Qu’est que ce don ?
C’est une élocution surnaturelle inspirée par Dieu pour
parler dans une langue inconnue. Capacité d’intercéder
selon le coeur de Dieu et de faire les prières efficaces sans perdre
de temps.
Le parler en langues est très ancien !
En effet, le parler en langues n’est pas une nouveauté au milieu du
peuple d’Israël. Il n’en n’est pas fait mention directement dans
l’Ancien Testament mais le phénomène existait déjà.
A) La Louange de Ben Sirac
Par exemple, un écrit datant d’un siècle avant J-C,
celui de la louange de Ben Sirac le Sage. Après une belle action de
grâces, Ben Sirac dit comment il a acquis la Sagesse en dirigeant son
âme vers elle dans la prière :
* “Mes entrailles se sont émues à sa recherche, c’est pourquoi j’ai
acquis un bien précieux.... Le Seigneur m’a donné en récompense une
langue avec laquelle je le louerai ” (Si. 51,21/22).
Certes ce n’est pas un récit biblique, mais c’est quand même écrit
un siècle avant Jésus... ce qui démontre que ce n’était pas une
expérience inconnue.
B) Le « Testament » de Job
100 ans environ avant J-C,
il y a un autre écrit qui s’appelle le “Testament de Job” (47 à 52)
qui a été écrit par des juifs d’Egypte. Il raconte comment les trois
filles de Job, en recevant les cadeaux de leur père ont été
transportées dans la louange :
* “ Héméra reçut un autre coeur, si bien que se pensées ne
furent plus celles de la terre. Elle chanta dans la langue
angélique; elle fit monter un hymne à Dieu selon l’hymnologie des
anges. Les hymnes qu’elle chanta, l’Esprit permit qu’ils fussent
gravés sur son Epître”.
* Quand à Casia: “Sa bouche reçut la langue des princes, et
elle glorifia l’oeuvre du Lieu-haut”.
* La troisième: “sa bouche se mit à chanter dans la langue de ceux qui
résident dans les hauteurs... Elle parla en effet la langue des
chérubins, glorifia le maître des vertus...” (Paragraphes 48, 2/3
; 49,2 ; 50 :1/2).
Cela ne vous rappelle-t-il pas l’allusion de Paul ? “Quand je
parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la
charité, je ne suis qu’un airain qui résonne, une cymbale qui retentit
” (1Corinthiens 13 :1).
Dans quels textes de l’A.T. Paul pouvait-il se référer pour mentionner
la langue des anges ?
Traces du Parler en Langues dans l’Ancien Testament:
• “ Mon coeur s’est échauffé au-dedans de moi, à mes soupirs un feu
s’est enflammé, la parole est venue sur ma langue: fais-moi connaître
ma fin, Seigneur ” (Psaume 39 :4/5).
Il est question ici du langage du coeur et sur les lèvres. En effet,
après ce temps où la parole est venue sur ses lèvres, il a pu exprimer
une pensée très claire: “fais-moi connaître ma fin”.
• Esaïe 61 :10 : “Je suis transporté d’allégresse dans le
Seigneur: mon âme jubile en mon Dieu”.
Ici, il y aussi le phénomène de l’exaltation de la
jubilation. Nous retrouvons cette expérience fréquemment dans les
Psaumes (Psaume 35/9).
• Marie, avant la Pentecôte, et avant la naissance de
Jésus, a aussi expérimenté ce phénomène: “Mon âme exalte le Seigneur,
exulte en mon esprit (mon pneuma) en Dieu mon sauveur ” (Luc 1
:46/47).
• L’apôtre Paul se réfère à ce texte d’Esaïe 28, 11/13 :
“ Eh bien c’est par des lèvres bégayantes et dans une autre langue
qu’Il parlera à ce peuple... la parole d’Adonaï sera donc pour eux :
çaw la çaw, çaw la çaw, qaw la qaw, qaw la qaw, zéer cham, zéer
cham...
... afin qu’en marchant ils trébuchent à la renverse, qu’ils soient
brisés, pris au piège, attrapés ” (Esaïe 28:11/13).
Ces paroles étranges avaient été dites par les faux prophètes pour
ridiculiser les oracles d’Esaïe. Alors, la parole de Dieu, telle une
autre langue bégayée, produira sur les auditeurs endurcis le même
effet que ce “bredouillement incohérent”!
