2 Pierre 1.1
« Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus–Christ, à ceux qui ont reçu en partage une foi du même prix que la nôtre, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus–Christ »
Cette lettre apostolique n’est pas une lettre de circonstance, adressée a telle ou telle église, mais un enseignement pour tous ceux qui ont reçu l’évangile de Jésus-Christ.
2 Pierre 2.17-21
« Ces gens–là sont des fontaines sans eau, des nuées que chasse un tourbillon: l'obscurité des ténèbres leur est réservée. Avec des discours enflés de vanité, ils amorcent par les convoitises de la chair, par les dissolutions, ceux qui viennent à peine d’échapper aux hommes qui vivent dans l’égarement ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux–mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui.En effet, si, après s'être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus–Christ, ils s'y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de se détourner, après l’avoir connue, du saint commandement qui leur avait été donné. »
Et cet enseignement est avant tout un avertissement qu’il écrit l’année de sa mort selon toute vraisemblance, soit en 67. A cette époque l’Eglise existe depuis plus 30 ans, 34 ans peut-être, et c’est largement suffisant pour voir plusieurs dérives spirituelles s’installer ou tenter de s’installer ici ou là.
On en a déjà remarqué plusieurs, et celle-ci est particulièrement sournoise. C’est une dérive qui a la peau dure car même certains mouvements évangéliques l’on mise à leur « catalogue », ce qui me laisse plus que perplexe tant la Parole de Dieu est claire à ce sujet.
De quoi s’agit-il donc ?
Rien de moins que du salut acquis une fois pour
toute.
S’il s’agit de la part de Dieu, oui cela ne fait
aucun doute il est définitivement acquis pour ceux
qui sont nés de nouveau. Là nous sommes bien
d’accord. Jésus a payé par sa mort à la croix le
prix de notre salut, et sa résurrection témoigne de
sa victoire définitive sur l’ennemi de nos âmes.
Cela est clair et ne prête pas à interprétation.
Mais par contre, s’il s’agit de la part qui revient à chaque homme serait-il légitime d’imaginer que quoi qu’il arrive après notre conversion nous soyons sauvés. Même si nous devenions pires qu’avant ? Même si nous renions notre foi… Il y en a qui pense que oui. Et il y en avait qui déjà du temps de Pierre pensaient ainsi.
Il est vrai que pour remplir une église il est plus facile de tolérer le péché parmi les paroissiens que de demander de faire des pas supplémentaires sur le chemin de la sanctification, et donc de renoncer à certains péchés qui nous plaisent encore…
Mais, le seul but pour le chrétien ce n’est pas de remplir les églises, mais c’est de plaire à Dieu et d’accepter librement et joyeusement de faire ce qu’IL nous demande. Sachant que de faire sa volonté c’est toujours le meilleur pour nous, dès à présent pour notre vie actuelle, comme pour le salut de nos âmes.
Et, je voudrais élargir notre réflexion par ce texte du prophète
Amos 4.11
« Je
vous ai bouleversés, Comme Sodome et Gomorrhe, que
Dieu détruisit ; Et vous avez été comme un tison
arraché de l'incendie. Malgré cela, vous n'êtes pas
revenus à moi, dit l'Eternel… »
Et, puisque vous n’êtes pas revenus à moi, la sentence tombe au verset 12 :
« C'est pourquoi je te traiterai de la même manière… » (Que ceux de Sodome et Gomorrhe).
Cela concerne tout à la fois Israël et les « nations » que Dieu avertit et qui ne se laisse pas toucher par la Parole.
Nous nous rappelons tous le terrible tsunami qui a frappé si fort une partie de l’Asie en 2005. Cette partie essentiellement musulmane qui a été et qui reste non seulement hostile aux chrétiens mais qui est l’une des régions du monde qui les persécutent le plus. Je me souviens qu’en plein drame, pendant que des secours venaient du monde entier pour essayer de soulager le peuple de cette catastrophe, un imam plein de haine interpellait les journalistes et tous ceux qui voulaient l’entendre disant : « aujourd’hui les musulmans ne peuvent s’opposer à la présence des occidentaux, mais la guerre « sainte » est toujours actuelle et elle va reprendre ses droits ».
Il semble bien que les nations ne sont pas capables d’entendre la voix de Dieu car elles sont manipulées. Il n’y a probablement que des individus, qui en relation de cœur à cœur avec le Seigneur peuvent entendre sa voix. Tandis que les masses sont et restent rebelles.
J’en reviens à l’épitre de Pierre et à ceux qui individuellement refusent d’entendre la voix du Seigneur et continuent de courir après les tentations de ce monde méprisant l’autorité de Dieu.
Nous comprenons bien je pense qu’à partir d’un même événement, d’un même message, il peut y avoir aussi des réceptions différentes qui se matérialisent par l’obéissance ou la rébellion.
1/ La rébellion c’est le refus d’écouter, c’est le refus de se remettre en cause ou encore c’est user de violence. Et l’image de Pierre est saisissante de réalisme puisqu’il les appelle ceux-là « des brutes nées pour être combattues et détruites » (2Pierre 2.12).
2/ L’autre cas est bien différent :
2 Pierre 2.9
« Le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes
pieux, et réserver les injustes pour être punis au
jour du jugement ».
D’un côté : une nation, un mouvement, une religion (toutes sans exception), tout ce que vous pouvez trouver comme rassemblement de masse… et de l’autre : un homme, une femme, un enfant, un vieillard que Dieu aime, pour lequel Christ a donné sa vie. Quelqu’un connu personnellement, intimement de Dieu et qui est préservé, retiré du danger – on ne sait pas toujours comment – mais c’est là le miracle de Dieu.
Parce que celui-là, ou celle-là, n'est pas n’importe qui, avez-vous prêté attention à la description qu’en fait Pierre ?
2 Pierre 2.8-9
« …
car ce juste, qui habitait au milieu d’eux,
tourmentait journellement son âme juste à cause de
ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres
criminelles ; le Seigneur sait délivrer de l’épreuve
les hommes pieux… »
Voila pourquoi ce juste a été retiré parce qu’il était tourmenté dans son âme par ce qu’il voyait et qu’il savait injuste, ignoble, pervers.
Dans la grande Sodome actuelle y a-t-il beaucoup de
chrétiens franchement dérangés parce qui se passe
autour de nous ?
Et même si les hommes et femmes de Dieu se
mobilisaient plus et mieux, jours et nuits pour
intercéder cela serait-il suffisant ?
Peut-être ce serait là l’Eglise idéale, mais à condition que tous - ensemble – mais chacun individuellement avec son cœur et de toute son âme s’engage devant le trône de Dieu.
Parce que, même dans l’Eglise c’est toi, individuellement, que Christ cherche pour te présenter au Père et dire ces paroles magnifiques à Celui qui aurait du te juger mais qui ne le fera pas parce Jésus intervient, Il dit au Père « celui-ci, celle-là m’appartient ».
En réfléchissant à ce message je prends toujours plus conscience que Dieu n’attend qu’une seule chose de la part des hommes : la repentance.
Repentance d’avoir si souvent et si longtemps résisté à sa voix.
L’apôtre Jean transmet la vision du Seigneur pour ce qui concerne la fin des temps.
Apocalypse 16.9
« Ils ne se repentirent pas pour lui donner gloire »
Cela concerne les nations, les masses, mais pour ce qui concerne ceux qui sont fidèles il en va tout autrement :
Luc 15. 6-7
« Réjouissez–vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre–vingt–dix–neuf justes qui n'ont pas besoin de repentance. »