Pourquoi "devons-nous" aimer l'Eglise ?
Ephésiens 5.8-30
"Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. Examinez ce qui est agréable au Seigneur ; et ne prenez point part aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les. Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret ; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. C'est pour cela qu'il est dit :
- Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d'entre les morts, Et Christ t'éclairera. -
Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin : c’est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l’Esprit ; entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus–Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ.
Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Eglise est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leurs maris en toutes choses.
Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé
l'Eglise, et s'est livré lui–même pour elle, afin de
la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée
par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant
lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni
rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes
comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme
s'aime lui–même. Car jamais personne n’a haï sa
propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin,
comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous
sommes membres de son corps."
Cette méditation ne va pas porter sur l’amour du couple, encore que bien des parallèles sont relevés, mais il va porter sur l’amour de l’Eglise.
Cela
concerne ses deux aspects :
- L'Eglise "unique" qui n’a pas
d’autre nom et encore moins le nom d'une
dénomination,
- L’église "locale" dans laquelle nous
grandissons, celle que nous fréquentons et dans
laquelle nous sommes appelés à participer plus
directement.
Ces deux notions de l’Eglise sont complémentaires, mais malheureusement trop de chrétiens sont fidèles seulement au microcosme dans lequel ils vivent et n’ont pas conscience du corps unique que Jésus a voulu.
Nous avons bien compris à la lumière de cette lecture d’Ephésiens 5 que Christ est le chef de l’Eglise. La Parole et en particulier Jean dans l’Apocalypse parle bien des églises, par exemple en nommant les lettres aux « sept églises ».
Ce que nous nommons églises sont donc des "sous-ensembles" permettant le rassemblement physique des disciples. Mais aux yeux de Jésus-Christ il n’y a qu’une Eglise, celle qui est appelée "Fidèle", appelée à devenir l’épouse et qui rassemble et unit les chrétiens fidèles et nés de nouveau.
Nous pourrions penser si la distinction est faite en précisant Eglise fidèle, c’est qu’il y a une ou des églises infidèles…
Et bien non ! Et même si malheureusement elles existent, du moins elles ne sont pas appelées « églises », mais un autre nom leur est donné, beaucoup moins flatteur puisque c’est celui de « prostituée ».
A propos de l’épouse (dans le couple), si Paul dit que la femme doit-être soumise à son mari il ajoute que Christ est le chef de l’Eglise.
Malheureusement ce n’est pas souvent le cas. Nous constatons sans faire d’efforts particuliers que trop souvent les hommes s’accaparent la direction de l’Eglise.
" Qui sera le chef ? Qui est le plus grand ? Qui est le leader des leaders ? Qui domine sur qui…"
L’Eglise est la cible des ambitions de beaucoup de "gourous" qui n’hésitent pas à brandir toutes sortes de mauvaises raisons, jusqu’à même oser se targuer d’infaillibilité… C'est poussez loin la mauvaise foi, mais à moindre échelle ils sont nombreux les faussaires qui volent la souveraineté absolue de Christ sur l’Eglise.
Si l’église à deux chefs ou plus encore elle ne peut pas être l’Eglise fidèle, l’épouse fidèle n’a qu’un chef, pas plusieurs… Et c'est Jésus-Christ et Lui seul !
Ephésiens 5.23
"... car le mari est le chef de la femme, comme
Christ est le chef de l’Eglise, qui est son corps,
et dont il est le Sauveur."
Tous ceux donc qui se targuent d’être des directeurs, des leaders des modèles, des maîtres ou tout autre nom que vous pouvez imaginer, ne sont que des usurpateurs. Et nous voyons bien que certains "fidèles" abusés suivent fidèlement des hommes plutôt que de suivre Christ.
Il est évident que généralement les assemblées vivent au rythme des leurs bergers. C’est assez logique, normal et pas forcément mauvais puisque les bergers sont là pour exhorter, pour reprendre et encourager. Mais avant tout pour ramener à Christ, sans cesse.
Paul confirme quand il écrit aux hébreux sur la relation qui doit prévaloir dans les assemblées :
Hébreux 13.17
Obéissez à vos conducteurs et ayez pour eux de la déférence, car ils veillent sur vos âmes comme devant en rendre compte ; qu’il en soit ainsi, afin qu’ils le fassent avec joie, et non en gémissant, ce qui ne vous serait d’aucun avantage.
