Trois
dons particuliers forment ce qu�il est convenu d�appeler les dons de
puissance.
� �
un autre, la foi, par le m�me Esprit; � un autre le don des gu�risons,
par le m�me Esprit, � un autre le don d�op�rer des miracles... �
(1Cor. 12 :
9-10).
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Le premier
don cit� est celui de la foi.
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Nous devons
insister encore sur l�ambigu�t� de la langue, qui amalgame deux notions
de la foi.
� C�est
par la gr�ce que vous �tes sauv�s, par le moyen de la foi. Et cela ne
vient pas de vous, c�est le don de Dieu. �
(Eph. 2 :
8).
� Il
(Elie au mont Carmel)
arrangea le bois, coupa le taureau par morceaux, et le pla�a sur le
bois. Puis il dit : Remplissez d�eau quatre cruches et versez-les sur
l�holocauste et sur le bois. Il dit : Faites-le une seconde fois. Et ils
le firent une seconde fois. Faites-le une troisi�me fois. Et ils le
firent une troisi�me fois. L�eau coula autour de l�autel, et l�on
remplit aussi d�eau le foss�. Au moment de la pr�sentation de
l�offrande, Elie, le proph�te, s�avan�a et dit : Eternel, Dieu
d�Abraham, d�Isaac et d�Isra�l ! que l�on sache aujourd�hui que tu es
Dieu en Isra�l, que je suis ton serviteur, et que j�ai fait toutes ces
choses par ta parole ! �
(1Rois : 18 :
33-36).
Il faut
distinguer effectivement le don que Dieu a fait � l�humanit�,
J�sus-Christ, et les dons que distribue d�une mani�re qui nous semble
al�atoire, le Saint-Esprit.
Le don de Dieu, c�est � dire J�sus, est suffisant pour le salut.
� Celui
qui croira et qui sera baptis� sera sauv�, mais celui qui ne croira pas
sera condamn� �
(Marc 16 : 16).
Par contre,
la position d�enfants de Dieu, comme nous l�avons d�j� dit, ouvre la
porte � une dimension divine, que la nature de l�homme ne peut conna�tre
naturellement. Quand bien m�me tous les efforts que nous voulons faire
pour r�aliser cette r�alit�, nous pouvons seulement arriver � la
compr�hension intellectuelle de la puissance du Saint-Esprit, mais nous
bloquons sur sa mise en oeuvre. Elie, et bien d�autres avant J�sus et
les disciples, ont eu acc�s � cette puissance. Rappelons nous la sortie
d�Egypte et toute les manifestations de puissance d�ploy�es avant, et
pendant la marche du peuple.
Les disciples
ont souvent, la Bible nous le dit, accompagn� la pr�dication par des
actes de puissance divine. Nous avons d�j� mis en �vidence qu�il s�agit
d�actes, non seulement accept�s par le Seigneur, mais annonc�s comme
allant faire partie de l�oeuvre d��vang�lisation du monde entier.
J�sus semble
ne mettre aucune limite � l�usage de cette puissance, probablement parce
qu�Il consid�re que les disciples auxquels Il s�adresse, se positionnent
en qualit� d�enfants de Dieu, soucieux de Sa volont�.
� Je
vous le dit en v�rit�, si vous aviez de la foi comme un grain de s�nev�,
vous diriez � cette montagne : transporte-toi d�ici l�, et elle se
transporterait; rien ne vous serait impossible. �
(Mat. 17 : 20).
Cette foi
dont parle J�sus, agirait donc non seulement sur les esprits des hommes,
mais aussi sur les puissances spirituelles, et �galement sur les
�l�ments de la nature. J�sus n�a-t-Il pas command� � la temp�te de se
calmer. Le figuier n�a-t-il pas s�ch� en une nuit, sur un ordre du
Seigneur.
Cependant, en
faisant cette d�claration aux disciples, J�sus �tablit bien le constat
de l�incapacit� naturelle des hommes � acc�der � cette foi l�. L�ap�tre
Pierre a bien march� sur les eaux, quelques m�tres probablement, mais
malgr� le Seigneur � proximit�, et malgr� le fait que l�exp�rience qu�il
�tait en train de vivre �tait concluante, le doute s�est empar� de lui,
et il a coul�.
Nous avons
bien s�r la foi en Dieu, mais nous n�avons pas la foi pour admettre,
comme avec l�innocence d�un enfant, que le Seigneur fait de nous de
nouvelles cr�atures, r�g�n�r�es, fils et filles de Dieu. Miracle de Dieu
qui ne se r�alisera pas seulement au ciel, mais d�j� sur cette terre. Et
il semble que ce scepticisme soit le lot de chacun.
Alors, ce
n�est que le Saint-Esprit qui peut, par un don particulier bouleverser
notre nature. Il souffle une foi, non pas en Dieu mais en sa promesse,
qui change notre doute en foi agissante. Cette foi ne peut-�tre
qu�agissante, puisque c�est celle qui consiste � rev�tir la nouvelle
nature qui nous est pr�sent�e, et � accomplir le plan divin. En
particulier qui nous autorise � agir en son nom.
Les hommes
qui re�oivent ce don ne sont pas des �tres extraordinaires. Nous avons
mentionn� la foi d�Elie au mont Carmel, mais dans le m�me chapitre du
livre des Rois, alors qu�Elie a �t� exauc� dans sa foi pour obtenir le
feu sur son holocauste largement inond�, il n�est pas exauc� lorsqu�il
demande l�eau. Il n�a pas eu ce don de foi qui triomphe de tout,
l�Esprit souffle o� Il veut, quand Il veut...
