Nous voulons
pr�ter une oreille attentive aux recommandations qui r�gissent
l�utilisation des dons. Nous ne reviendrons pas au � pourquoi �, qui
faisait l�objet du chapitre pr�c�dant, mais au � comment �.
La premi�re
recommandation rejoint l�exhortation de Paul � mettre d�abord l�amour
dans nos relations, et dans toutes nos pr�occupations.
� Conduisez-vous
avec sagesse envers ceux du dehors, et rachetez le temps. Que votre
parole soit toujours accompagn�e de gr�ce... �
(Col. 4 :
5-6).
Les dons
spirituels ne sont pas des canons pour tirer des jugements, ni pour
condamner ou pour blesser. L�exhortation doit se faire dans l�amour du
prochain. L�humilit� est de rigueur sachant combien le Seigneur a bien
voulu nous pardonner nous-m�mes.
Dans
l�humilit� surtout pour ne pas introduire notre � moi-je � dans ce qui
vient de l�Esprit de Dieu.
D�o�
l�importance de la deuxi�me recommandation :
� Ainsi
que tout homme soit prompt � �couter, lent � parler, lent � se mettre en
col�re �
(Jac. 1 :
19).
L��coute est
probablement le point faible de beaucoup. Nous sommes toujours
impatients et press�s. D�autre part notre vanit� nous porte � croire que
nous connaissons, qu�il n�est pas n�cessaire de passer trop de notre
pr�cieux temps pour entendre et comprendre la volont� de Dieu. En effet,
pourquoi attendre si nous savons !
Nous croyons
�tre efficaces, mais nous partons sur des voies qui ne sont pas toujours
celles voulues par Dieu, et nous nous �tonnons de certains �checs. Et
nous disons � je ne comprends plus rien, Dieu m�a montr�... �. Non, nous
avons attribu� � Dieu quelques unes de nos propres pens�es, et nous
avons voulu les consid�rer comme venant de Lui, parce que cela nous
arrangeait.
Ces �checs ne
sont peut-�tre pas trop destructeurs, dans la mesure o� ils ne
concernent que nous, bien que certains aient eu � subir des revers
lourds � porter. Mais quels drames ils peuvent engendrer, quand nous
entra�nons les autres sur ces mauvaises pistes, tout en pr�tendant �tre
dans la volont� de Dieu.
Il y aurait
d�autres recommandations que nous pourrions �voquer, mais nous voulons
citer encore celle-ci de l�ap�tre Jacques :
� Mes
fr�res, qu�il n�y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se
mettent � enseigner, car vous savez que nous serons jug�s plus
s�v�rement. �
(Jac. 3 :
1).
Il ne
faudrait pas que ceux qui ont re�u quelque chose � partager de la part
du Seigneur se taisent sur la base de cette affirmation. Par contre,
nous voulons voir dans ce texte l�invitation formul�e par Jacques � nous
examiner nous-m�me. Cela doit �tre fait avec s�rieux, afin de ne pas
� forcer la main � de l�Esprit, mais � nous en remettre fid�lement �
Lui. C�est un appel � notre sens de responsabilit�. Nous sommes, et nous
serons consid�r�s en effet, comme �tant responsables devant le Seigneur,
de tout ce que nous aurons enseign� comme venant de Dieu.
Nous serons
responsables, et nous devrons rendre compte de ce que nous n�avons pas
voulu transmettre, par manque de courage peut-�tre, devant la difficult�
ou les r�ticences. Mais nous serons tenu comme responsables, et nous
aurons � rendre compte �galement pour toutes les paroles que nous aurons
pr�tendu venir de son Saint-Esprit, alors qu�il ne s�agirait que du
fruit de nos propres pens�es ou raisonnements.