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Les dons spirituels (suite)

2 - Les "vrais adorateurs"

3 - Nés de nouveau 4 - Plénitude de l'Esprit 5 - Plénitude pratique 6  -Dons de Dieu 7 - Promesses 8 - Actualite 9 - Neuf dons 10 - Leur contenu 11  - Foi & guérison 12 - Dons de révélation 13 - Dons des langues 14 - Réponses objections

Lorsque J�sus affirme que les adorateurs que le P�re demande sont ceux qui l�adorent � en esprit et en v�rit� ï¿½ il semble �vident que J�sus pense aux � pharisiens ï¿½ de tous les temps. Il avertit tous ceux qui se consid�rent comme des propres justes, mais qui en r�alit�,  sont aux antipodes de ce que Dieu veut. Il d�nonce ceux qui se pr�sentent comme des hommes de foi, mais qui modifient � leur convenance le sens m�me de l�adoration.  

Les pharisiens existent encore. Ceux des temps modernes sont devenus ceux qui pr�tendent servir Dieu, et qui tout comme leurs anc�tres, sont des obstacles � l�action de son Saint-Esprit. 

Rappelons-nous que J�sus nous a lib�r�s de la loi, en nous r�conciliant avec le P�re, par son sang. Non seulement Il nous a rachet�s, mais Il a permis que nous devenions des enfants, fils et des filles adoptifs de Dieu. Cette libert�, face � la loi, n�est possible que dans la mesure ou le rachet� prend conscience de sa propre responsabilit� dans le plan du Seigneur. Conscient, veut aussi dire agissant en cons�quence, ce qui n�est pas toujours le cas.  

Le chr�tien est rendu libre, mais pas pour faire n�importe quoi ! Comme il semble plus facile d�exercer le dirigisme, plut�t que d�enseigner le sens de la responsabilit� ou m�me d��voluer soi-m�me dans un cadre de vie r�gl� par d�autres, la tentation est souvent forte d��tablir et de suivre de nouvelles r�gles. 

Mais quand ce cadre devient une r�gle incontournable, dont on n�h�site pas � se servir pour exclure celui qui ne s�y soumet pas, on sort bien entendu de l�Esprit de l�Evangile. On cherche � imposer ce qui ne vient, en r�alit�, que de la volont� de l�homme. 

Ainsi, nous d�tournons la v�rit�, comme les pharisiens l�ont fait, pour lui donner un sens qui nous agr��, mais qui ne correspond pas forc�ment � la volont� du Seigneur. Cela se fait par concession � la facilit�. 

A cette d�rive s�ajoute celle de l�incompr�hension ou d�une interpr�tation diff�rente du message du Seigneur. 

Il est difficile d�admettre que nous aurions pu mal comprendre un enseignement. Bien s�r nous affirmons � qui veut l�entendre notre � ouverture ï¿½ et notre � objectivit� ï¿½. Mais nous �tablissons des barri�res, qui ne sont rien de moins que de nouvelles traditions. Nous nous r�f�rons � telle ou telle doctrine bien �tablie, pour refuser d�entendre ce que le Saint-Esprit voudrait nous dire.  

Quand nous y regardons de plus pr�t, nous pouvons nous demander si l�important est bien ce qui est �crit dans la parole de Dieu ou si c�est que nous en avons compris � un moment donn�. C�est tellement vrai, qu�un chr�tien qui �volue dans sa foi est vite soup�onn� de n��tre pas � stable ï¿½. Tout se passe comme s�il fallait que la conviction du nouveau converti soit fig�e, assez vite apr�s sa rencontre avec le Seigneur. 

L��coute personnelle de Dieu est trop souvent anesth�si�e dans nos vies. La cons�quence est que notre marche avec Lui est frein�e. C�est parfois l��uvre des nouveaux pharisiens, et, du carcan qu�ils imposent aux fid�les. Mais soyons lucides c�est plus souvent encore le r�sultat d�une paresse spirituelle du chr�tien lui-m�me. La foi intellectuelle �tant plus reposante que la foi qui nous fait entrer en action ! Il est �vident que l�homme se laisse plus facilement entra�ner vers le laxisme, que vers l�effort.  

