Pour éviter
toute confusion, nous utiliserons le terme « plénitude de l’Esprit » de
préférence à baptême de l’Esprit, puisque nous affirmons qu’il n’y a
qu’un seul baptême.
La sagesse de
Dieu est souveraine, ses plans nous surprennent souvent. Il est donc
sage de veiller à garder une certaine prudence lorsque l’on est tenté
de mettre sa volonté en équation.
Si nous
examinons les différents cas de transmissions de la plénitude de
l’Esprit, nous pouvons constater plusieurs possibilités.
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Il y a le
cas où nous voyons la plénitude se manifester avant même le baptême.
Corneille en est une parfaite illustration. |
Le livre des Actes nous dit : "Comme
Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous
ceux qui écoutaient la Parole."
(Actes 10 : 44). Il s’agit de personnes qui sont
tout juste en train d’entendre, pour la première fois, le message de
l’Evangile. Corneille est présenté comme un homme pieux, mais pas un
converti, ni chrétien, ni juif.
Nous
pourrions penser que la charrue a été mise avant les bœufs. Il nous faut
constater que l’apôtre Pierre n’a pas l’initiative de cette situation.
Il est lui-même surpris, d’autant qu’il croyait l’Evangile réservé aux
juifs !
Pour
Corneille et sa maison, le baptême n’intervient qu’après. Dans sa
sagesse le Seigneur a donné son Esprit selon un schéma inhabituel.
Ici, l’homme,
pas même l’apôtre Pierre, n’a son mot à dire. Nous n’avons qu’à nous
soumettre à la volonté de Dieu.
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Le cas de
Jésus est, bien sûr, particulier. C’est pendant son baptême qu’Il
reçoit le Saint-Esprit, d’une manière toute spéciale, visible de tous.
Le récit nous en est donné, par exemple dans Matthieu 3 : 16-17. |
Là encore, il
s’agit de la seule volonté de Dieu, l’homme n’est pas concerné,
Jean-Baptiste qui a baptisé Jésus, avec les réserves que l’on sait, et
que l’on comprend bien, n’a aucune participation dans cette
manifestation divine.
Dans ces deux
situations les responsables spirituels sont hors de la décision de
Dieu.
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Mais le
troisième cas est tout différent. Il s’agit cette fois de l’action
impliquant ceux qui enseignent et qui baptisent. |
Nous rappelons ce texte d’Actes 8 : 17 « Alors
Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le
saint-Esprit. »
Nous ne
revenons pas sur le contenu de ce don, nous en avons déjà parlé, et nous
en parlerons plus en détail dans un prochain chapitre. Nous constatons
seulement qu’il s’agit d’un complément indispensable au baptême,
tellement indispensable que, s’il manque, il faut réparer l’oubli.
Et ici,
l’initiative est laissée aux conducteurs. Alors que dans les autres cas,
seule la souveraineté de Dieu agit, cette fois le serviteur de Dieu est
impliqué.
Ces
réflexions nous amènent aux constats suivants :
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La
plénitude de l’Esprit est voulue pour tous les chrétiens, mais le
Seigneur reste maître du moment de sa transmission, particulièrement
quand ce don est fait avant le baptême. |
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l'Eglise a
le devoir de communiquer le Saint-Esprit, les serviteurs le font par
l’imposition des mains. Ils ne le font pas avant le baptême, mais en
principe juste après celui-ci. |
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Il faut prier pour que le Seigneur le transmette
ou accorde des dons spirituels particuliers. Par exemple Paul écrit
ceci aux Ephésiens « Je fais
mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur
Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de
révélation dans sa connaissance... »
(Eph. 1 : 16-17). |
L’importance
de recevoir la plénitude du Saint-Esprit est capitale.
En effet
c’est le Saint-Esprit qui accomplit cette mutation profonde dont nous
parlions, et qui fait de nous des enfants de Dieu accomplis. Parmi les
raisons mentionnées sur le schéma précédent retenons en particulier :
- « pour
que vous abondiez en espérance, par la puissance du Saint-Esprit »
(Rom. 15 : 13).
- parce que
le Saint-Esprit atteste l’œuvre de Dieu (Heb. 10 : 15)
- parce que
c’est Lui encore qui distribue les dons spirituels (1 Cor. 12 : 7-11)
Conclusion
sur le chapitre :
Le BAPTEME
DU SAINT-ESPRIT est synonyme de PLENITUDE DU SAINT-ESPRIT,
textuellement « abreuvé, saturé ».
Il est
enseigné par Jésus Lui-même et par les apôtres. Tout chrétien reçoit le
Saint-Esprit, mais la plénitude est une dimension qui n’est pas
automatique. Il peut comme en Samarie être négligé lors du baptême
d’eau, dans ce cas il y a carence, et les apôtres nous montrent qu’alors
l’imposition des mains peut suffire pour le transmettre, car il n’y a
qu’UN SEUL BAPTEME.
L’action du
Saint-Esprit est indispensable dans la vie du chrétien en particulier,
pour son développement spirituel, et de l'Eglise pour son bon
fonctionnement et l’efficacité de son travail d’évangélisation.
C’est dans la
plénitude de l’Esprit de Dieu que se manifestent les dons spirituels.
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