Notez qu’il y a des conséquences au parler en langues dans ce texte,
il est dit :
• “C’est
ici le lieu de repos”.
• Mais aussi que ça peut imposer des limites à l'adversaire, ce sera
des “commandements sur commandements, des préceptes sur préceptes”...
• et briser les endurcis,
• les prendre au piège,
• les faire trébucher à la renverse...
La lecture suivante est une traduction mot à mot de l’hébreu
:
* 1Samuel 1 :12 : “Et il advint qu’elle multiplia de prier devant
Adonaï, et Eli observait sa bouche”.
* 1Samuel 1 :13 : “Et Anne, parlant dans son coeur, seulement ses
lèvres remuantes, et sa voix n’était pas entendue, et Eli la considéra
pour ivre”.
* 1Samuel 1 :14 : “Et Eli lui dit : jusque à quand tu seras dans l’ivresse?
Fais passer ton vin de sur toi !”
* 1Samuel 1 :15: “Mais Anne répondit et elle dit : “Non, mon seigneur,
je suis une femme à l’esprit affligé, et je n’ai pas pris ni vin, ni
boisson forte... J’épanchais mon âme devant Adonaï ”.
* 1Samuel 1 :16 : “Ne prends pas ta servante pour une fille de rien,
car j’ai parlé jusqu’ici du fait de la quantité (l’excès) de mon
chagrin et de mon affliction ”.
Il y a effectivement une relation très étroite entre ce que nous dit
ce texte de l’expérience d’Anne et le phénomène du parler en langues.
Voyons la similitude étrange entre ce qu’Anne a expérimenté et la
Pentecôte. Si nous nous référons à ces versets, nous voyons une
similitude troublante avec le parler en langues.
Comparaisons avec le Parler en Langues:
* Eli ne comprenait pas Anne. Or, « celui qui parle en langues,
personne ne le comprends » (1Corinthiens 14 :2)
* Eli croyait qu’elle était ivre. Le jour de la Pentecôte, ils ont dit
ne sont-ils pas plein de vin doux ? » (Actes 2 :13).
* Elle épanchait son âme devant Adonaï. « Qu’on se parle à soi-même et
à Dieu » (1Corinthiens 14 :14/28).
Ce type de prière d’Anne est celle qui attire l’attention divine, elle
possède un “charme discret”. Le regard de Dieu se pose sur vous dès
que vous priez en langues... Elle était STERILE.
• Mais aucune situation même la plus difficile qui soit à vue humaine,
n’est définitive ou irréversible.
• Un échec n’est pas définitif.
• La maladie n’aura pas forcément le dernier mot.
• L’infortune peut être renversée.
• Il n’y a pas de fatalité.
• Sachez dès maintenant que par le parler en langue vous pouvez avoir
du REPOS au milieu de votre tourmente et de vos tracas.
• Il peut faire trébucher à la renverse vos ennemis...
• Briser et prendre au piège vos adversaires.
Ne le méprisez pas. C’est le plus petit des dons, mais il semble
contenir bien plus :
« Laissez vous attirer par ce qui est humble »... Sans apparat,
modeste, ou qui vous semble méprisable. Il contient la force explosive
de Dieu. C’est de la dynamite ! Es-tu STERILE ? Comment le savoir ?
Lorsque deux personnes sont mariées, on s’attend à ce que leur union,
naissent des enfants. S’il en résulte pas d’enfants, c’est qu’il y a
un problème quelque part. L’un ou les deux conjoints peuvent être
malades. Ils ne sont pas productifs. Si nous sommes unis avec Christ,
si cette union est normale, il doit en résulter un fruit des
entrailles. Des perdus doivent être amenés à Christ. Quelque chose
doit sortir de TOI. Du fruit de tes entailles (cf. Genèse
15:4). Du plus profond de ta personne. Si tu ne réussis rien dans ta
vie, il y a donc de la stérilité...
Une allusion très claire au Parler en Langues
1) - La prière en Langues est la première arme offensive
d’Ephésiens 6:18:
* «Faites par l’Esprit toutes sortes de prières et de
supplications...».
C’est une allusion au parler en langues. La prière en langues nous
introduit dans tous les autres dons de l’Esprit. Les langues sont
mentionnées (avec l'interprétation) en dernier dans la liste
d’1Corinhiens 12:10.