Ceci est une r�alit� permanente, d�j� vraie � l�origine de l'Eglise, mais d�j� vraie sous la premi�re alliance. Ce qui a conduit certains vers ce pharisa�sme d�cri� par J�sus, parce qu�il ne correspond pas � une r�alit� profonde, � un changement de fond, mais seulement � la forme et � l�apparence. 

C�est le pi�ge dans lequel nous risquons de tomber, car c�est celui de la facilit�. Nous pensons �viter les probl�mes en fixant de nouvelles balises. Dieu  veut que ce ne soit plus par contrainte ou m�me par effort que nous fassions sa volont�, mais naturellement, parce que nos d�sirs auront chang�, c�est tout autre chose. 

� Pneuma ï¿½, le mot grec qui d�signe la pens�e, signifie aussi le principe vital qui � anime ï¿½ le corps. On voit tr�s bien le lien �troit entre � esprit ï¿½ et � v�rit� ï¿½, entre pens�es et actes, l�interaction. Nos actions sont sugg�r�es par notre pens�e, mais nos pens�es peuvent rester, telles de bonnes intentions, de simples v�ux pieux, st�riles dans les faits.  

� Alethia ï¿½  qui est traduit par v�rit�, implique la notion de libert�. Elle s�exerce quelles que soient les circonstances. La v�rit� qui s�exprime non seulement dans notre conviction, mais qui est une r�alit� v�cue.  

Si le chr�tien que nous pr�tendons �tre n�est pas anim� par cet ensemble, esprit et v�rit�,  pens�es et actes concordants, mais seulement soit par les apparences, comme le proph�te Esa�e en d�nonce un exemple (Esa�e 29 : 13-16), ou seulement par les �uvres, donc st�riles selon J�sus (Luc  18: 9-14), alors, dans cette situation, force est de constater nous ne sommes pas des chr�tiens r�g�n�r�s, mais des chr�tiens � inachev�s ï¿½. 

La solution pour devenir ce chr�tien r�g�n�r� voulu, par Dieu, est relativement simple dans son �nonc� :  

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c�est la mort au moi, le renoncement � soi-m�me pour laisser � Christ toute la place (Rom 8 : 10-14), tout le contraire de l�orgueil,

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mais, cette mort au moi ne se faisant pas au prix de l�amertume ou du renoncement forc�, mais dans la joie du Seigneur,  heureux que nous soyons de compter sur Lui pour conduire notre vie, pleinement conscients que nous sommes devenus ses enfants, ses h�ritiers, coh�ritiers de Christ.

Andr� Chouraqui traduit Jean 4 : 23 par  � l�heure vient, c�est maintenant, o� ceux qui se prosternent en v�rit� se prosterneront devant le P�re dans le souffle et la v�rit�... ï¿½ On comprend bien que c�est l�Esprit de Dieu qui met en marche le chr�tien. L�action est indissociable de l�adoration. C�est ainsi que nous porterons de bons fruits. 

Seule cette d�marche va parachever le chr�tien balbutiant pour faire de lui un chr�tien r�g�n�r�, c�est � dire comme l�annonce J�sus (Jean 3 : 3), n� de nouveau, par l�action du Saint-Esprit (Eph. 4 : 17-32), avec comme cons�quence, cette merveilleuse promesse d��tre scell� par le Saint-Esprit, c�est � dire inscrit dans le Livre de Vie. 

J�sus nous dit que tous n�entreront pas dans le royaume des cieux, et comme les vierges folles de la parabole, certains diront � ouvre-nous ï¿½ ceci apr�s l�avoir longtemps attendu. D�autres diront � nous avons fait des miracles en ton nom ï¿½. L�enseignement de J�sus est cat�gorique, malgr� une certaine foi, malgr� quelques actes spectaculaires, le salut ne leur est pas accord�. 

Qu�on ne s�y trompe pas, l�inscription dans ce Livre de Vie ne concerne pas automatiquement ceux qui sont baptis�s, dont certains abandonnent la foi ou n�ont que l�apparence de la pi�t�. Pas plus d�ailleurs ceux qui manifestent des dons spirituels. Cette inscription concerne uniquement ceux qui sont � n�s de nouveau ï¿½, qui adorent le Seigneur en Esprit et en V�rit�.

 

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