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CREUSEZ DES FOSSES ! (1ère partie) 2Rois 3 : 15/20 Résumé d’un culte avec pasteur Gérard Sadot · « Voici ce que déclare l’Éternel : ‘Creusez beaucoup de fosses dans le lit desséché de ce torrent ! (Autre trad. « Creusez des trous en grande quantité dans le lit de ce torrent tout sec »). Ce ravin se remplira d’eau. Et vous aurez à boire vous, vos troupeaux et vos bêtes de somme. Mais c’est encore peu de chose pour l’Éternel. Il vous donnera aussi la victoire sur les Moabites’. Le lendemain matin, à l’heure de la présentation de l’offrande, de l’eau descendit du côté d’Édom et la contrée fut inondée » ************************* En moins de deux ans, le roi Achab et son successeur sont morts et l’armée israélite a été défaite par les Syriens. Les Moabites profitent de cet affaiblissement temporaire pour secouer la tutelle israélite. La révolte de Moab est motivée par la crise que traverse Israël. Les 2 rois israélites se sont réunis pour mater la révolte du roi vassal Moabite, et ils se sont ralliés avec un 3éme roi, le roi d’Edom, contre la menace Moabite … bref, bien des « gens bons » s’entourent de « sales amis » ! COMME TOUJOURS IL EST QUESTION DE CONFLITS D’INTÉRÊTS Les 3 rois se concertent et élaborent un plan d’attaque ingénieux. En (v.8), voulant prendre l’armée adverse à revers, ils passent par le chemin du désert d’Edom… et, ils se retrouvent dans une situation désertique, le « désert » signifiant « pas d’espoir, pas de solutions » ! Vous est il arrive de vous retrouver dans des situations dans lesquelles vous vous êtes plongés vous-même ? Quoiqu'il en soit, vous savez tous que c’est dans des moments de crise et d’affaiblissement que l’Ennemi se révèle et qu’il commence à nous faire la guerre. Il attend le moment favorable… (cf. Matthieu 26 : 11, Luc 4 verset 13). SAGESSE & STRATEGIES HUMAINES SONT VOUÉES À L’ECHEC Le roi d’Israël déplora la détresse et le danger dans lesquels, lui et ses alliés, se trouvaient. Bien qu’il se reposât sur la Providence divine, il appela les deux autres rois, pour avoir leur avis. Ainsi se manifeste la sottise de l’homme perverti. Malgré les sévères avertissements du prophète Jéhu (2Chroniques 19 : 2), Josaphat, roi de Juda, avait renoué alliance avec le royaume d’Israël sur lequel régnait Joram, fils du si méchant roi Achab. Et le voilà entraîné par Joram au côté du roi d’Édom dans une guerre qui n’était pas la sienne. Combien par faiblesse sont embrigadés dans des situations et des histoires dans lesquelles ils n’ont rien à faire ?! Toutefois, Josaphat, homme influençable, veut consulter l’Éternel, ce qui est une bonne réaction, mais il aurait mieux valu le faire avant de s’engager dans cette guerre ! · Les hommes bienveillants négligent parfois leur devoir, jusqu’au moment où la nécessité et l’affliction les conduisent dans le droit chemin. · Les mauvaises personnes recherchent parfois l’amitié et la compagnie de l’homme pieux ! Mais, la « Parole de Dieu » était présente en la personne d’un homme, le prophète Elisée… Qu’est-ce que Dieu dit donc dans cette situation difficile ? · Sur le plan spirituel, l’ingénieux Joram cherchait à gagner faveur de Dieu. Joram renverse donc les statues de Baal érigées par son père de triste mémoire nommé Achab (v. 2). Cette réforme était limitée… Le roi n’est pas allé assez loin dans son rejet du baalisme, les fausses croyances et les superstitions restent… (2Rois 10.18-27). Bien que ce roi vive dans le compromis, il confesse la souveraineté de l’Eternel et implorer deux fois l’aide divine : · « Hélas ! l’Eternel a appelé ces trois rois pour les livrer entre les mains de Moab » v.10, 13. Joram a détruit