• Il y a divers moyens d’exprimer la joie et la louange (génuflexions,
inclination profonde, battre des mains, danser...). Si un ballet, qui
est une danse exprime une certaine réalité, le parler en langues peut
exprimer l’adoration, la louange, la supplication ou l’action de
grâce.
2) - Le parler en Langues est un langage direct qui va du
coeur de l’homme jusqu’au coeur de Dieu. Si: «les mots vous
manquent pour le dire», si: «Vous ne savez pas comment exprimer ce que
vous ressentez» la prière en langues jaillit directement du coeur et
exprime tout ce qui est vécu. Là, ce que Jésus avait dit s’accomplit
parfaitement: «De l’abondance du coeur la bouche parle»
(Matthieu 12:14).
3) - La prière en Langues produit dans le coeur «un
silence des idées» (appelé dans Romains 8: «soupirs inexprimables»),
qui permet d’accueillir plus facilement les inspirations divines. Dieu
parle dans la conscience. C’est là le lieu intime, le Sanctuaire
intérieur dans lequel l’homme se sent seul avec Dieu, dont la voix
résonne dans la plus grande intimité... La prière en langues
est un des meilleurs moyens de se mettre à l’écoute de Dieu. Elle
dispose l’être humain à percevoir les inspirations suscitées
par l’Esprit en soi. Elle nous permet de nous détacher de nous-même,
alors, s’Il le veut, Dieu sera en mesure de nous communiquer sa
Parole. Vous dites les “merveilles de Dieu”... Selon Actes
2:11, ceux qui parlaient en langues disaient les “merveilles de
Dieu”! Le fait de dire les “merveilles de Dieu” produit des
résultats dans la vie de ceux qui parlent en langues. Voyez le Psaume
9: 1 à 11: “Je raconterai toutes tes merveilles”.
Quelques résultats du Parler en Langues
Mes ennemis reculent (v.4), par conséquent toi, tu avances, et
l’Eglise avance!
Ils chancellent (v.4).
Ils périssent devant ta face (v.4).
Tu
soutiens mon droit et ma cause (v.5).
Tu
sièges sur ton trône (v.5). Le parler en langues est la preuve
que Jésus est bien assis sur le trône de Dieu ! Il favorise des
interventions souveraines de Dieu, et l’exercice de son
gouvernement (« trône »)
Tu
châties les nations (v.5).
Tu détruit le méchant (v.5).
Plus d’ennemis (v.6).
Il n’abandonne pas ceux qui le cherchent (v. 11), le parler en langues
permet une “recherche de Dieu” en moment de crise... Cela se recoupe
parfaitement avec Esaïe 28:11 à 13.
De plus, le parler en langues offre:
Le repos a celui qui est fatigué (v.12), “C’est ici le lieu du
repos”, cela signifie que le parler en langues va favoriser des
interventions et des oeuvres miraculeuses de Dieu dans la vie des
gens. Est-ce par hasard que Jésus prenait un “malin plaisir” à faire
le plupart de ses miracles le jour du Sabbat, c’est à dire, le "jour
du repos" ?!
Préceptes sur préceptes... (v.13), il impose des limites à
l’ennemi, lui donne des ordres.
Ils tombent à le renverse (v. 13), le parler en langues déstabilise
l’Adversaire de nos âmes...
Ils se brisent (v.13), le parler en langues est radical...
Ils sont enlacés et pris (v.13) (piégés). Tel est pris qui croyait
prendre ! Le parler en langues opère des renversements.
Vous comprenez maintenant pourquoi l’apôtre Paul parlait en langues
plus que tous les Corinthiens !!! (cf. 1Corinthiens 14:18).
Le Parler en Langues sert à nous édifier:
1Corinthiens 14:4: « Celui qui parle en langues s’édifie lui-même;
celui qui prophétise édifie l’Église ». Le mot édification est «
oikodomeo » en grec. « Oikos » = « maison », et « Demo » = «
construire ». Il s’agit de construire sa foi lorsque vous priez en
langues vous êtes édifié sur votre très sainte foi ».
* Jude 20 & 21: « Pour vous bien aimés, vous édifiant vous mêmes
sur votre très sainte foi, et priant par le Saint-Esprit,
maintenez-vous dans l’amour de Dieu… ».
