains médicaments tels que ceux utilisés pour lutter
contre l’hypertension artérielle, par exemple, peuvent accroître de
façon importante les risques d’impuissance. La réaction à ces
médicaments est très variable selon l’individu, précise June Reinisch,
ancienne directrice de l’Institut Kinsey. Un homme doit parfois
essayer 5 traitements différents avant d’en trouver un qui soit sans
effet sur la virilité.
• L’alcool représente également un danger chez un homme d’âge
mûr. La consommation régulière de boissons alcoolisées assassine la
virilité. « Les bons buveurs d’aujourd’hui seront les piètres
amants de demain », dit le Dr Malcom Carruthers, chercheurs
britannique. Ce que confirme le Dr Tom Lue, professeur d’urologie à
l’université de Californie à San Francisco: « Lorsque nos
analyserons les tissus d’alcooliques chroniques, nous pouvons
constater que le nerf du pénis est détruit. Il est quasiment
impossible de le faire revivre ».
• Le tabagisme a des conséquences absolument dévastatrices, dit
le Dr Spark. Il constitue probablement l’une des causes majeures des
troubles sexuels masculins. Le tabac abîme les minuscules vaisseaux
sanguins du pénis de telle façon que ceux-ci ne peuvent plus se
dilater pour permettre d’apport substantiel en sang nécessaire à une
érection».
• Le régime alimentaire a également une incidence. L’enquête
réalisée dans le Massachusetts a apporté la première confirmation de
la relation existant entre les taux de cholestérol et l’impuissance
sexuelle. Des taux élevés de cholestérol HDL (lipoprotéines de haute
densité aussi appelées « bon » cholestérol) ont pu être associés de
manière significative à de légers signes d’impuissance.
• Le facteur hormonal… Les endocrinologues déclarent que beaucoup
d’hommes peut-être même laplupart, présentent en vieillissant une
diminution du taux de testostérone.
« Chez la plupart des hommes ce taux décroît à partir de 50 ou 60
ans »... précise le Dr Pentti Siiteri, spécialiste des mécanismes
hormonaux. L’hormone qui stimule le développement sexuel, ainsi que la
croissance musculaire et osseuse, n’est pas sans effet sur le bien
être et le désir sexuel d’un homme. Bien que le taux de testostérone
d’un homme âgé des situe le plus souvent entre 300 et 1200 nanogrammes
par décilitres, il se produit en général avec le temps une diminution
de la quantité de testostérone.
- "Avec l’âge, le taux moyen de testostérone décline de moitié chez
les hommes, mais la quantité réellement présent dans les tissus subit
une réduction des deux tiers"... précise le Dr Stanley Korenman,
endocrinologue à l’école de Californie à Los Angéles.
- « Seuls certains hommes subissent une baisse brutale de leur taux
d’hormones sexuelle masculine »... ajoute le Dr Helen Singer
Kaplan, psychiatre et chercheur en sexologue qui en 1979, a été la
première à identifier le syndrome de diminution du désir sexuel. Les
hommes chez qui cela de produit présentent de nombreux symptômes
normalement associés à la ménopause, parmi lesquels les bouffées de
chaleur, plus une diminution importante de leur désir sexuel. Un homme
peut-il retrouver sa virilité perdue ? Certainement, dans la plupart
des cas. Les périodes d’impuissance ne se transforment pas
nécessairement en un problème permanent. Si un homme modifie à temps
sa consommation de médicaments et ses habitudes en matière de tabac et
d’alimentation, et s’il est suffisamment discipliné pour pratiquer
un sport qui active l’oxygénation, de façon à améliorer son
système vasculaire, il retrouvera peu à peu sa virilité. Dans le cas
contraire, il lui faudra consulter un spécialiste. Certaines études
menées en Europe semblent indiquer que la force musculaire et le
bien-être général de certains hommes s’améliorent s’ils sont traités
avec de suppléments hormonaux qui portent leur taux de testostérone à
un niveau légèrement supérieur à la normale. A Londres, le Dr
Carruthers et son associé, le Dr John Moran, ont mis au point un
traitement hormono-supplétif. Au cours des dernières années, ils ont
prescrit de la testostérone à plusieurs centaines d’hommes. Chacun de
ces patients a reçu une implantation de pellets qui distille la
testostérone de façon continue pendant 6 mois. Lorsque les effets
s’atténuent, on renouvelle l’opération. « Le taux de réussite des
implants de testostérone est très élevé », déclare le Dr
Carruthers.