les statues de Baal, et comme Elisée est le prophète de la grâce, on pourrait s’attendre à plus de considération de sa part. Extérieurement oui, mais rien de change véritablement dedans, tout comme ceux qui ont « l’apparence de la piété, mais renient ce qui en fait la force ». Les paroles d’Elisée sont pourtant claires : · « Les efforts de réforme de Joram ne valent rien aux yeux de l’Eternel… ». Certes, le loup perd ses poils, mais pas le vice. Les réformes de Joram sont inefficaces et laissent le Seigneur indifférent comme l’indiquent les paroles cinglantes d’Elisée à l’égard de Joram étonnent par leur dureté : · « Si je n’avais égard à Josaphat, roi de Juda, je ne ferais aucune attention à toi et je ne te regarderais pas » (v.14). L’Evangile ne nous caresse pas dans le sens du poil, il contient l’énergie de la Vérité ! Il faut être capable d’entendre des choses qui nous déplaisent parfois ! On peut être repris sévèrement par le Seigneur… · « Mieux vaut une vérité amère qu’un doux mensonge » (Proverbe russe). Comme chacun d’entre nous, Joram ne mérite pas d’être sauvé et, si finalement, il est quand même secouru, c’est uniquement parce qu’il est associé à Josaphat, tout comme nous, qui sommes liés à la Personne de Jésus-Christ. La grâce est donc bien attachée au ministère d’Elisée, mais ce n’est pas une grâce sans forme ni contour. Le Salut est possible uniquement parce qu’il y a association avec Josaphat le juste descendant de David et ancêtre du Messie. Ce principe trouve sa pleine expression dans le Nouveau Testament avec l’imputation de la justice de Christ au pécheur qui lui est attaché. · Sur le plan politique Joram, en habile politicien, cherche à ménager « la chèvre et le choux » des intérêts divergents. Il veut gagner le soutien de l’Eternel et de ses fidèles sans trop froisser les gens vendus au paganisme. La « sagesse » de Joram s’avère totalement inefficace. · Sur le plan militaire, le contournement « ingénieux » de Moab tourne à la catastrophe. La distance à parcourir, le terrain aride à traverser, le nombre élevé d’hommes et d’animaux à abreuver ont été sous-estimés. Sans eau, et donc sans force, hommes et bêtes deviennent une proie facile pour l’ennemi. UN SAUVEUR PRESENT DANS LA DETRESSE L’engagement d’Elisée est tout autre. Si les efforts pleins de « sagesse humaine » ont conduit le pays au bord du gouffre, les actes déroutants du prophète conduisent la nation vers le salut : CE QUE LE MONDE APPELLE LA FOLIE DE L’EVANGILE, MAIS QUI MÈNE AU SALUT ! Tout d’abord, Elisée surprend par sa disponibilité. Une solution qui sort de l’ordinaire L’expédition a mal commencée, et Josaphat sent le besoin de consulter un prophète de l’Éternel. Le prophète peut être trouvé sans aucune difficulté, alors même que les armées semblent égarées en plein désert. Est-il là par hasard ? … Elisée, est présent là où se trouvent des besoins. En parlant de ce prophète bien avant la venue du Christ, je voudrais vous dire que déjà Celui qu’on appelle « la Parole faite Chair » était présent dans ce prophète, et là où il y avait un besoin ! Cette « Parole faite Chair » est encore là aujourd’hui, ici et maintenant au milieu de vos problèmes, de votre désert, de vos besoins etc. !!! Ensuite, une surprise plus importante, Elisée, très indigné à la vue de l’idolâtre Joram, pour se calmer et se mettre en état de recevoir la pensée de Dieu, fait venir un joueur de harpe pour préparer son âme, afin de montrer aux princes qu’ils devaient bannir toute inquiétude, il réjouit leur cœur en leur parlant de délivrance et de victoire, comme le fait l’Évangile aux pauvres pécheurs. Elisée était irrité par l’audace de la requête de Joram après une vie de