La responsabilité individuelle du chrétien
Tentons une brève
définition de la responsabilité
Nous pouvons dire
que la responsabilité c’est le fait de devoir répondre d’un fait ou d’un
acte. La responsabilité se veut un acte de gérance. Elle fait appel à deux
valeurs quasi inextricables, totalement solidaires : Liberté et propriété.
Eu égard à ces deux valeurs, l’individu est responsable à l’égard d’autrui
des conséquences de ses actions, qu’elles soient bonnes ou détestables. En
lésant les autres dans leurs droits ou leurs propriétés par sa négligence ou
même si c’est involontaire, sa responsabilité est engagée.
On peut distinguer
beaucoup de type de responsabilité. Je me contenterai d’en citer :
La
responsabilité civile
La
responsabilité délictuelle
La
responsabilité administrative
La
responsabilité politique
La
responsabilité environnementale
La
responsabilité éthique ou une éthique de responsabilité
La
responsabilité Familiale
La
responsabilité ministérielle soit structurale soit gouvernementale
La
responsabilité relative à sa vision de l’atemporel consécutive à ses
connaissances scripturaires qui n’est pas une responsabilité
relative.
Dans l’épitre au
aux Galates, l’apôtre des gentils dit ceci :
Galates 6 : 5 Chacun portera son propre fardeau.
Dans l’épitre aux
Romains : Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour lui -même.
Or, depuis la
création, la question de la responsabilité individuelle s’était clairement
posée. Dans le combat spirituel, la question de la responsabilité doit se
poser encore avec une grande acuité.
Nombreux sont des
chrétiens qui rejettent sur les démons leurs propres chutes. Ils donnent
comme excuses que s’ils désobéissent ce n’est pas de leur faute ce celle des
démons, celle de Satan régnant ainsi leur propre responsabilité. S’il est
vrai que le diable tente les serviteurs de Dieu, il n’en demeure pas moins
vrai qu’il faille éduquer les chrétiens sur leurs propres failles
éducationnelles.
Quelqu’un à qui on
explique depuis des lustres que son comportement est une pierre
d’achoppement pour les siens, sans accuser, à la prime à bord, les démons,
devrait venir devant le Seigneur avec ce problème pour demander de l’aide.
Dieu ne va nous aider que quand on prend conscience de notre propre
responsabilité.
Dans l’évangile de
Mathieu, il est dit : Venez à moi vous tous qui sont fatigués, je vous
donnerai le repos. Je ne pense pas que ce repos soit une délivrance des
démons. Ce repos me semble – t – il, est une affirmation, voire une
confirmation de notre responsabilité dans l’humilité. Ce repos c’est
l’annonce de la restauration pour qui conque croit.
Romains 1 :16.
Pour être pardonné de ses péchés, il faut au préalable les reconnaitre et se
savoir pécheur.
Trop nombreux sont
ceux qui, à l’église, rejettent sur le pasteur leurs déboires, encore trop
nombreux sont ceux qui passent le gros de leur temps à tenter de trouver des
démons dans tels gestes de la sœur du frère des démons à chasser. Que sont
donc, nombreux des responsables, des anciens qui, pour ne pas reconnaitre
leur faillite éthique préfèrent rejeter sur les autres leurs errements,
leur manque d’efficacité, leur manque de vision.
Nous allons
regarder ce qui s’est passé dans la genèse dès le début de la création, sans
rentrer dans les détails spatiaux temporels mais en suivant l’ordre de la
narration du texte. Il faut éviter toute équivoque, toute ambiguïté, toute
tentative de minimiser le rôle de l’humain dans ce qui lui arrive. Il faut
faire fi de toute idée que c’est le diable seul qui soit la cause des
péripéties de l’homme.
Nous sommes
avertis que Satan est le père du mensonge. Sous savons aussi qu’il veut
tordre le sens de la vérité et qu’il s’inscrit dans une éternelle rébellion
contre les desseins de Dieu. De là à lui rendre responsable à notre place de
toutes nos erreurs, il y a un pas à ne pas franchir. D’ailleurs, il faut
acter que Dieu nous a créés libres, capables de faire des choix. Si Le
Souverain Créateur nous a ainsi créés, Il nous a donné par contre la liberté
de dire oui ou non, donc étant responsables.
