Repris du site : Lettres à l’Epouse Blog de l’actualité eschatologique
Le premier ministre belge Herman Van Rompuy a été nommé président du Conseil européen. Il sera soutenu par la britannique Catherine Ashton, actuelle commissaire européenne au commerce, qui s’est vu attribuer le poste de haut représentant de l'Union aux affaires étrangères et à la politique de sécurité. Herman Van Rompuy, ancien étudiant du Collège jésuite et de l'Université catholique flamande de Louvain, adepte de Saint Thomas d'Aquin, est le nouveau visage de l’Europe.
Le nouveau président de l'Europe des 27 va devoir accomplir la même tâche à l’échelle continentale qu’en Belgique prédisposée à une scission probable de ses entités régionales. Au pouvoir et à la tête du Conseil européen, il devra empêcher la dislocation de celles-ci et de ses autres pairs européens en mal d'identités, tout en renforçant le pouvoir de l'Eglise. Si la Belgique éclatait, c'est toute l'Europe qui serait fragilisée et avec un ministre flamand chrétien-démocrate (centre-droit) comme Herman Van Rompuy l’Eglise catholique (le Pape et le Roi Albert II) revient en force dans l’exécutif européen comme ciment indispensable à sa construction. La manière dont cet homme fut choisi en dit long sur le fonctionnement de l’Europe.
“L’élection, même par un corps électoral composé de seulement de vingt-sept personnes, du premier Président du Conseil européen des chefs d’État et de gouvernement et du ministre des Affaires étrangères de l’Union aurait pu être un moment symboliquement fort de la relance politique européenne, après les heurs et malheurs du projet avorté de Constitution et du traité de Lisbonne. C’est raté ! Les États membres offrent le spectacle de ce que l’Europe produit de pire, la magouille d’arrière-salle, le marchandage de couloir, le maquignonnage de foire agricole. Les citoyens, simples spectateurs d’une pièce écrite sans eux, en sont réduits à guetter la fumée noire ou blanche qui jaillira du Justus Lipsius, le bâtiment du Conseil des ministres, à l’issu du conclave des « chefs » et à applaudir au choix forcément avisé de leurs dirigeants.
Le traité de Lisbonne est vague concernant la procédure de nomination des deux nouveaux postes : il prévoit par exemple que le Conseil européen, c'est-à-dire des chefs d'Etat et de gouvernement, élit son président à la majorité qualifiée (qui prend en compte le poids des différents Etats). Mais l'on constate un manque de démocratie et de transparence dans sa mise en œuvre, qui fait ressembler cette élection à celle du pape : pas d'obligation de se déclarer candidat, des critères fixés au fur et à mesure – on a entendu qu'il faudrait avoir été membre du Conseil européen, ce qui disqualifiait l'ex-présidente lettone. Du coup, il a fallu attendre la fumée blanche sortie jeudi soir du sommet pour connaître le résultat des négociations ! Alors que le Conseil européen aurait pu prévoir de procéder à des auditions publiques des candidats, pour connaître leur vision de la fonction et de l'UE.
À la suite de sa laborieuse période de ratifications nationales (presque deux années), le Traité de Lisbonne va être mis en application à partir du 1er décembre 2009. Après une longue période de mise en scène politique où l’on faisait croire que les peuples décidaient de leur destin comme en Ireland par voix référendaire, alors que cette manière d’opérer fut balayé en France par Nicolas Sarkozy qui dés son élection fit voter au parlement l’adhésion au traité de Lisbonne et la plupart des pays européens agirent de la sorte. La démonstration est faite que la voie démocratique n’est utilisée que si elle sert les intérêts d’une minorité et du Vatican. Si l’ensemble des citoyens européens avaient pu se prononcer par voix référendaire sur l’acceptation du traité de Lisbonne, jamais, au grand jamais, ce traité serait en application aujourd’hui. Le déni démocratique couplé au contrôle des médias, permet aujourd’hui au monstre de sortir de la mer des peuples pour régner.
Daniel 2 : 41 Et comme tu as vu les pieds et les orteils en partie d’argile de potier et en partie de fer, ce royaume sera divisé; mais il y aura en lui quelque chose de la force du fer, parce que tu as vu le fer mêlé avec l’argile. 42 Et comme les doigts des pieds étaient en partie de fer et en partie d’argile, ce royaume sera en partie fort et en partie fragile. 43 Tu as vu le fer mêlé avec l’argile, parce qu’ils se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre, de même que le fer ne s’allie point avec l’argile.