• Pour vous, bien aimés...
Nous sommes concernés par cette interpellation comme les destinataires
de l’épître de Jude. Nous avons autant besoin de Parler en Langues
qu’ils en avaient besoin...
• vous édifiant…
C’est le même mot que Paul utilises à propos du parler en langues: «
Celui qui parle en langues s’édifie lui-même ». Le but du parler en
langues est une édification personnelle…
• vous mêmes …
Le parler en langues permet que soit-même on s’édifie. C’est un moyen
personnel qui nous est donné.
• sur votre très sainte foi…
Qu’est-ce qui est « édifié »? Ici, il et question de la « très sainte
FOI ». La foi est édifiée par le parler en langues ! Et cela produit
une foi qui est « très sainte ». Faites attention vous qui vous riez
du Parler en Langues car vous vous moquez de la "très sainte foi" qui
anime ceux qui parlent en langues... !
• et priant par le Saint-Esprit…
Nous comprenons donc que l’expression « prier par la Saint-Esprit »,
dans le contexte des Écritures, c’est donc bel et bien le « Parler en
Langues ». Satan voudrait que les croyants des temps de la fin soient
privés de cette magnifique capacité d’augmenter, d’édifier la Foi…
afin de réduire l’esprit de prière au milieu du
peuple de Dieu.
• maintenez-vous dans l’Amour de Dieu…
Un des effets de la vraie prière par l’Esprit est de pouvoir se
maintenir dans l’Amour de Dieu.
• Ephésiens 2:20: «… Dieu peut faire infiniment au-delà de ce que
nous demandons où pensons... ». Ici, nous comprenons que nos «
prières ordinaires, dans notre langue maternelle, ce que nous pensons
et demandons naturellement » est dépassé par le Parler en Langues qui
permet de prier pour « recevoir au-delà ! ». Dieu peut le
faire, et manifestement, le texte dit qu’Il le fait ! Quand vous
Parlez en Langues, ce que vous avez demandé dans une prière
ordinaire...
Comment commencer à Parler en Langues ?
- Demander à Dieu cette grâce de pouvoir Le louer avec la
prière en langues...
- Chercher à être d’abord rempli de l’Esprit Saint...
- Vouloir communiquer avec Dieu. N’oubliez pas que la prière en
langues nous permet d’entrer en communication avec le Créateur dans la
Majesté, nous qui ne sommes que de faibles créatures.
- Le parler en langues jaillira naturellement dans un contexte de
louange intense. Notre attention se porte peu à peu sur un courant
d’amour qui jaillit du coeur. La prière en langues ne se situe pas au
niveau des lèvres, mais du coeur.
- Commencez à Le louer à haute voix en Français (ou votre
langue maternelle). Ensuite commencez à dire des syllabes ou des
paroles, jusqu’à ce que le syllabes jaillissent spontanément comme
l’eau qui jaillit d’une source. Pourquoi ne pas commencer avec les
paroles du texte biblique hébreu, et ensuite, vous laisser
conduire par l’Esprit... “selon que l’Esprit leur donnait de
s’exprimer” (Actes 2:4):
"çaw la çaw, çaw la çaw, qaw la qaw, qaw la qaw, zéer cham, zéer
cham..."
N’oubliez pas que c’est vous qui devez parler en langues en faisant
confiance à l’Esprit. “Par la foi, ils parleront de nouvelles langues
“ (Marc 16). Laissez couler les flots de paroles qui sortiront
de votre coeur et de votre bouche.
- Ne faites pas attention aux mots prononcés, mais cherchez à
Le rencontrer de plus en plus.
Un mot sur l'interprétation des langues.
Ce don est complémentaire du Parler en Langues. C’est une capacité
d’apporter le sens d’une langue (et non la traduction mot à mot), d’un
songe, d’un rêve, d’une vision, au maximum de personnes de la
communauté. C’est une élocution surnaturelle inspirée par Dieu
pour interpréter une langage inconnu (exemples: Genèse 42:23; Daniel
5:12).
Cela concerne l’élocution du parler en langue à haute voix dans un
auditoire, dans l’église. Il est alors nécessaire d’apporter une
interprétation du parler en langues. Il s’agit de faire connaître le
sens et non de traduire mot à mot. Ainsi, comme une danse exprime par
son mouvement un langage qui peut-être interprété comme une expression
d’amour, de la peine, du désespoir, de la joie ou de l'enthousiasme...
