Beaucoup de lecteurs
seront étonnés par cette question en apparence absurde. Mais, probablement
pas tout le monde, à lire l’article publié par « Le Sarment » au mois de
mars 2006. Dans une rubrique appelée « polémique » il est cité un texte de
Jérôme Prekel, en effet polémique à l’excès.
Consternant !
Consternant par le ton
agressif envers tous ceux qui, je cite : « ont un déficit de connaissance
de la Parole de Dieu ». L’auteur ose affirmer que prier le Saint-Esprit
s’apparente à « produire de l’idolâtrie », et, je le cite encore : « Prier
le Saint-Esprit installerait dans l’esprit de ceux qui s’y livreraient la
confusion et l’erreur ».
On croit rêver ! Les
responsables du Sarment, tout comme J. Prekel ont-ils si peu conscience
que le saint-Esprit EST Dieu ? Comme
Jésus-Christ EST Dieu et
le Père EST Dieu !
Alors, selon eux, dans
la Trinité divine il y aurait « du bon » et du « moins bon », voir du
franchement mauvais puisque « source d’erreur » ! Il y aurait une échelle
de valeur, comme dans la mythologie ancienne !
Dans cette vision on ne
reconnaît finalement au Saint-Esprit qu’une valeur divine de 2ème
classe.
Plus loin dans
l’article on nous parle d’un Jésus que je ne connaissais pas ! Un Jésus en
quelque sorte « jaloux » de l’importance que le Saint Esprit, c'est-à-dire
ne l’oublions pas - une autre partie de Lui-même - pourrait se voir
attribuer, s’Il était prié…
Voilà bien des dérives
qui tirent leur existence « d’un réel déficit de la Parole de Dieu » pour
renvoyer l’auteur sur son terrain.
Si nous analysons ces
affirmations, nous ne pouvons que frémir devant la gravité de ce qui est
dit.
Qu’est-ce que
l’idolâtrie ?
Sinon l’adoration d’un
faux dieu ! S’il vous plaît, chers frères du Sarment, ne publier pas
n’importe quoi pour essayer de justifier votre point de vue et ne faites
pas outrage au Saint-Esprit de Dieu, auquel Jésus Lui-même a rendu un
témoignage sans équivoque :
« Cependant je vous dis la
vérité: il vous est avantageux que je m’en aille, car si je ne m’en vais
pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m’en vais, je
vous l’enverrai. » Jean 16:7
« C’est pourquoi je vous dis: Tout péché et tout blasphème sera pardonné
aux hommes, mais le blasphème contre l’Esprit ne sera point pardonné. »
Matthieu 12:31
Nous ne trouvons dans
ces versets aucune trace de « jalousie » de Jésus, ni aucun soupçon
« d’infériorité » du Saint-Esprit.
Aucun enseignement
biblique ne nous permet d’exclure une « partie » de Dieu de notre
adoration ni de nos prières. Même s’il est bien logique de nous adresser
au Père au nom de Jésus, notre adoration peut tout normalement interpeller
ce cher Saint-Esprit qui nous guide et nous conduit.
N’oublions pas que
c’est Lui, le Saint-Esprit, qui met dans nos cœurs et dans notre bouche
les paroles d’adoration. Que c’est Lui qui interprète jusqu’à nos soupirs
pour leur donner sens… Et, vous voudriez que nous n’exprimions pas notre
reconnaissance en lui disant ou chantant « Viens, Saint-Esprit !» ce qui
est le sens de nos prières, ou en ne chantant pas « Père, je t’adore,
Jésus-Christ, je t’adore, Saint-Esprit, je j’adore ! » Dans leur ignorance
je connais des églises qui ont rayé les strophes de cantiques mentionnant
le Saint-Esprit. Ils se permettent de noircir un « aspect » de Dieu.
Je crois mes amis du
Sarment qu’à force de couper les cheveux en quatre dans une mauvaise
théologie et de raisonner comme les « docteurs » du temps de Jésus qui
parlait beaucoup du Messie mais qui ne voyaient pas qu’Il était parmi eux,
vous parler du Saint-Esprit sans réaliser qu’Il anime votre adoration,
bien que vous l’attristez.
Je vous propose de
méditer cette exhortation de Paul aux Ephésiens 4.29-30
«
Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a
lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une
grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par
lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. »
Que
le Seigneur vous remplisse avec abondance de son Saint-Esprit.
Pasteur
Gérard Charton
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