La plupart des médecins conserve une attitude prudente face à cette
approche controversée. « Cette méthode d’administration de
testostérone m’inquiète, dit les Dr Lue. Après un certains temps les
testicules des patients risquent de s’atrophier, et le nombre de leurs
globules rouges peut augmenter de façon alarmante.
L’homonothérapie peut aussi accélérer l’évolution du cancer de la
prostate
».
Et, lorsque les patients cessent de prendre de la testostérone, ils
risquent la dépression. Il reconnaît cependant que le traitement à la
testostérone peut agir comme catalyseur.
Le rôle du partenaire…
Les médecins qui préfèrent des méthodes de traitements plus
conventionnelles répètent tous qu’on ne saurait insister suffisamment
sur le rôle de la partenaire. En effet, avec l’âge, la qualité des
relations intimes et la confiance d’un homme en sa partenaire
deviennent des facteurs cruciaux. J’ai réuni un groupe de psychologues
travaillant avec des hommes: ils sont tous d’accord sur la fait qu’une
relation sexuelle après 40 ans constitue un événement relationnel
extrêmement important. « La confiance devient un élément décisif
», observe Stuart Fischoff, professeur de psychologie.
Le Dr Lue pense qu’un homme d’un certain âge qui n’a pas de relations
amoureuses stable est plus exposé à des défaillances sexuelles. L’un
de ses patients, marié depuis dix ans, n’a commencé à avoir des
problèmes qu’après son divorce. Sa seconde femme le démoralisait en le
comparant avec des hommes plus jeunes. Arthur Kovacs, psychologue qui
compte 35 ans d’expériences ajoute:
« Si nous ne nous sentons pas apprécié par notre partenaire est en
toute confiance avec elle, nous ne pouvons pas tenir notre rôle ».
Selon le Dr Kaplan, « un changement de technique sexuelle, associé à
une relation plus intime avec sa partenaire, peut compenser certains
manques».
Beaucoup d’hommes rapportent à l’Institut Kinsey ne pas avoir besoin
d’atteindre l’orgasme à chaque fois qu’ils ont une relation sexuelle
et y prendre quand même du plaisir. Ceci leur permet d’être plus
vigoureux la fois suivante. « En fait, s’ils ont suffisamment
d’amour-propre et une femme qui les soutient, explique le Dr Reinisch,
il y voient souvent un enrichissement de leur sexualité ». Les
hommes qui continuent de noyer leurs angoisses dans des habitudes
sexuelles hédonistes seront donc ceux qui risquent de connaître après
60 ans les moments les plus difficiles. En revanche, la transition
sera plus facile pour les hommes qui s’efforcent de cultiver une
nouvelle image d’eux mêmes, celle de « père », dans leur milieu
social, ou de grand père dans leur famille, ainsi que pour les hommes
qui établissent avec leur compagne une relation spirituelle profonde,
et qui emploient leur temps à une activité qui les passionne.
Toutefois, il est important de souligner qu’une forte proportion
d’hommes aux temps grisonnantes réussissent à surmonter cette crise
sans aucune dommage pour eux-mêmes et pour leur virilité.
3ème partie
“La Crise du milieu de la vie”
Les disciples au milieu de la tourmente…
Cette « crise de l’entre deux âges » atteint une population
très importante. On l’appelle aussi « crise de l’homme mûr ».