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Le second
don de puissance, c�est celui de gu�rison. |
Il s�agit
d�un don merveilleux, qui fait du bien autour de ceux qui l�exercent,
mais qui demande une mise au point.
Beaucoup
d�hommes et de femmes, jadis plus dans les campagnes qu�en ville, mais
cela change, pr�tendent avoir � un don �. Les uns arr�tent l�effet des
br�lures, d�autres font tomber des fi�vres etc. et cela semble
fonctionner. L�imitateur du Seigneur utilise des m�thodes qui paraissent
tellement bonnes...
Il y a donc
lieu d�avoir une prudence certaine, d�autant que de tr�s nombreux cas de
s�quelles, quelquefois graves, sont relev�es chez des malades qui ont
�t� soign�s par ces moyens, qui de toute �vidence ne viennent pas de
Dieu.
D�embl�e nous
savons que tout ce qui est trait� par le pendule est interdit par le
Seigneur. Nous savons �galement que ce qui vient de Dieu est gratuit. Il
ne saurait donc y avoir une quelconque r�tribution pour l�exercice d�un
don spirituel. Dans ces deux cas le probl�me est vite d�cel�.
Bien entendu
nous ne mettons pas en cause les soins apport�s par les m�decins, ou les
professions param�dicales, qui bien logiquement sont r�mun�r�s, et qui
ne consistent pas en don spirituel, mais en un exercice d�une science
humaine apprise.
Il serait
aberrant de renoncer � la m�decine quand elle peut agir. Dieu nous
montre que nous devons nous prendre en mains, c�est � dire faire notre
possible avec les moyens � notre disposition. Par contre, quand la
m�decine est impuissante, ou que ses effets ne se font pas sentir, et
m�me en parall�le � ces soins, il est normal pour le chr�tien d�appeler
son Sauveur � l�aide. Il y a trois moyens pour cela.
La premi�re
solution consiste � prier, seul ou en groupe. Il ne s�agit l� que d�une
d�marche habituelle, Dieu promet qu�Il entend la pri�re du juste (c�est
� dire le p�cheur justifi� par le sang de J�sus).
� La
pri�re du juste a une grande efficacit� �
(Jacques 5 : 16)
La seconde
solution consiste � demander aux anciens l�onction d�huile. � Quelqu�un
parmi vous est-il malade? Qu�il appelle les anciens de l'Eglise, et que
les anciens prient pour lui, en l�oignant d�huile au nom du Seigneur; la
pri�re de la foi sauvera le malade �
(Jacques 5 : 14).
Nous
remarquons que ce texte ne dit pas d�aller chercher tel ou tel ancien,
sous pr�texte qu�il disposerait d�un don sp�cial. Il s�agit d�une
puissance de gu�rison collective, accord�e non pas aux anciens, mais �
l'Eglise. Les anciens n�en sont que les d�positaires, sans pour autant
disposer d�un don particulier individuellement.
La troisi�me solution fait appel � un don
particulier de gu�risons. � Allez,
pr�chez, et dites le royaume des cieux est proche. Gu�rissez les
malades, ressuscitez les morts, purifiez les l�preux, chassez les
d�mons. Vous avez re�u gratuitement, donnez gratuitement. �
(Mat. 10 : 7-8).
Il nous faut
bien s�r constater que ce don est loin d��tre pr�sent en chaque
chr�tien. Il faut donc le rapprocher de celui de 1Cor. 12 : 9 � ...
� un autre le don des gu�risons �.
Comme tous
les dons spirituels, c�est un don qui se recherche. Mais il ne peut pas
�tre recherch� pour un usage personnel, aussi d�sint�ress� que nous
puissions l��tre. Quand bien m�me nous serions enti�rement et uniquement
motiv�s par le souci d�apporter du soulagement � nos semblables.
Alors que le
don de gu�rison exerc� par les anciens est un confort au service de
l'Eglise, et pour l�encouragement personnel et collectif, le don
spirituel a une vocation de t�moignage. Bien s�r que le b�n�ficiaire
peut aussi �tre un membre de l'Eglise, mais la manifestation du don va
permettre aux inconvertis de r�aliser la puissance de Dieu. Il s�inscrit
donc dans l�Evang�lisation du monde, selon l�ordre de J�sus.
Nous avons pu
constater de nombreuses d�viations, dues aux tentatives d�exercices du
don, alors que l�Esprit ne l�avait pas donn�. Parmi les pi�ges les plus
fr�quents nous voyons celui de donner de faux espoirs � des gens dans la
souffrance. Il est souvent suivi de celui qui consiste � culpabiliser le
malade, en lui faisant porter le poids de l��chec. Car bien entendu il
semble plus normal d�accuser le malade, que de se mettre en cause
soi-m�me.
Il parait
donc inconcevable qu�une personne exerce ce don en dehors de son �glise,
en solo. Le ou la b�n�ficiaire de ce don n�est pas forc�ment un
responsable, l�Esprit soufflant selon sa volont�, mais ce don ne peut
pas �tre exerc� sans le contr�le des autorit�s spirituelles. Trop
d�imitateurs, peut-�tre inconscients de l�origine de leurs dons, se sont
laiss�s abuser par l�ennemi, et par voie de cons�quence, ont apport� un
t�moignage d�sastreux. |