Messages apport�s � l'Eglise Chr�tienne Evang�lique d'Hagetmau (40700)
<-Liste des enseignements
Sommes-nous porteur d�une odeur de vie ou de mort ?
Agg�e 2.11-12
� Ainsi parle l�Eternel des arm�es :
Propose aux sacrificateurs cette question sur la loi:
Si quelqu'un porte dans le pan de son
v�tement de la chair consacr�e, et qu'il touche avec son v�tement du
pain, des mets, du vin, de l'huile, ou un aliment quelconque, ces
choses seront elles sanctifi�es ? Les sacrificateurs r�pondirent :
Non ! �
Le Seigneur
ordonne au proph�te Agg�e de poser une question au peuple. Mais n�en
doutons pas la m�me question s�adresse � vous et � moi. D�ailleurs
la suite du texte va d�montrer que nos �uvres ne valent pas mieux
que celles de ceux qui se placent sous la Loi, juifs ou chr�tiens
juda�sant. Cette question s�adresse � nous aussi �vang�liques qui
sommes pourtant d�gag�s du joug de la loi, mais qui n�avons pas pour
autant toujours bien compris le sens de cette libert� offerte.
Agg�e 2.13-19
� Et Agg�e dit : Si quelqu'un souill�
par le contact d'un cadavre touche toutes ces choses, seront elles
souill�es ? Les sacrificateurs r�pondirent : Elles seront souill�es.
Alors Agg�e, reprenant la parole, dit : Tel est ce peuple, telle est
cette nation devant moi, dit l�Eternel, Telles sont toutes les
�uvres de leurs mains ; Ce qu�ils m�offrent l� est souill�.
Consid�rez donc attentivement ce qui
s�est pass� jusqu�� ce jour, avant qu�on e�t mis pierre sur pierre
au temple de l�Eternel ! Alors, quand on venait � un tas de vingt
mesures, Il n�y en avait que dix ; Quand on venait � la cuve pour
puiser cinquante mesures, Il n�y en avait que vingt. Je vous ai
frapp�s par la rouille et par la nielle, et par la gr�le ; J�ai
frapp� tout le travail de vos mains. Malgr� cela, vous n��tes pas
revenus � moi, dit l�Eternel.
Consid�rez attentivement Ce qui s'est
pass� jusqu'� ce jour, Jusqu'au vingt�quatri�me jour du neuvi�me
mois, Depuis le jour o� le temple de l'Eternel a �t� fond�,
Consid�rez-le attentivement !
Y avait-il encore de la semence dans
les greniers ? M�me la vigne, le figuier, le grenadier et l'olivier,
N'ont rien rapport�. Mais d�s ce jour je r�pandrai ma b�n�diction. �
On ne va
s�appesantir sur les choses qui souillent selon les termes de la Loi
juda�que. Nous savons que cette Loi a �t� donn�e � Isra�l comme un
p�dagogue, mais nous chr�tiens avons une Loi grav�e dans nos c�urs.
Finalement une loi beaucoup plus compl�te.
Par exemple :
La loi juive dit � tu ne commettras pas d�adult�re �, mais J�sus
nous donne une version qui ne d�nie pas la loi juive mais qui
�largit la compr�hension de ce p�ch� en expliquant que l�adult�re
commence avec la convoitise.
Il n�y a donc
pas contradiction, bien au contraire, mais une compr�hension plus
compl�te qui permet de limiter le risque d�arriver � l�acte, d�une
part, mais aussi d�accepter volontairement cette loi en la pla�ant
dans le c�ur.
Pour illustrer
cette r�flexion par un autre exemple je citerai les bonnes �uvres
humanistes. Prenons l�exemple du t�l�thon, mais c�est aussi vrai
pour toutes les autres : Dons pour les sinistr�s, dons contre le
cancer� et je vais m�me plus loin en incluant les dons � l�Eglise�
et oui� Que valent ces dons ?