Dans la vie, il y a de multiples périls. Depuis la naissance jusqu’à a
mort, des dangers nous guettent sans cesse, et « nous ne faisons que
passer » d’un bord à l’autre. Comme les apôtres, il y a un moment de
notre vie où notre frêle embarcation se trouve au milieu du lac et de
la tempête. Les tourbillons sont si forts que la Bible nous dit: « Ils
étaient en danger ». En plein milieu du lac de Galilée. Ils allaient
faire naufrage, sombrer, mais Jésus avait dit: « passons de l’autre
bord ». Ils n’avaient donc pas à s’inquiéter, ils avaient seulement
besoin de croire :
• Que Jésus était avec eux dans la barque,
• Que la Parole de Jésus s’accomplit toujours de toute façon,
• Qu’ils arriveraient de l’autre bord sains et saufs, envers et
contre tout et malgré tout, parce que Jésus l’avait dit.
Ils n’avaient donc pas lieu de s’inquiéter. Et quand je lis le Psaume
91, je n’ai pas non plus besoin de m’inquiéter, de craindre, car je
sais que Jésus est dans ma barque. Au milieu des tempêtes et des
détresses, l’Écriture nous dis dans ce même Psaume:
- « Je te délivrerai et Je serai avec toi dans la détresse ».
Quelqu’un a-t-il connu des détresses et des angoisses dans le passé ?
Dieu dit :
- « Je serai avec toi dans la détresse ».
Restons ferme sur la Parole de Jésus:
- « Allons de l’autre bord »...
... même si les circonstances sont aussi mouvantes que les flots de la
mer. Cette tempête au beau milieu du lac nous renseigne aussi sur la
crise de l’entre deux âges. Vers 40 ans environ, cette crise se
produit, en plein milieu de la vie. C’est comme lorsque le soleil
est en plein midi. Il a commencé son ascension le matin, arrivé à son
zénith, il brille de toute sa splendeur, de tout son éclat avant son
déclin. Il brille ! On a l’impression que le soleil est comme fixé,
pendant un temps en plein milieu de l’azur, comme immobilisé. Et, tout
à coups, le déclin commence à venir, progressivement… C’est cela la «
contagion qui frappe en plein midi ». Pourquoi ce mot « contagion
» ?
Ça veut simplement dire que personne n’y échappe, on y passe tous !
Qu’on le veuille ou non. Le corps de l’homme est affecté, son
psychisme, sa virilité, sa vitalité, son énergie. Sociologiquement, il
a acquis une certaine position, stabilité, et il est comme le soleil à
son zénith. Après avoir beaucoup travaillé, il a une certaine assise,
et, tout à coup, alors que le succès et la sécurité sont là, des
questions commencent à surgir dans son esprit… Il y a une «
ménopause masculine » appelée « andropause ». C’est
tellement secret et intime pour beaucoup d’hommes qu’ils ne veulent
pas en parler. Là, une crise très profonde démarre.
Symptômes de cette crise:
- Il y a un vieillissement,
- la perte de l’énergie sexuelle,
- une crise psychologique profonde, l’homme traverse une crise
d’identité :
• Qui suis-je ?
• Est-ce que ce que je fais en vaut la peine ?
• Vais-je faire cela tout au long de ma vie ?
• Faut-il continuer de cette manière ?
- L’homme change d’humeur, il y a un mécontentement
croissant vis à vis de son travail, et de nombreuses interrogations
à ce sujet. L’homme se remet en question, car il s’aperçoit :
• Qu’il n’a plus la capacité de veiller et de travailler comme
autrefois,
• Qu’il n’a plus les mêmes capacités sportives pour jouer au foot,
• Qu’il ne peut pas manger et tout,
• Qu’il ne peut pas conduire aussi longtemps qu’auparavant…
• Qu’il perd ses cheveux,
• Qu’il y a des signes de vieillissement devant son miroir,
• Qu’il prend du poids, ce qu’il voit à son ventre,
• Qu’il n’a plus le tonus musculaire d’autrefois,
• Q’il lui faut porter des lunettes à double foyer,
• Que ses articulations craquent,
• Que les plaisanteries sur son âge ne lui semblent plus aussi drôles
qu’avant !
La première personne à se rendre compte de son humeur, c’est sa femme
:
• Il se renferme sur lui-même,
• Il se plaint de vieillir,
• Il est devenu coléreux et irritable,
• Il ressent une certaine insécurité,
• Il a perdu son sentiment de bien-être.