rébellion, et il avait besoin d’un peu de temps pour se calmer avant d’aller plus loin. David avait joué d’un instrument pour calmer Saül (1Samuel 16 : 16/23), et nous reconnaissons tous que “la musique possède des charmes pour charmer un sauvage, pour attendrir les rochers, ou tendre un chêne noueux”. · “comme le musicien jouait, la Main de l’Éternel fut sur Élisée” (2Rois 3.15b) Notre esprit peut être gêné par les événements extérieurs et par les sentiments qu’ils produisent en nous. Il peut l’être aussi par nos propres pensées, ces pensées dont nous ne sommes pas maîtres mais que nous devons chasser avant qu’elles se développent et nous envahissent. Chanter un cantique peut ramener la sérénité en nous et diriger nos pensées vers Dieu. Chanter peut aussi nous mettre sur la même « longueur d’ondes » et faciliter des échanges spirituels. La paix intérieure est fondamentale. Or cette paix ne peut être présente uniquement s’il y a communion avec Dieu. Fondamentalement, c’est la paix avec Dieu qui doit être recherchée. Certes, la musique inspire. La musique calme aussi les esprits. Celle de la harpe en particulier apaise et détend. En demandant un joueur de harpe, Elisée se situe à l’opposé de ce qu’on pouvait attendre. Pour secourir une armée, on a besoin d’épées, de lances, de chars de fer, mais pas d’un instrument de musique. Une harpe, n’est d’aucune utilité. Sa musique adoucit les mœurs au lieu de stimuler la combativité et le courage. Par la louange, nous pouvons exprimer les sentiments produits par l’Esprit de Dieu en nous : la joie de sentir la Présence du Seigneur, son amour, sa sollicitude, ses délivrances. N’éprouvez-vous jamais le besoin d’exploser de reconnaissance en pensant à tout ce que Jésus est pour vous ? Alors que le joueur de harpe pinçait ses cordes, la puissance de Dieu fut sur Élisée. Il reçoit alors une révélation du moyen par lequel Dieu donnera une victoire complète sur les ennemis. Il prédit que la vallée (le torrent asséché) serait remplie d’eau qui ne proviendrait pas de la pluie, et que les Moabites seraient battus. Joram est le roi des aveugles. Elisée le champion du discernement. C’est pourquoi lorsqu’il fallait sauver la coalition de la débâcle, Elisée avait demandé une harpe, symbole de la douceur et de la paix, symbole de la communion avec Dieu : · « Comme le joueur de harpe jouait, la Main de l’Eternel fut sur Elisée » (v. 15). Ce ne sont pas les armes et la force, ni les stratégies habiles qui donnent la victoire, mais la lucidité qui vient d’une communion avec Dieu. La louange, prier, intercéder, mais aussi, confession de Sa Parole, pardon à nos ennemis, etc. · « Nos armes ne sont pas charnelles mais spirituelles et puissantes par la vertu de Dieu ! ». CREUSEZ DES FOSSES, FAITES DES FOSSES ! C'est donc en écoutant la musique du joueur de harpe qu'Elisée reçoit clairement en son for intérieur, dans son esprit la marche à suivre, ce qu’il faut faire… pour ne pas laisser l’eau s’écouler, il faudra la retenir pour les hommes et pour les chevaux. Vous le savez, il y a des gens qui laissent passer les bénédictions au lieu de les retenir… ce sont des passoires spirituelles ! Tout comme les animaux qui sentent l’arrivée d’un tsunami, ou d’un tremblement de terre, alors que rien n’indique le danger, Elisée a senti que cela allait arriver ! C’est une forme de prémonition… Il en est sûr, cela va se produire. Il n’y a pas de miracle ici, mais juste la pré-connaissance de ce qui va se produire et que cet évènement va devenir la délivrance pour tous… Afin de tester leur foi et leur obéissance, Élisée invita ces trois rois à faire creuser des puits dans le torrent tout sec, afin de pouvoir recevoir l’eau