- Ainsi, le message en langues contient lui aussi une signification
qui demande à être interprétée pour le bien de l’assemblée.
Seule une personne qui est pourvue d’une certaine sensibilité et
communion avec Dieu pourra interpréter cette danse. Comment vient
l'interprétation ? Elle se présente à l’esprit comme une phrase
complète, un mot, une image, ou encore par une sensation, une
odeur...
Exemple dans l’Ancien-Testament Dieu dit à Jérémie: «Jérémie, que
vois-tu ? Une branche d’amandier...” répondit-il... et Dieu lui
donne la signification de ce qu’il voit (Jérémie 1). Il
a l’image et ce que ça veut dire. (Cf. Ezéchiel
12:1/20).
Trois clés pour progresser avec les dons de l’Esprit
Une fois que nous sommes ouverts aux charismes, certaines
déviations peuvent apparaître et devenir des entraves au plan de Dieu.
a) La pureté d’intention:
«Etes-vous à ce point dénués d’intelligence, que de commencer par
l’Esprit pour finir maintenant dans la Chair ?» (Galates 3:3). Si on
n’est pas spirituel jusque dans la chair, on deviendra charnel jusque
dans l’Esprit. (Balaam est le type même de celui qui se sert des dons
de l’Esprit pour son profit personnel). Combien malheureusement, nous
nous faisons plaisir à donner un don de l’Esprit, nous nous faisons du
bien et notre chair en profite pour s’exalter. Subtilement. Elle dira:
«Oh ! Vous savez, (avec un certain détachement), c’est le Seigneur qui
a fait cela... mais elle sous-entendra «Voyez comme Il m’utilise... Ne
suis-je pas quelque d’étonnant ?».
Absalom
malade de nombrilisme, de narcissisme et de besoin de
reconnaissance, a sombré dans ce misérabilisme:
* «Qui m’établira comme Juge dans ce pays?». Il avait
besoin de se faire remarquer (2Samuel 15:1/6), et il n'est pas
le seul !
D’autres diront qu’ils sont tellement subjugués par l’Esprit qu’ils ne
peuvent rien faire d’autre que de dire ce qu’ils disent... ou de faire
ce qu’ils font. C’est plus fort qu’eux disent-ils ! Ce n’est
pas vrai. On peut toujours les maîtriser. Les dons ne sont pas pour
nous, mais pour ceux qui les reçoivent. Il est fréquent que celui qui
exerce un don se prenne pour quelqu’un d’important, comme si
les dons qu’ils a exercés lui appartenaient en propre. Il se sent
mis en valeur par la possession de dons, de pouvoirs miraculeux,
élevé par Dieu devant les hommes. Certains recherchent
les charismes dans leur intérêt personnel, et agissent pour
se faire remarquer... Alors ils deviennent égocentriques et se
laissent conduire par leurs
ambitions.
Les inclinaisons égoïstes auront toujours tendance à prendre la place
en nous: «La charité ne fanfaronne pas, elle ne se glorifie pas»
(1Corinthiens 13:4). Jésus disait, Lui, rempli du Saint-Esprit:
* «Je ne suis pas venu pour faire ma volonté, mais celle de Celui
qui m’a envoyé» (Jean 6:38).
* «Qui veut faire l’ange, fait la bête!» (B. Pascal). S'il vous plaît,
ne faites pas le "dandy" !
b) Le don de soi-même (ou: oubli de soi)
Paul dit que :
- ses avantages personnels dus à la naissance,
- son éducation aux pieds d’un grand maître,
- son zèle de jeunesse... «tous ces avantages... il les a
considéré comme de la boue, ou déchets» (Philippiens 3:7/8).
Cette générosité se retrouve dans son ministère d’apôtre, il
se dépensait avec une grande constance dans les tribulations, dans
les détresses, les angoisses.... Et ce don de lui-même l’a
conduit dans des chemins de «mauvaise et bonne réputation»...
(2Corinthiens 6:4/10).
Celui qui est au service de ses frères et soeurs peut-être ouvert aux
charismes, et jouir comme Paul d’une liberté intérieure et extérieure.