Ces bonnes
�uvres ne valent que ce le donateur vaut lui-m�me, ni plus ni moins.
Elles ne valent spirituellement qu�en fonction de ce qu'il est
r�ellement dans son c�ur.
Et
premi�rement, ces bonnes actions humanistes ne valent rien si elles
visent � "s�acheter" une bonne conscience.
Elles sont
certes bien venues pour les causes en question. En ce sens elles
sont donc utiles, du moins tant qu�elles ne servent pas � enrichir
les organismes collecteurs ou les interm�diaires v�reux� il y aurait
beaucoup � dire, mais ce n�est pas notre sujet.
Mais, je me
r�p�te elles ne valent spirituellement parlant rien du tout pour le
salut des donateurs, et j�insiste m�me quand il s�agit de dons �
l�Eglise�
Cela vous
choque ? Cela vous inciterait-il � donner moins ? J�esp�re que non
et que notre g�n�rosit� ne baissera pas, bien au contraire. Mais,
que cela soit fait sur de bonnes bases, pour des motivations � la
gloire de Dieu et surtout pas par obligation, ni par superstition
esp�rant m�riter un peu plus notre salut.
Mais, quelles
soient faites par amour pour le Seigneur ? Et secondement par amour
du le prochain ?
Il faut que
nous r�alisions que nous n�avons rien d�autre � offrir � Dieu que
notre c�ur, notre amour et rien d�autre. Tout le reste, c�est-�-dire
la valeur de l�action d�pend de cet amour.
Pourquoi
n�avons-nous rien d�autre � offrir au Seigneur ? Tout simplement
parce que TOUT Lui appartient. Il nous donne comme Il peut nous
reprendre.
Je vous
rappelle cette d�claration merveilleuse de Job, lorsqu�il a tout
perdu. Il ne pleurniche pas, il ne se r�volte pas non plus, non il
dit avec une sagesse extraordinaire :
Job 1.21-22
� � et dit : Je suis sorti nu du sein
de ma m�re, et nu je retournerai dans le sein de la terre. L�Eternel
a donn�, et l�Eternel a �t� ; que le nom de l�Eternel soit b�ni !
En tout cela, Job ne p�cha point et n�attribua rien d�injuste �
Dieu. �
Tout
appartient � Dieu qui distribue ou reprend selon sa volont�.
Alors, par
fid�lit�, par amour, nous avons dans le c�ur de donner, de rendre en
fait une partie de ce qu�IL nous donne pour faire du bien. Pas par
le calcul mesquin de donner pour recevoir plus. Il y a des
enseignements abominables dans certains milieux chr�tiens pour
pousser les gens � donner plus d�argent leur assurant qu�ils vont
recevoir au centuple. Alors ils donnent pour recevoir plus, et non
pas par amour de Dieu, ni du prochain, mais pour que leurs comptes
en banque se remplissent�
Mais les seuls
qui voient leurs b�n�fices assur�s sont les escrocs
pseudos-religieux qui re�oivent ces dons. Cela a commenc� par le
commerce des � indulgences �, les pri�res ou offices payants en
m�moire des morts, cela continue aujourd�hui sous d�autres formes,
rien n�arr�te la cupidit� des faux hommes de Dieu.
Mais, revenons
au proph�te Agg�e qui parlant de la part de Dieu nous enseigne ce
que nous oublions ou n�gligeons trop souvent et que nous pouvons
r�sumer ainsi :
1. Ce
n�est pas ce que nous faisons, touchons ou offrons � Dieu qui
importe, mais seulement ce que nous sommes r�ellement nous-m�mes,
dans notre c�ur. Et, en tout cas pas ce que valent nos � bonnes
�uvres �, ou �uvres tout court.
