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L
a prophétesse Déborah et Jaël
Par le Pasteur Gérard Sadot
 

  

Jaël accomplit une prophétie avec courage

 

Déborah la prophétesse avait annoncé “L’Eternel livrera Sisera entre les mains d’une femme” (Juges 4:9).

Jabin était un roi cruel et oppresseur (Juges 4:2/3). Mais, pour que les paroles de Déborah se réalisent, il a fallu une femme au courage remarquable. Sisera était le chef de l’armée de Jabin. C’était un guerrier endurci. Il était souvent retourné chez lui vainqueur, avec un butin abondant, et des prisonniers de guerre en grand nombre (Juges 5:28/30). Il était donc très improbable que cet homme tombe entre les mains d’une femme !

Mais, cette parole ne pouvait manquer de se réaliser. Cela venait de Dieu. Toutefois, cela allait devenir une épreuve pour la femme qui aurait le privilège d’accomplir cette prophétie. Il fallait beaucoup de courage pour agir contre un homme de guerre... et comprendre aussi la possibilité qui lui était offerte d'exécuter la justice sur un ennemi acharné du peuple de Dieu.

Une femme sans compromis dans sa foi

De plus cette femme n’était pas israélite. Femme de Héber le Kénien, descendant du beau frère de Moïse. Les Kéniens habitaient au sud d’Arad dans le désert de Judée... toutefois, il faut noter qu’Héber s’était installé dans une situation de compromis, car “il s’était séparé des Kéniens” (cf. v.11): “Il y avait paix entre Jabin et la maison de Héber le Kénien” (4:17).  

Pour “avoir la paix”, combien de chrétiens se sont séparé de la communion fraternelle ? Le compromis n’a jamais sauvé personne. Héber avait pactisé avec l’adversaire. Siséra avait donc la certitude que cette tente de Jaël pouvait devenir sa demeure... Que votre “tente” ne serve pas de “refuge à l’adversaire”, où on peut donner de la nourriture au diable, comme c’était le cas (v.19), si ce n’est pour le mettre à mort ! Hélas, ils sont très nombreux ceux qui nourrissent d’ennemi “dans leur tente”, au-dedans d’eux-mêmes ! L’adversaire de nos âmes ne doit pas avoir d’hypothèques sur nos vies. Tout ce contexte rendait la tâche de Jaël d’autant plus difficile.

Une femme bénie entre les femmes... (5:24)

Bref, Siséra a dû s’enfuir à pied en direction de Kédesch, où se trouvait le camp de Héber le Kénite, et là il chercha un asile (Juges 4:10:17). Il n’était pas de coutume qu’un homme entre dans la tente d’une femme mariée. Et quand Jaël femme de Héber manifesta le désir de recevoir Siséra, celui-ci n’hésita pas à profiter du refuge qui lui était offert. Epuisé, il se coucha, et Jaël le recouvrit avec une couverture. Elle lui donna du lait (Juges 4:18/19; 5:25).  

* Puis, il lui donna les instructions suivantes: “Tiens-toi à l’entrée de la tente, et si quelqu’un vient, et t’interroge et dit: Y-a-t-il un homme ici ? Tu diras: Non !” (Juges 4:20). A cause de l’hospitalité qu’elle lui avait offerte, Sisera se sentait en sécurité et tomba rapidement dans un profond sommeil. Il était à la merci de Jaël. Mais allait-elle prendre cause pour le peuple de Dieu ? Allait-elle agir contre Siséra ?

Faites ce que Dieu approuve...

Jaël agit avec courage, saisissant l’occasion d’unir sa destinée à celle des israélites. Elle prit un piquet de tente  (ce “pieu” peut-être comparée à la puissance du Nom de Jésus) dans une main et un marteau (cf. Jérémie 23:29, symbole de la Parole de Dieu) de l’autre, s’approcha furtivement de Siséra... Choisissant la partie la plus fragile du crâne, elle plaça le piquet de tente et lui enfonça dans la tête. Quand Barak est arrivé, Jaël lui montra ce qu’elle avait fait. Siséra gisait là devant lui, mort, les tempes perforées par le piquet. La courageuse Jaël avait pris part à la Parole de Dieu prononcée par Déborah la prophétesse. Plus tard Déborah commémora par un chant le courage de Jaël (Juges 4:21/22; 5:24/27).  