Obéissance et déférence, c'est-à-dire respect. Oui, pour rendre gloire à Dieu, puisque qu’ils le représentent, même avec leurs faiblesses. Mais à eux d’agir avec le cœur qui convient c'est-à-dire avec humilité et recherche de la volonté du Seigneur, et ne pas faire écran entre Dieu et les fidèles.
Relisons Ephésiens 5.25-27
"Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui–même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
A propos des hommes « religieux » entre autres, dans le même chapitre 5.12-17 il dira :
" Car il est honteux de dire ce qu’ils font en secret ; mais tout ce qui est condamné est manifesté par la lumière, car tout ce qui est manifesté est lumière. C'est pour cela qu'il est dit : Réveille-toi, toi qui dors, Relève-toi d'entre les morts, Et Christ t'éclairera. Prenez donc garde de vous conduire avec circonspection, non comme des insensés, mais comme des sages ; rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur.
Quand nous lisons ces versets nous sommes placés devant l’évidence ce que nous désignons communément comme étant l’Eglise n’est pas "sans tache ni ride"…
Tous les maux de l’Eglise, actuelle comme dans tous les siècles depuis sa création, relèvent d’une part :
- de la responsabilité des bergers qui ne ramènent pas à l’autorité de Christ, mais cherchent à dominer et exacerber leur égo
- Mais aussi parce que trop de fidèles dans les églises, et de plus en plus dans les assemblées « spectacles » ne regarde plus à Christ et ne cherche plus le modèle en Christ, mais attendent des hommes la satisfaction de leur besoins spirituels ou qu’ils s’imaginent spirituels…
Cela peut aller très loin puisque, par exemple, s’il est tout à fait normal qu’un frère ou une sœur demande au pasteur qu’il prie pour tel ou tel besoin, par contre il n’est pas normal que cette personne ne s’en remette qu’à lui et ne prenne pas le temps de prier elle-même aussi pour ce besoin. C'est se reposer sur l'homme "écran".
C’est une illustration du fait que les regards ne sont plus fixés sur Jésus-Christ mais sur des hommes… C’est une infidélité à Dieu de faire dans ses conditions pour le demandeur tout comme pour celui qui se prêterait à ce "transfert" de compétence de Christ sur un individu.
L’apôtre Jean a connu une autre situation, mais il n’est pas le seul…
3 Jean 9-11
" J’ai écrit quelques mots à l’Eglise ; mais
Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne
nous reçoit point. C’est pourquoi, si je vais vous
voir, je rappellerai les actes qu’il commet, en
tenant contre nous de méchants propos ; non content
de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui
voudraient le faire, il les en empêche et les chasse
de l’Eglise.
Bien–aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui
qui fait le bien est de Dieu ; celui qui fait le mal
n'a point vu Dieu. "
N’en doutons pas les choses n’ont pas été simples pour les apôtres, qu’il s’agisse de Paul de Jean ou de tous les autres. Ceci étant, faudrait-il se laisser gagner par le découragement, ou par le sentiment d’impuissance, ou encore par un esprit de rébellion ?
Nous avons lu Ephésiens 5 qui interpelle tous les chrétiens :
14)… Réveille-toi, toi qui dors et Christ
t’éclairera.
17) …Mais comprenez quelle est la volonté du
Seigneur.
Maintenant lisons la suite :
Ephésiens 5.19-21
" Entretenez-vous par des psaumes, par des hymnes, et par des cantiques spirituels, chantant et célébrant de tout votre cœur les louanges du Seigneur ; rendez continuellement grâces pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus–Christ, vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ. "
L’Eglise est en danger, elle donne une apparence de prospérité (dans certains endroits), mais le revers de la médaille c’est qu’en même temps elle est récupérée par des "serviteurs" parfois plus soucieux de leur propre gloire que de celle de Christ.
Prenons très au sérieux cette exhortation de nous soumettre les uns aux autres dans la crainte de Christ, c'est-à-dire dans l’unique souci de prendre la place qu’Il veut pour nous, sans s’en décharger en pensant que l’on peut se choisir un mandataire.
Matthieu 15.14
" Laissez-les : ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles ; si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans une fosse. "
Le plan de Dieu c’est de préparer l’Eglise fidèle qui s’apprête à devenir l’Epouse. La fidélité de l’épouse c’est d’avoir un seul chef, un chef Seigneur qui règne sur elle.
Un seul chef et pas de petits chefs avides de pouvoir ou de gloire et d’honneur.
Et comprenons le cas de l’apôtre Jean dans l’affaire de Diotrèphe :