Est-ce que une
jeune femme qui a multiplié des avortements et qui devient stérile c’est la
faute des démons ? Non on n’aura pas besoin de chasser les démons les
mauvais esprits de stérilité, on se trompe de combat. Cette femme n’a pas
besoin d’être délivrée de je ne sais quels démons de stérilité. Sa
responsabilité a été engagée. Une telle personne a besoin de confesser ses
fautes devant Dieu qui les lui pardonnera, mais sauf miséricorde du
Seigneur, elle doit se contenter de rester sans enfant.
Est-ce la faute
des démons si les chrétiens médisants, calomniateurs et orgueilleux se
retrouvent dans des problèmes quasi insurmontables ? Non je ne pense pas
qu’il faille accuser les démons. Qui sème le vent récolte la tempête. Est la
faute des démons quand notre méchanceté nous reviennent comme un boumerang ?
Je persiste et je signe que notre propre responsabilité a été engagée.
Alors qu’il y ait eu une séduction, soit, il n’en demeure pas moins évident
que l’individu aura fait un choix délibéré, donc mesurant la somme de
risques qu’il prend.
La lecture de
galates 6 : 7-8 nous dit ceci :Ne Vous y trompez pas: sur le principe ne se
moque pas-de-Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui
Qui sème coulée chaise sa moissonnera de la chaise la corruption; MAIS celui
Qui sème l'Esprit moissonnera coulée de l'Esprit la vie éternelle.
Ce texte est
éclairant en tout point car il renvoie l’homme aux conséquences de ses
actes, doc le rend du coup, responsable de ce qui lui arrive. Une seconde
prisme lecture de ce texte interdit à tout un chacun de se défausser sur les
démons en les rendant responsable de tous nos maux. Toutes nos faillites ne
sont pasà imputer sur le compte des démons. Il est temps de nous savoir
dévolus de grandes responsabilités devant Dieu, devant la société, devant
nos familles devant nos enfants, devant nos maris et nos femmes. Nos
décisions doivent être pesées avant d’être prises. Les paroles que nous
prononcerons ont des conséquences sur les vies de celles et ceux contre
lesquels nous les prononcerons. Par la bouche nous bénissons, par elle
aussi nous maudissons.
Intéressons- nous
un instant au livre du commencement. Genèse 3 :13-18. Depuis le verset 12
aux questions pertinentes et persistantes du Seigneur Adam va adopter une
posture de déni. Adam va même essayer de culpabiliser le Seigneur en Lui
disant c’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné l’arbre et
je l’ai mangé. C’est comme pour dire si tu ne l’avais pas mise auprès de moi
je n’aurais, je n’aurais pas mangé l’arbre.
Le Seigneur aurait
pu dire ok : je vais te délivrer du démon qui a séduit la femme, non Il sait
que Adam venait d’engager sa responsabilité et il était en train de changer
toute la destinée de l’humanité par son choix d’obéissance à la voix du
malin. Lorsque Dieu va se retourner vers la femme, celle-ci va enfoncer le
clou : ce n’est pas moi, mais c’est le diable. Son excuse était toute
trouvée. Elle devait être délivrée en entrant dans un combat spirituel. Le
fameux pourquoi du Seigneur sonne la charge de la responsabilité de la femme
au moment même où elle cherchait à se disculper, à se défausser.
Comme nous l’avons
fait remarquer plus haut, Dieu n’a pas hésité à prononcer la condamnation de
Satan. Avec un puisque Majestueux qui renonce à tout équivoque quant à la
part de responsabilité du diable, sans pour autant, renoncer à la caducité
des arguments de lâcheté d’Adam et sa compagne
Les versets 15 ;
16 ; et 17 sonnent comme le coup prêt d’une défense mal assurée. Les
arguments de refus de responsabilité de l’un comme de l’autre ont été
balayés par la solennité du jugement du Seigneur qui les rend responsables
de leur choix. Le tribunal divin rendit son verdict l’homme était coupable
d’avoir fait un choix libre. Satan a bien évidemment tordu le sens de la
vérité qui a été dictée par Dieu au premier couple humain, en revanche
c’était à eux de se tenir dans l’économie de la vérité divine.