2. Tout
ce qui est impur aux yeux de Dieu reste impur, peut importe qui est
celui qui fait cette �uvre. Nous avons lu que m�me le sacrificateur
qui touche une chose impure ne rend pas cette chose pure. Qu�il
s�agisse d�objets ou d�actions, ou de pens�es. Cela condamne donc
sans appel toutes les d�rives de la th�ologie lib�rale qui cherche �
faire croire qu�un chr�tien peut tout faire sous pr�texte qu�il
accepte J�sus dans sa vie et qu�alors rien ne reste impur. Donc,
dans ce raisonnement pourquoi, par exemple, ne pas consacrer des
pasteurs homosexuels ? Non ! D�finitivement non, ce qui est jug�
mal, et dans le cas que je cite ce n�est pas seulement d�clar� comme
�tant � mal � mais d�clar� par Dieu comme �tant � abominable �
par Dieu. Cela reste abominable, parce que Dieu ne change pas, m�me
si quelqu�un dit avoir accept� J�sus dans sa vie. Parce que ses
actes d�mentent la foi qu�il pr�tend avoir.
3. Cela
nous am�ne aussi � comprendre que tout ce que nous pouvons offrir �
Dieu n�a de valeur spirituelle que si nous sommes de � son
Royaume �, c'est-�-dire si nous sommes sanctifi�s, donc rejetant le
p�ch�. Ce n�est pas par hasard si Dieu inspire au proph�te Agg�e cet
enseignement que nous avons lu en utilisant la fonction du
sacrificateur. Et, nous sommes tous, si nous r�cusons le p�ch� dans
nos vies, si nous combattons contre lui au quotidien, oui alors nous
sommes des sacrificateurs.
Ce serait une
folie d�imaginer que nous pourrions acheter notre salut. Il n�y a
pas d�alternative au sacrifice de J�sus d�une part et � notre
d�marche de sanctification pour ce qui est notre part. Souvenez-vous
de quelle injonction de l�ap�tre Paul :
H�breux 12.14
� Recherchez la paix avec tous, et
la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. �
Nous relisons
donc Agg�e
2.14 Toute �uvre de
nos mains est souill�e.
Le Seigneur ne
peut et ne veut donc pas accepter quelque chose de souill� pour nous
faire gr�ce, pour nous donner son salut.
Je pense qu�il
faut conclure avec l�enseignement de notre Seigneur J�sus-Christ :
Matthieu 6.31-34
� Ne vous inqui�tez donc point, et ne
dites pas : Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? De quoi
serons-nous v�tus ? Car toutes ces choses, ce sont les pa�ens qui
les recherchent. Votre P�re c�leste sait que vous en avez besoin.
Cherchez premi�rement le royaume et
la justice de Dieu ; et
toutes ces choses vous seront donn�es par�dessus. Ne vous inqui�tez
donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui�m�me. A
chaque jour suffit sa peine.
Nous nous
parlons de bonnes �uvres, alors que pendant ce temps J�sus parle de
sa b�n�diction. D�j� ce constat nous replace dans une autre
dimension spirituelle.
J�sus n�attend
pas que nous fassions des sacrifices, mais que nous cherchions le
royaume et la justice de Dieu. Le Seigneur d�sire nous b�nir, alors
que trop d�hommes et de femmes, qui se croient bons chr�tiens, en
sont encore � essayer d�acheter ou de m�riter leur salut.
Il y a un
profond d�phasage entre leurs aspirations et le plan d�amour de Dieu
pour les siens. Nos � bonnes �uvres � n�ont de valeur que
lorsqu�elles sont devenues les fruits de notre compr�hension et de
notre entr�e dans le royaume de Dieu. Les fruits et certainement pas
les moyens, nous aurions tout faux !
Lorsque nous
aurons pris conscience de la dimension dans laquelle le Seigneur
veut nous amener, alors c�est vrai nous pourrons faire de r�elles
bonnes �uvres. Dans la joie, dans la paix, librement et sachant m�me
qu�elles nous seront imput�es � justice. J'esp�re que pour vous ce
n'est pas du futur mais du v�cu, sinon il est encore temps car
aujourd'hui est encore jour de gr�ce.