Tout un processus hormonal intervient (psychologique et sociologique),
qui porte atteinte à son identité au point qu’il se demande qui il
est et ce qu’il fait ici-bas. C’est un moment de crise évidemment
très difficile. Plusieurs hommes de la Bible ont vécu ces crises
diversement et nous pouvons en tirer des leçons profitables pour notre
vie.
1) La Crise de David, un roi...
Jeune, il défendait son troupeau contre les lions et les ours. Quand
il était encore adolescent, il a vaincu le Géant Goliath. Il a déployé
une grande énergie, une grande force, certes avec la grâce de Dieu !
Pendant les 10 années qui ont suivi, il a dû fuir devant le roi Saül à
plusieurs reprises. Il se réfugiait dans des cavernes… Au terme de
nombreuses souffrances et pérégrinations, David accède enfin au trône
d’Israël. Là, il exerce des fonctions surtout administratives. Il
était un homme d’expériences, plein de maturité. C’est dans ce moment
là qu’il est devenu « mûr » pour une expérience extra-conjugale, pour
une liaison. Il avait des insomnies, avec tous les soucis du royaume,
les problèmes affluaient vers lui, et il réfléchissait à tout cela.
Tourmenté aussi dans son coeur par le début de la crise de l’entre
deux âges ! Son âme était agitée. Un soir qu’il ne pouvait pas dormir,
tant il était tourmenté, « il se leva sur sa couche ». Et là,
se promenant sur la terrasse de la maison royale, comme par hasard, «
il vit une femme d’une grande beauté ».
Son oeil plein de convoitise se saisit de cette femme. Voyez comment
"l’Adversaire" s’y prend « en plein midi » pour faire chuter David. Et
Bath-Shéba était là. L’occasion rêvée de rompre avec la monotonie des
pesantes affaires du royaume était avant lui, à sa portée. La vue de
cette femme qui se baignait a ravivé en lui des pulsions. Il était
déjà en déclin de virilité, mais victime de ses rêves et de ses
phantasmes, pour se prouver à lui-même qu’il était encore quelqu’un,
pour combler son vide affectif, émotionnel, il envoya prendre des
informations sur cette femme. Bath-Shéba était le femme d’un autre
homme, justement un des officiers de David nommé Urie le Hétien.
Pourquoi elle ? Il avait déjà beaucoup de femmes, tout un harem.
Pourquoi prendre la femme d’un autre homme ? Nathan lui dira plus tard
: « n’ai-je pas mis des femmes dans ton sein que tu ailles prendre la
femme d’un autre homme ? ». David avait changé intérieurement.
Progressivement, lentement, il a mis les doigts dans l’engrenage d’une
aventure sentimentale et amoureuse avec Bath-Shéba. L’occasion se
présentait.
A ce moment là, David avait environ la quarantaine. C’est le moment où
se nouent des aventures des intrigues, et David est tombé dans le
piège, pensant que Bath-Shéba allait lui permettre de diminuer sa
souffrance, son stress intérieur, qu’elle allait l’aider à sortir des
sentiers battus, et la Bible nous dit qu’il envoya des messagers pour
le chercher, elle vint vers lui et il coucha avec elle, et elle
retourna dans sa maison.
Bath-Shéba était dans la même tranche d’âge et était aussi prête pour
cette aventure. Son mari n’était pas là, elle était seule dans sa
maison, elle avait des besoins affectifs inassouvis. Elle prenait un
bain, sous la fenêtre de la chambre à coucher du Roi David, et, à
cause de cette vie affectif à combler, elle est devenue une proie
facile pour David.
Étant un homme aux décisions rapides, David a agit, et les
conséquences n’ont pas tardé. Il n’y avait pas réfléchi du tout. Peu
de temps après, il apprenait que Bath-Shéba était enceinte. Il est
allé comme la brebis ou le boeuf à l’abattoir, sans avoir mesuré les
conséquences possibles de ses actes. Dans cette période, l’homme est
sensible et vulnérable, les aventures sentimentales vont au-delà de ce
qui était prévu. Au départ, il voulait seulement réduire le stress,
combler un vie… Ce ne fut pas une aventure sans lendemain. L’affaire
d’une nuit est devenue un tourment terrible, un piège amère, un poison
qui a envenimé sa vie. Les gens pensent qu’ils peuvent avoir des
aventures sans conséquences…
- « Cela déplut à Dieu ».