Sur le plan spirituel, nous comprenons que nous devons frapper l’adversaire à la “tête”. Celle-ci doit être percée par le Marteau de la Parole de Dieu et la puissance du Nom de Jésus…  

Le nom de Jaël est devenu un exemple de courage contre un ennemi acharné du peuple de Dieu. Nous sommes l’Israël de Dieu (Galates 6:16). Ayons l’assurance qu’il est juste de soutenir ce qu’Il approuve.  

« Jaël » signifie « Chamois » (cf. Job 39: 4/7)

Connais-tu le temps où les chamois (traduit par “chèvres sauvages” dans Second) font leur petit ? Observes-tu les biches en gésine ? Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent et connais-tu le moment où elles mettent bas. Comptes-tu les mois pendant lesquels elles portent, et connais-tu l’époque où elles enfantent ? Elles se courbent, laissent échapper leur progéniture, et sont délivrées de leurs douleurs. Leurs petits prennent de la vigueur et grandissent en plein air, ils s’éloignent et ne reviennent plus auprès d’elles...”. 

Connais-tu ?” “yadeo” (Yad = main, et Ayin = l’oeil). Chamois = “Yael”= “Celui qui monte”. Jaël symbolise la Vision et l’Action. C’est léquilibre. Le chamois gravit les rochers les plus escarpés et demeure sur les hautes montagnes. Les hauteurs de la connaissance. On ne peut atteindre des hauteurs sans maîtriser la profondeur... Ses “fils” = ceux que l’on engendre. Capables de maternité, d’enfanter. La vraie connaissance produit la vie au bon moment

Ici la leçon est que dans la nature, que tu y prennes garde ou pas, tout est réglé, programmé, et il y a de l’ordre. Tu peux connaître les “programmations divines” que sur les “hauteurs spirituelles”. Or, Jaël a accompli la volonté de Dieu. Elle a maîtrisé ses peurs. Elle a agit. Nombreuses sont celles qui peuvent être engendrées par Jaël.  

Toi aussi tu dois observer comment cette “chèvre sauvage” peut mettre au monde d’autres semblables à elle ! Tu dois porter en toi parfois pendant des mois (être enceinte des projets de Dieu) les exploits à venir, un “fruit des entrailles qui sera béni”, quelque chose qui viendra de toi, de ta communion avec Dieu, sur les hauteurs. Le temps est venu d’être “enceinte des projets de Dieu” pour notre génération. Nous devons “connaître le temps” des “Jaël”. C’est le temps des “Jaël”... 

Le « temps est venu » de :

- “se courber pour” (cela symbolise l’humilité et la prière qui sont les processus qui engendrent le miraculeux). Il faut un certaine souplesse, docilité à l’Esprit-Saint. Etre malléable entres Ses Mains. Un chant d’autrefois dit: “Courbez, courbez vos fronts à l’onction de l’Esprit”... 

- “laisser échapper une progéniture”, (un moment où l’on va voir le fruit de notre relation avec Dieu, plus rien ne pourra retenir le miracle qui est en nous de venir à la lumière). Des âmes sont encore “retenues” partout dans notre pays, notre région, notre ville, mais elles vont s’échapper de leur prison. L’intercession sous l’onction de l’Esprit va les libérer... Nous avons le pouvoir de “libérer” des multitudes pour le royaume...

- “délivré de toutes douleurs” (Arrive le moment où l’on déclare que c’en est fini de toute souffrance, que le temps de la délivrance est là). Le temps est venu pour tout le peuple de Dieu d’être libéré de toutes douleurs. “Aucun des habitants du pays ne dit: Je suis malade !”. Nous croyons à la guérison et à la Santé Divine. 