Paul s’est donné entièrement au service des autres, étant
toujours fidèle à la volonté de Dieu. Jésus en a donné l’exemple en
lavant les pieds de ses apôtres, et mettant le comble à son amour, Il
savait, Il connaissait... (Cf. Jean 13).
c) Le détachement des résultats
Nous avons l’exemple de Sanchérib, qui se fiait à ses résultats
et s’en vantait au peuple qui était sur la muraille de
Jérusalem... 2Chroniques 32:13:
* «Ne savez-vous pas ce que nous avons fait, moi et mes pères, à
tous les peuples des autres pays ? Les dieux des nations de ces pays
ont-ils pu délivrer leurs pays de ma main?...».
* «Autre est celui qui sème, autre est celui qui moissonne, mais la
croissance, c’est Dieu qui la donne» (1Corinthiens 3:7/8).
Il nous faut donc être détaché des résultats que nous avons eu, mais
aussi de ceux que nous recherchons. Parfois, on veut tellement
le bien des autres qu’on devient obstacle à la réalisation du plan de
Dieu en nous. Dieu a ses temps et ses manières d’agir. Nos
bonnes intentions ne doivent pas s’imposer à Dieu.
Nous pouvons en arriver à dicter à Dieu nos façons de faire.
Lui seul connaît le moment et la manière. Les fruits sont entre
Ses mains. Renonçons donc à exercer un contrôle excessif sur les
choses ou sur les gens. Si nous nous soucions des résultats de nos
efforts, notre amour-propre s’est-il insinué dans notre
activité ? Beaucoup viendront et diront à Christ:
* «N’avons-nous pas prophétisé, chassé les démons et guéri les malades
en ton Nom...».
Ceux-ci sont attachés aux résultats et non à la vie intérieure.
Nous serons jugés sur le fruit (caractère de Christ, Cf. Galates 5:22)
et non sur les dons (Cf. Matthieu 7:22).
Dans Esaïe 6, le prophète voit le Roi assis en majesté sur son
trône. Il est le détenteur de tous les pouvoirs de l’Univers. Sa
royauté est écrasante, voire effrayante:
* «Malheur à moi, je suis perdu... mes yeux ont vu le roi, le
Seigneur, le Tout-Puissant....».
Rappelons que seul Le Seigneur L'Esprit a tous les dons en sa
possession et qu’Il les distribue comme Il le veut. Ce Seigneur
puissant va punir le roi d’Assyrie parce qu’il dit:
* «C’est par la force de ma main que j’ai agi et par
ma sagesse, car je suis intelligent. J’ai supprimé les
frontières des peuples et pillé leurs réserves. Comme un héros,
j’ai fait descendre ceux qui siégeaient sur des trônes. Ma main
a atteint comme un nid les richesses des peuples. Comme on ramasse
des oeufs abandonnés, mai, j’ai ramassé toute la terre, et il
n’y a eu personne pour battre de l’aile, ouvrir le bec et pépier»
(Esaïe 10:13/14).
Nous découvrons la vantardise du roi assyrien, qui nous fait
penser à ceux qui sont attachés aux résultats et s’en glorifient. Cela
n’est pas sans conséquences. Le Seigneur s’était simplement servi de
l’Assyrie comme d’un fléau, et Il s’offusque que ce roi ne saisisse
pas le fond de l’affaire. Il mérite donc une leçon :
* «Malheur à l'Assyrien verge de ma colère!» (Esaïe 10:5).
Le «Saint d’Israël», qui a sifflé les chiens de guerre (cf.
Esaïe 5:26), en envoyant Babylone contre Israël, est épris de justice.
Ce nom nouveau dans l’Ecriture est en relation avec la justice. Le
Saint d’Israël, est l’Ami des pauvres, l’adversaire implacable des
nantis et des corrompus éhontés:
* "Malheur, ce sont des héros de beuveries, des champions pour
mélanger la boisson. Ils justifient le coupable pour un présent, et
refusent à l'innocent sa justification" (Esaïe 5:21/23).
C’est ce caractère de compassion, d’amour, de paix et de bienveillance
qui L’anime qu’Il voudrait voir en nous. Hélas, ça n’a pas été le cas
de ce roi assyrien:
* «Mais il n’en juge pas ainsi, et ce n’est pas là la pensée de son
coeur...» (Esaïe
5:7).
Autres méditations