Il serait
intéressant de comprendre ce texte de l’épitre cathédrale de l’apôtre des
gentils. Il s’agit de ce texte trouvé en Romains13 :14 Mais revêtez-vous
du Seigneur Jésus-Christ et n’ayez soin de la chair pour en satisfaire les
convoitises.
Ne cherchons pas
toujours des boucs émissaires. Ne rejetons pas sur nos frères les causes de
propres échecs. N’essayons pas de nous déroger à notre responsabilité. Ce
n’est pas parce qu’on aura accusé les autres de nos fautes qui fait que nous
ne sommes pas en faute. La solution de nos problèmes se trouve à
équidistance entre la reconnaissance de nos propres défaillances et
l’appétence à demander le secours du Seigneur Jésus-Christ dans nos vies.
Le récit d’Ananias
et Saphira illustre fort bien la responsabilité humaine et individuelle de
chacun lorsque des portes sont laissées ouvertes à Satan. Dans Actes 5 :
1-5, il est fait mention d’un terrain qui a été vendu par ce couple dont le
prix de la vente allait être donnée aux apôtres pour la communauté. Ananias
a gardé une partie de l’argent du vent pour lui. Sans doute a – t –il
estimé que la somme était trop importante pour tout rendre. Cet homme ou ce
couple a été séduit par Satan. Je prends soins ici de préciser que le couple
s’est rendu coupable de mensonge en vers l’Esprit.
Je ne sais pas
s’il était marié sous le régime de la communauté aux acquêts, mais toujours
est-il ils se sont livrés tous les deux aux mensonges. Le diable a rempli
leur cœur de malice, parce que en eux se trouvait la germe de cette
convoitise. Ils auraient pu en être débarrassés s’ils avaient accepté qu’en
eux quelque chose allait mal. Ils auraient pu implorer la grâce de Dieu sur
eux avant la catastrophe, mais sans doute ils ne se sentaient pas assez
faible pour prier et demander le secours de Jésus, ils se sont laissés
entrainer dans l’abîme de la mort.
Je vous fais
remarquer que le pourquoi de l’apôtre Pierre sonne avec autant de véhémence
que celui du Seigneur dans genèse 3. Pourquoi Satan a-t-il rempli ton cœur
au point de mentir à l’Esprit Saint ? Nous dirons, au passage, que le Dieu
de la genèse n’a pas changé dans le livre des actes. Constatons ici un
continuum dans la souveraineté de Dieu. Il est le même hier, aujourd’hui et
éternellement. Il est l’alpha et l’oméga, dixit l’apôtre Jean dans
apocalypse.
Si la
responsabilité du couple n’était pas engagée, il n’y aurait pas cette
question de l’apôtre Pierre. Une cause non explicite dans la vie d’Ananias a
permis à Satan de remplir son cœur, mais cela n’a pas altéré son jugement,
il a été rendu coupable de son acte de mensonge et il mourut. On peut dire
qu’il n’ira pas au paradis car Ananias a été jugé par le Seigneur. Il ne
leur a pas été reconnu de circonstances atténuantes.
Chacun est tenté
quand il a été amorcé par ses propres convoitises. C’est aussi le verdict de
l’apôtre Jacques dans le premier chapitre son épitre. Jacques 1 :14
Si, mon frère, tu
te retrouves dans une situation difficile dans ta vie, ne cherche pas
d’emblée à rentrer dans un combat spirituel. Il se peut que les démons à
chasser soient des démons imaginaires. Je ne dis pas qu’il faille abandonner
l’idée que les démons existent et qu’ils agissent en réseau pour leur
commandant. Mon propos est pour alerter chacun de nous sur la nécessité de
reconnaitre nos diverses responsabilités dans ce qui nous arrive.
Nous sommes
responsables et coupables dans nos décisions charnelles.
Bonne nouvelle !
La bible déclare dans 1Jean 1 :9 Si nous reconnaissons nos péchés Il est
juste et fidèle pour nous les pardonner. Ne rejetons pas sur les autres les
responsabilités qui sont les nôtres, mais reconnaissons les d’abord et
apportons les au pied de Jésus dans une vraie repentance.
Venez à moi, dit
Jésus vous tous qui êtes fatigués, venez à moi vous qui êtes chargés, je
vous donnerai le repos. Mathieu 11 :28