Même si David était oint, « cela déplut à Dieu ». L’engrenage du péché
était en route. David essaie de faire endosser la paternité à Urie le
Hétien, il lui proposa de prendre des vacances et du bon temps avec sa
femme. Urie était surpris, peu habitué à être maltraité de cette
manière. Il était le plus souvent au front au plus fort du combat. Il
ne comprenait pas ce régime de faveur soudain. Il n’a pas voulu aller
vers sa femme. David l’a réinvité… Mais Urie est resté couché dehors
comme les soldats. Alors, David devint méchant. Le doux chantre de
l’Éternel envoie une lettre à Joab ordonnant qu’il soit mis au plus
fort de la bataille. Joab obtempère sans discuter… Puis, la nouvelle
inévitable arrive:
- « Urie est mort ». David dira: « Ce sont des choses qui
arrivent, à la guerre… ».
Il n’endossait toujours pas la responsabilité des événements… Dieu
voulant sauver David envoie Nathan le prophète… Dieu ne voulait pas
laisser passer cette faute. Nathan dit à David que les problèmes
allaient surgir avec ses enfants, sa famille, des guerres, et qu’il
n’échapperait pas comme ça aux conséquences. Ne laissez pas la porte
ouverte à l’Adversaire. David ne pouvait pas la refermer car un
châtiment et un jugement était sur lui. L’enfant était né. David s’est
tout de même repenti. Il a accepté les conséquences. Dieu pardonne,
mais le « bébé » est la. Il faut assumer les conséquences des fautes.
David a été frappé de plein fouet par la crise de l’entre deux âges,
il s’est laissé prendre dans l’engrenage de l’adultère (prendre la
femme d’un autre homme), et dans la suite, les relations de Dieu avec
David n’ont plus été vraiment les mêmes...
2) La Crise de Jérémie, un sacrificateur...
Le 2ème cas est celui du prophète Jérémie. Nous connaissons dans la
Bible « les confessions du Jérémie le prophète ». Tout jeune, Dieu
avait touché ses lèvres et lui avait dit :
- « Voici, Je mets mes paroles dans ta bouche, quand tu ouvriras la
bouche, ce sera Moi qui parlerai», et lui, dans sa jeunesse, avait
dit :
- « J’ai recueilli les Paroles de Ta Main, je les ai dévorées et tes
Paroles ont fait la joie et l’allégresse de mon coeur ».
Il a accepté son appel et sa vocation. Il était tout jeune, manquant
d’expérience et il disait :
- « Je ne suis qu’un jeune homme »,
et Dieu lui disait :
- « Ne dit pas ces choses là ! ».
Et il a commencé son ministère prophétique. Quand il ouvrait la
bouche, Dieu parlait au travers de lui. Mais, vers l’âge de 40
ans (l’étude du texte le montre), des doutes, des questions surgirent
dans on esprit. Au chapitre 12, il dit:
- Pourquoi la voie des méchants est-elle prospère ?
- Pourquoi
tous les perfides vivent-ils en paix ?
- Pourquoi
ma souffrance est-elle continuelle ? (chapitre 15),
- Pourquoi ma plaie est-elle douloureuse ? ».
A un moment donné, il demande si Dieu ne l’a pas trompé, et s’il n’est
pas abusé lui-même et il dit à Dieu :
- « Serais-tu pour moi comme une source trompeuse ? Comme une eau
dont on n’est pas sûr ? ».
Il ne voulait plus exercer son ministère. Il souffrait d’être l’objet
de railleries. Il dit :
- « Tout le monde se moque de moi, mais ce n’est pas ce que je croyais
quand Tu m’as appelé à être prophète ! ». Il a alors eu le désir de
tout abandonner, mais il n’y est pas arrivé, parce que Dieu avait mis
son onction sur lui. Une force irrésistible était là. Alors, il dit:
- « Je ne ferai plus mention de Ton Nom ». Toutefois, dans son
coeur, il y avait un feu dévorant, enfermé dans ses os. Il dit:
- « Je m’efforce de le contenir, mais je ne peux y parvenir, c’est
plus fort ! ».