- “leurs petits prennent de la vigueur” (ce qu’on a engendré se développent harmonieusement. Tout ce qui vient de Dieu est destiné à croître et à se développer). Nous pouvons nous fortifier au fur et à mesure de la croissance: « Saul se fortifiait de plus en plus » (Actes 9: 22). Vous allez “faire des petits” (vous “reproduire”, être un modèle, une référence pour beaucoup).  On n’attrape pas comme ça les “chèvres sauvages”. ... Vous comme eux, vous “allez prendre de la vigueur”. La “vigueur” vous appartient.

- “et grandissent en plein air”, (le monde est à eux, rien ne leur fait plus peur, ils prennent de l’assurance). Les grands espaces évoquent la liberté. “Grandir” en plein air, respirer l’atmosphère d’En-Haut. Gonflez vos poumons d’un “air de liberté”... Vous n’êtes pas prisonniers, vous allez aller dehors. Pas dedans, dehors, c’est là qu’on grandit... au milieu des hommes.

- “ils s’éloignent et ne reviennent plus auprès d’elles” (plus besoin de s’inquiéter pour eux, car ils sont devenu autonomes). Il est un temps où chacun fini par prendre ses responsabilités dans la vie. Un temps où on est devenu mature et apte à se reproduire. Il y a des leçons sur lesquelles “on ne doit plus revenir”, ça doit être acquis depuis longtemps.  

La Puissance du Salut

Cette victoire a amené la paix en Israël pendant 40 ans. Déborah et Barak ont célébré “la puissance du Salut” en faveur de son peuple. Celui-ci a connu un nouveau départ:

“comme le soleil quand il paraît dans sa force”

a) “Une mère en Israël” (5:7). Il y a eu plusieurs prophétesses suscitées par Dieu pour servir son peuple:

- “Myriam” (Exode 15:20),

- “Hulda” (2Rois 22:14),

- la “femme d’Esaïe” (Esaïe 8:3). Son statut est comme une remontrance divine contre les hommes de l’époque, incapables dans leur indolence d’assumer les responsabilités qui leur incombaient.

b) “Ils sont comme le soleil” (5:31).

Cette expression montre le coeur de Déborah qui priait pour que son peuple soit “comme le soleil”. Qu’il brille comme une lumière chaleureuse sur terre. C’est une nécessité glorieuse dans la nuit noire de ce monde. Si le peuple de Dieu manque à sa mission, personne ne pourra être sauvé. Personne ne le fera à notre place.

Notre mission est celle du soleil

 décrite dans le Psaume 19 :  

“Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre, s’élance dans la carrière avec la joie d’un héros. Il se lève à une extrémité des cieux, et achève sa course à l’autre extrémité: rien ne se dérobe à sa chaleur...” (Psaume 19:6/7), et dans 2Samuel 23:3/4, b): “Celui qui règne dans la crainte de Dieu est pareil à la lumière du matin, quand le soleil brille et que la matinée est sans nuages: ses rayons après la pluie font sortir de terre la verdure...”.

· Le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre : 

- De même pour ce monde, nous avons un rôle protecteur et aimant qui doit rassurer. Plein d’assurance.  

· s’élance dans la carrière : 

- nous devons réaliser notre tâche chaque jour et l’accomplir. Aimer Dieu et notre prochain, ainsi que d'annoncer la Bonne Nouvelle à tous... Telle est notre “carrière”... On n’attend pas pour s’élancer, on le fait de soit même. Le soleil ne dit pas: “Il fait nuit, je ne puis y aller!”. Non, “il s’élance”. 

· avec la joie d’un héros.  

- Ce qui doit caractériser la peuple de Dieu c’est d’abord la joie. Relisez les Actes des apôtres. Le christianisme est la religion de la joie. Cette joie fait de nous des héros et nous maintient dans cette position. Elle nous aide à faire des exploits...Nous n’avons pas d’autre alternative que de produire des actes puissants. La Joie qui produit des exploits. “Il faut être plus qu’un héros, il faut être un homme” (Beethoven).