promise par l’Éternel. L’Esprit du Seigneur vint sur lui, apportant une solution au problème : il fallait construire des fosses. Alors il dit : · « Ainsi parle l’Éternel : Faites (creusez) dans ce vallon des fosses, des fosses ! Car ainsi parle l’Éternel : Vous ne verrez pas de vent et vous ne verrez pas de pluie, mais ce vallon se remplira d’eau et vous boirez, vous, vos troupeaux et votre bétail » (vs. 16-17). Ceux qui connaissent la région savent que l’eau peut arriver à l’improviste dans les wadi asséchés. Les nuages chargés d’humidité restent accrochés aux collines élevées de Judée et y déversent leur eau. Les torrents formés après un orage s’écoulent ensuite rapidement vers l’est à travers le désert de Judée. En cet endroit, le phénomène est très rare. Mais, Elisée annonce l’arrivée de ce phénomène naturel. On se servait de fosses pour piéger un ennemi, ou capturer des animaux ; c’est pourquoi les fosses représentent au sens figuré les situations ou les intrigues dangereuses qui guettent ceux qui servent Dieu · Psaume 7 : 15 : « Il ouvre une fosse, il la creuse, et il tombe dans la fosse qu’il a faite ». · Psaume 40 : 2 : « Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue ; et il a dressé mes pieds sur le roc, Il a affermi mes pas ». · Psaume 57 : 6 : « Ils avaient tendu un filet sous mes pas : Mon âme se courbait ; ils avaient creusé une fosse devant moi : ils y sont tombés. — Pause ». · Proverbes 26 : 27 : « Celui qui creuse une fosse y tombe, et la pierre revient sur celui qui la roule ». Parfois, on disposait des filets dans les fosses pour que la victime s’y empêtre (Psaume 35 : 7/8). Donc révélé par l’Esprit, il est question de faire un ACTE PROPHETIQUE de la défaite de l’Ennemi qui sera « piégé par ces fosses »… ! Il y a des hommes qui « creusent leur tombes » par l’alcool, les drogues, la passion du jeu, etc. Ils font tout ce qu’il ne faudrait pas faire et ils en meurent tôt ou tard… toutes leurs énergies, toutes leurs actions toutes leurs pensées, toutes leurs paroles ont cette finalité. En hébreu « fosses » « Geb », = Fosse, poutre, citerne… « faites (Ou : « creusez ») des fosses ». « Faire » ou « creuser » Ne pourriez-vous pas faire tout ce qu’il faut faire pour vivre ? Le verbe « faire » utilisé dans le texte original signifie aussi :
Il ne dit pas : « creusez UNE fosse », mais au pluriel : « creusez DES fosses ». Il en faut pour tout le monde… pas un peu mais beaucoup de fosses ! Ne pas rester en surface c’est à dire superficiel… et, creuser, c’est aller en profondeur… L’ordre donné par Elisée de creuser des trous en plein désert est étonnant. Dieu allait faire en sorte que les hommes et les bêtes puissent boire. « Creuser des fosses » dans des conditions extremes, dans un désert, dans le lit d’un torrent desséché, sous un soleil de plomb, dans la poussiere et une terre tres dure… pour obtenir la Victoire, relève de la folie, mais c’est ce qui s’est produit. Le prophète insiste sur l’absence de vue… · « Vous serez bénis, mais vous ne verrez pas l’origine de la bénédiction » D’où vient cette eau, la bénédiction du ciel ? Dieu en est toujours l’origine. Il s’agit d’une inondation foudroyante. · « Heureux ceux qui n’ont pas vu mais qui ont cru » Dans la bouche de Jésus, la portée de cette déclaration est grande, car ceux qui ont « vu » n’ont « pas beaucoup cru » … ceux qui n’ont pas « vu » verront beaucoup plus, beaucoup plus que ceux qui veulent « voir avant de croire » ! Ceux qui vont croire avant de voir vont agir, développer cette foi et ce sera bien plus utile et à eux et aux autres ! C’est en croyant la Parole Dieu qu'on Dieu en action… A suivre… |
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