L’Appel de Dieu était toujours sur sa vie. Quelle grâce d’avoir reçu
l’onction du Saint-Esprit. Car il y a en nous du ressort, une force,
une énergie qui vont nous propulser pour aller beaucoup plus loin.
Dans cette période où Jérémie voulait tout abandonner, il disait :
- « Je voudrais tout abandonner, mais je n’y arrive pas, le feu est
dans mon coeur ! ».
Puis, il a découvert Dieu d’une manière différente; Dieu s’est révélé
encore à lui et lui dit :
- « Maintenant, ma parole va être comme un feu dans ta bouche, elle
va être comme un marteau qui brise le roc, tu vas être tellement
changé que le peuple auquel tu vas parler sera le bois et toi, quand
tes paroles vont sortir, ce seront des paroles de feu qui vont
enflammer ce bois ».
N’est-ce pas formidable ? « Paroles de feu qui vont enflammer le
bois ». Jérémie comprend que Dieu n’a pas changé, que Dieu est
prêt à renouveler son amour et son alliance avec lui, il comprend que
Dieu savait qu’il allait passer par cette période-là et qu’il avait
déjà pourvu. Il a aussi compris que, malgré ces difficultés, il
n’était pas au bout de ses problèmes. C’est comme un recommencement,
et il n’était qu’au début de nouvelles difficultés.
- Dieu lui dit: « Si tu te crois en sécurité dans une contrée
paisible, que vas-tu faire sur les rives orgueilleuses du Jourdain ?
».
Pour l’instant, ce que tu as vécu n’était qu’une contrée paisible,
mais maintenant, tu vas aller sur les rives orgueilleuses du Jourdain.
En d’autres termes, Dieu lui dit: « Cesse de t’apitoyer sur toi-même,
d’accuser les autres, de reporter tes difficultés sur toi,
convertis-toi, reviens à Moi :
- « Si tu te convertis, si tu reviens, Je te ferais revenir, tu te
tiendras devant Moi et si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est
vil, alors ta bouche sera comme ma bouche ! » (15:19).
Ainsi, il a surmonté cette crise d’identité, ses questions sur Dieu,
et il a pu aller usqu’au bout du ministère que le Seigneur lui avait
confié.
3) La Crise d’Élie, un prophète...
Ici, nous avons un 3ème cas typique, c’est celui d’Élie le prophète
(1Rois 19). Souvent les prédicateurs se servent de ce récit pour
prêcher sur le thème: « Comment sortir de la dépression », mais en
regardant plus avant l’histoire d’Élie le prophète, dont la carrière a
été comme le soleil a son zénith, à cette période de sa vie, en plein
midi, quand on considère son ascension… Il avait fait descendre la
pluie, puis le feu du ciel, il a vécu des victoires spectaculaires sur
les ennemis d’Israël, bref, au fait de sa gloire, du succès, alors que
Jézabel a dit qu’elle allait les tuer, la Bible nous dit qu’il a pris
acte de ces paroles et qu’il s’est enfui pour sauver sa vie. Tout d’un
coup, quelque chose se passe. Et lui, le grand prophète, veut sauver
sa vie ! Ne sait-il pas que Dieu est avec lui. La Présence de Dieu ne
l’accompagnait-elle pas ? Mais quand il monte à Horeb, nous comprenons
qu’Élie, l’homme passe par la crise de l’homme mûr. Lui qui
autrefois attendait de pied ferme Jézabel, les Achab et tous les
prophètes de Baal, tremble maintenant comme une feuille. Il ne sait
plus faire face, et là, il est en plein effondrement spirituel.
Cette homme est épuisé, il se lève, il s’en va pour sauver sa vie. Il
part dans le désert à une journée de marche sous un genêt, et là,
il demande la mort :
- « C’en est trop, maintenant, j’en ai trop supporté, Éternel,
prends ma vie ! Ça ne vaut plus la peine ! ».