· Il se lève à une extrémité des cieux : 

· Le peuple de Dieu connaît les extrémités du ciel, la longueur, la largeur, la profondeur etc. de l’amour de Dieu. Ce sont là les “extrémités des cieux”. La croix en révèle toute l’ampleur. Toutes les dimensions. Le peuple de Dieu est un peuple des extrêmes célestes. Nous vivons à fond la vie en Christ, nous sommes devenus des “extrémistes du ciel”... C’est de là que nous venons...  

Pour pouvoir “se lever” avec dynamisme et efficacité, il faut donc connaître l'extrême. Il n’y a pas d’action véritable sans communion avec ces “extrêmes du ciel”.  “Il les aima jusqu’à l'extrême” (Jean 13:1). Le peuple de Dieu doit désirer parcourir toutes ces extrémités du ciel. D’un bout à l’autre comme le soleil dans sa course. 

· et achève sa course à l’autre extrémité :  

- Notez qu’il y a une finalité, un achèvement de la course. Donc, nous pouvons connaître toutes les facettes de cet amour. Paul parlait aussi “d’achever sa course”... Pour l’achever, il faut bien entendu la commencer et “courir de manière à la gagner”. Pas de nonchalance... 

· rien ne se dérobe à sa chaleur 

- Vous aurez une influence sur la terre. Comme le Soleil de Dieu qui se lève sur les bons comme les méchants. C’est un soleil généreux et plein de bonté pour tous. Vous serez en grande bénédiction partout où vous irez. Vous allez transmettre la chaleur de Son amour, Sa bonté, Sa compassion, Sa patience etc. partout... Toute la création sera au bénéfice de votre mission... à savoir “réchauffer” la terre... Personne ne sera oublié par la grâce de Dieu autour de vous, pas de frustrations possibles. Il y en aura pour tous. Nous faisons lever notre « Soleil » sur les bons comme sur les méchants…. C’est nous qui faisons la pluie et le beau temps… Nous devenons la Providence de Dieu sur terre ! Nous sommes la « Providence de Dieu » pour le monde ! 

· Celui qui règne dans la crainte de Dieu… 

- Cette crainte du Seigneur est certes révérencieuse, mais ça va un peu plus loin qu’une simple formule, c’est aussi une “conscience aiguë de sa Présence” et de son autorité. Cette “crainte de Dieu” suppose une “très haute opinion de Dieu”, et une “estime sans égal”. REGNE ! REGNE ! REGNE ! REGNE REGNE ! 

· est pareil à la lumière du matin,  

· Le vrai disciple est une lumière pour chaque jour, dès le matin. On ne devrait jamais “se lever du pied gauche” !  

· “Le Seigneur, l’Eternel m’a donné une langue exercée, pour que je sache soutenir par la parole celui qui est abattu; Il éveille chaque matin, Il éveille mon oreille, pour que j’écoute comme écoutent des disciples...” (Esaïe 50:4). Voilà un secret du ministère prophétique d’Esaïe. Ce secret s’appelle: “Chaque matin”. Chaque matin, tu peux être un producteur de “lumière”.  

· quand le soleil brille : 

- Le véritable disciple de Christ ne peut-être sombre ou taciturne... Le sourire devrait être déjà sur notre visage et dans notre cœur. Un “soleil qui brille”, radieux, illuminé et illuminant. “Je leur souriais quand ils se décourageaient” (Job 29:24). 

· et que la matinée est sans nuages : 

* Oui, il en est ainsi chaque jour, les “nuages sont dispersés”. Un beau ciel bleu azur, la pureté absolue. 

· ses rayons après la pluie : 

- Il y a toujours un “après l’orage”... Le peuple de Dieu doit donner de l’Espoir, toujours. Savoir réconforter après les épreuves, c’est comme un doux rayon de soleil qui nous caresse et nous revigore... Qui donne envie de vivre. 

· font sortir de terre la verdure : 

- Capable d’encourager, d’exhorter. Vous le savez, “exhorter”, c’est faire “sortir les plantes de terre”. La “semence” peut croître sous ce climat. C’est la foi que Dieu fera germer tout notre salut et tous nos désirs (v.5).

 

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