Durant la crise de l’âge mûr, l’homme réagit comme Élie, il demande si
cela vaut la peine de continuer de vivre. Il n’a plus de défis à
relever et il dira :
- « Il vaut mieux mourir maintenant… ». Élie disait:
- « Je suis resté tout seul dans cette situation !».
Heureusement, Dieu n’exauce pas toutes les prières. Nos folles prières
! Dieu a commencé à le relever. Il lui a révèle son pouvoir, sa
majesté, sa souveraineté. Dieu lui a montré qu’Il s’intéressait encore
à lui. Ce n’est pas ce qu’il faisait qui importe, mais ce qu’il
était. Dieu s’intéresse plus à ce que nous sommes que ce que nous
faisons. Quand Élie était terré dans cette caverne, Dieu l’a
interpellé. Il voulait l’aider à faire le point.
La Crise de l’entre deux âges est une Crise Existentielle !
C’est le moment où Dieu nous interpelle sur des questions profondes.
Il dit à Élie :
- « Que fais-tu ici ? ». Les questions sont du genre :
- « Pour quoi vis-tu ? Qui est ton maître dans la vie ? ».
C’est ainsi que Dieu commence à guérir son serviteur. Il lui montre sa
Majesté, sa Puissance, les rochers qui éclatent, le feu qui embrase
soudainement une forêt, une tempête… et Dieu lui dit: « Ce n’est rien
du tout, Je ne suis pas dans ces choses... ». Les manifestations de
puissance ne sont que des choses secondaires. Le principale, c’est
là où est Dieu, et là où tu en es avec Lui. Ne cherchez pas le
sensationnel. Dieu est bien au-dessus de tout cela. Puis est venu
un son doux et subtil. Élie avait besoin de douceur. Les
agressions de la vie, les problèmes qu’il avait rencontrés avaient
nécessité de la puissance, certes, mais maintenant, dans sa vie il
avait besoin de douceur. Dieu lui parle par un son doux et subtil :
- « Je fais de toi un homme nouveau, je veux te confier une nouvelle
mission. Tu croyais que tout étais fini ! Et Je te dis c’est justement
le contraire, la période où tout recommence, où tout est possible !
Une période où il faut relever les défis, parce que Moi, l’Éternel, Je
vais te donner encore de la force… Tu vas oindre deux rois, et un
autre prophète à ta place, car tu as encore suffisamment d’huile dans
le vase pour pouvoir fait cela et transmettre quelque chose. Tu as
encore suffisamment d’énergie et de vigueur, maintenant que tu es
guéri, par aller encore plus loin ».
Dieu lui redonnait confiance en lui-même et en son ministère
! Dieu ne s’est pas laissé impressionner par l’apitoiement du prophète
sur lui-même et Il a dit: « Tu es mon serviteur ! J’ai
encore besoin de toi, tu passes par un moment difficile et tu as
besoin de repos et de nourriture ». Alors Dieu lui a envoyé un
ange avec un gâteau céleste et une cruche d’eau qui venait du Fleuve
de Vie qui est dans le Ciel. Élie a mangé ce gâteau céleste, a bu de
l’Eau du Ciel, et il a pu reprendre des forces. Quand on est en pleine
crise, il faut regarder au régime alimentaire et prendre du
repos. Élie s’est endormi. Il fallait qu’il dorme. Dieu a commencé
à lui donner du repos pour toutes ses fatigues, de la nourriture, Il a
soigné ses émotions, Il l’a fait marcher. Dieu l’a fait
travailler physiquement. Dieu « nous fait marcher » parfois, mais,
c’est nécessaire. Élie a marché pendant 40 jours et nuits, et il l’a
amené vers d’autres horizons. Élie a vu d’autres horizons. Vous
savez, Dieu est le meilleur des psychiatres, des psychologues et des
médecins. Quand on traverse une telle crise, on a envie de voir
d’autres paysages, ne serait- ce qu’un temps. On a envie de
changer de meubles, de faire un voyage, d’aller voir des
amis… Dans cette marche, Élie est en repos, en vacances, c’est un
temps de loisirs, car il n’était centré que sur le spirituel.
Voir les arbres, les forêts, les rivières, les animaux, et reprendre
contact avec la nature est essentiel. Pendant 40 jours et nuits, il
n’avait plus de charges spirituelles. Il s’est déchargé de toutes ses
responsabilités, il a commencé à se détendre, et voir d’autres
horizons qui ont favorisé
son renouveau intérieur. Émotionnellement, il avait besoin de
recharger ses batteries, et Dieu lui dit:
- « Maintenant, tu prends du temps ! ».
Il est arrivé à bien des pasteurs et hommes de Dieu de passer pas des
périodes qu’on pourrait qualifier de « périodes à vide ». Ce
sont des étapes absolument nécessaires.
Remèdes à cette crise:
Nous remarquons l’aide de Dieu dans 4 domaines:
1) Sur le plan physique, l’ange lui apporte de la nourriture et
il se repose.
2) Sur le plan émotionnel, il est délivré pendant un temps de
ses responsabilités. Son emploi du temps est maintenant très vide,
très creux. Dieu le fait changer d’air, le fait voyager et marcher, il
avait besoin de cela.
3) Sur le plan spirituel, Dieu lui parle avec douceur parce
que, seul Dieu pouvait parler de cette manière à cet homme souffrant,
Dieu seul connaît le coeur de ceux qui passent par des moments
difficiles et Il lui parle avec douceur et subtilité. Remarquez cette
délicatesse divine !...
4) Sur le plan moral, Dieu revalorise son serviteur qui s’était
dénigré, Il lui confie un nouveau mandat fécond pour l’avenir. En
effet, Élie s’était dévalorisé: « Je ne suis pas meilleur que mes
pères ». « Les autres ont travaillé avant moi, j’ai fait certaines
choses, mais qu’est-ce que j’ai fait de plus ? Rien ! ». Élie se
dénigrait lui-même… Dans les moments de crises, c’est là en réalité où
Dieu est le plus Présent. Il est là pour aider et fournir ses
multiples soins, des soins appropriés pour que l’on devienne ce qu’on
doit devenir, se consacrer à Son Oeuvre, et aux autres. Dans cette
crise, il y a un moment où nous devons prendre très au sérieux
Philippiens 3 :
- « J’oublie ce qui est en arrière; je cours vers le but, c’est à
dire: je relève les défis de la marche chrétienne, je me porte en
avant, vers ce que je ne peux pas vivre en ressassant le passé, pour
obtenir le prix de la vocation céleste en Jésus-Christ ».
4) La Crise de Paul, un prédicateur…
En effet, ce n’est qu’une quinzaine d’année après s’être converti sur
le chemin de Damas qu’à lieu l’épisode d’Actes 13 à Antioche. Paul y
est avec des docteurs et des prophètes. Là, au milieu de bien des
interrogations et des questions brûlantes, le Saint-Esprit parle et
dit très clairement :
- « Mettez-Moi à part Saul et Barnabas pour l’oeuvre à laquelle Je
le ai appelés… ».
Or, à cette période là, Paul a environ 45 ou 46 ans. En effet, il
avait au minimum 30 ans quand il s’est converti… Et chronologiquement,
les exégètes disent que Paul avait cet âge. Plus de 15 ans s’étaient
écoulés depuis se conversion sur le chemin de Damas… Cet âge est une
période de crise pour beaucoup d’hommes. Paul n’y a pas fait
exception. Et c’est dans ce climat de prière, de jeûne, et de crise
que Paul et Barnabas ont été appelés.
La crise était devenue si forte chez cet homme de Dieu que le
Saint-Esprit a parlé, et il a pu partir vers de nouveaux horizons,
avec toute l’expérience qu’il avait pu acquérir pendant près de 15 ans
après sa conversion. Un apôtre ne se fait pas en deux jours !
La conclusion de cette crise fut positive pour l’Église de
Jésus-Christ et l’avancement du royaume de Dieu.
Puisse
toutes les crises se terminer aussi positivement que celle-là !
Autres méditations