La question
que l’on peut se poser, qui revient constamment chez ceux qui doutent de
l’actualité des dons spirituels, est celle de savoir pour quelle époque
étaient destinés ses dons si merveilleux.
Ils se
pratiquaient quotidiennement pendant le ministère de Jésus, nous le
savons, aucun chrétien ne met cela en doute.
Mais pendant
son ministère, Il confie cette puissance spirituelle aux disciples, à
tous ceux qui placent leur foi en Lui.
« En
vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les
œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en
vais au Père ; et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai,
afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque
chose en mon nom, je le ferai. »
(Jean 14 :
12-14).
Cette
déclaration, si elle est surprenante pour l’homme de la rue, ne devrait
pas souffrir d’un besoin d’interprétation particulière. Elle est claire,
sans restriction « celui qui croit... fera ». Il n’est pas question
d’une époque particulière, Jésus dit qu’à partir du moment où Il aura
rejoint le Père, c’est Lui qui intercédera pour que nous puissions faire
des miracles en son nom. Même des œuvres plus grandes que celles que
Lui-même a faites.
Avec
humilité, nous reconnaissons sûrement, ne pas bien comprendre la
dimension que peut prendre ce « plus grandes ». Quels miracles seraient
plus grands que celui de redonner la vie aux morts, comme Jésus l’a
fait.
Oeuvres plus
grandes, peut-être, mais seulement dans l’ampleur. Jésus ayant prêché en
terre juive, alors que le rôle de l'Eglise est de le faire dans le monde
entier. Jésus a prêché trois ans et demi, l'Eglise depuis vingt siècles.
Là est probablement la clé de cette affirmation.
Quant à la
durée de ces dons, Jésus ne fixe ici aucune limite, le texte ne permet
pas même d’en suggérer une quelconque.
Par contre,
la prophétie de Joël, chapitre 2, reprise par Pierre lors de son
discours de la Pentecôte, est particulièrement significative :
« Dans
les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair
; Vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des
visions, et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et
sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit ; et
ils prophétiseront... Avant l’arrivée du jour du Seigneur, de ce jour
grand et glorieux »
(Actes 2 :
17-21).
Comment
pourrait-on imaginer que les derniers jours, dont il est question,
seraient ceux d’il y a deux mille ans et pas ceux que nous vivons.
Aurions nous été dans ces derniers jours, et n’y serions pas encore
davantage aujourd’hui ? Ce raisonnement ne tient pas.
Le verset
suivant confirme l’actualité de la puissance du Saint-Esprit et de ses
dons :
« ...
Les prophéties seront abolies, les langues
cesseront... quand ce qui est parfait sera venu. »
(1Cor. 13 :
8-10).
Nous n’avons
pas encore, hélas, vu notre Seigneur revenir. Nous l’attendons avec
impatience, nous le croyons à la porte. Nous sommes convaincus de vivre
les derniers temps. Lapalisse dirait : aujourd’hui encore plus qu’il y a
deux mille ans.
Quand il sera
revenu, nous n’aurons plus besoin de ces dons, car sa présence comblera
tous nos besoins, toutes nos attentes.
Ces choses si
merveilleuses, cette vie dans l’Esprit, cette présence de Dieu « en
nous », concerneraient-elles une élite spirituelle ?
Notre
modestie peut très bien s’accommoder de cette vision : pour une élite !
Dans ce concept nous pouvons nous échapper. Concevoir la puissance de
Dieu, pour un temps révolu aujourd’hui, cela aussi nous convient.
Eventuellement, avec beaucoup de réserves, nous pourrions considérer
qu’elle peut aussi être encore d’actualité, puisque quand même les
Ecritures l’affirment, mais dans certaines terres de missions. On a
entendu des témoignages à ce sujet. Ce n’est pas qu’on y croie vraiment,
mais comme c’est lointain... pourquoi pas !
« Or,
à chacun la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.
En effet à l’un est donnée par l’Esprit... »
(1Cor. 12 :
7).
C’est une
fuite devant nos responsabilités que de croire que nous ne sommes pas
concernés par la puissance de l’Esprit de Dieu.
Bien
évidemment le Saint-Esprit n’atteint pas celui ou celle qui fuit les
dons. Mais l’attitude de tout chrétien sincère, ce n’est pas la fuite,
mais la recherche de la plénitude de Dieu, et de sa volonté.
Autre
constat, nous restons à notre rang. Dieu seul est souverain. Nous avons
rappelé que les dons sont au service de l’édification et de la
prédication. Seul le Saint-Esprit sait quelles sont les meilleures
circonstances, présentes, mais aussi futures, pour remplir le plan de
Dieu.
Notre
démarche ne peut donc pas être de nature autoritaire, mais de soumission
à la volonté du Seigneur. C’est pourquoi cette restriction doit rester
présente dans nos esprits :
« Un
seul et même Esprit opère toutes ces choses, les distribuant à chacun en
particulier comme il le veut ».
(1Cor. 12 :
11).
Qu’on ne se
défile pas trop vite ! Oui l’Esprit choisit tel don pour l’un ou tels
autres dons pour l’autre. Mais, une démarche personnelle reste
nécessaire.
« Recherchez
l’amour. Aspirez aussi aux dons spirituels, mais surtout à celui de
prophétie. »
(1Cor. 14 :
1).
Paul ne dit
pas attendez patiemment, mais aspirez. Mettons-nous en condition de les
recevoir. C’est à dire réalisons notre filiation d’enfants de Dieu.
Désirons participer à l’œuvre de notre Père Céleste, en acceptant la
place qu’Il nous a fixée. Demandons l’équipement spirituel, cherchons à
recevoir les dons que l’Esprit juge bons pour nous.
Pourquoi
aspirer aux dons ? Pourquoi, en ce siècle tout à coup, les dons
spirituels reviennent avec force sur le devant de la vie chrétienne ?
Pourquoi Satan s’agite-t-il avec une telle intensité, précisément en
même temps ?
Vous
connaissez la réponse. Depuis un siècle et demi la conscience chrétienne
collective réalise que les temps sont proches. C’était là le grand
réveil des années 1850 environ, dans le monde entier.
Réveille-toi
vierge folle, il est encore temps de devenir sage.
CONCLUSIONS
Les dons
spirituels sont accordés par le Saint-Esprit de Dieu dans une logique
eschatologique. Voulus et enseignés par Jésus pendant son ministère, Il
a annoncé que ceux-ci allaient désormais accompagner le travail des
disciples afin de convaincre le monde de la vérité de l’Evangile.
Ils sont un
complément indispensable aux ministères de l'Eglise. Le retour à la
compréhension des dons spirituels, après une longue mise en veille,
semble aujourd’hui s’imposer dans tous les milieux chrétiens.
Loin
d’assimiler ce phénomène à une mode, il semble urgent de réaliser que la
prophétie de Joël, reprise dans Actes 2, est un signe supplémentaire du
prochain retour de Jésus.
Personne ne
peut nier qu’aujourd’hui les puissances occultes se déchaînent. Plus que
jamais le message chrétien doit être revêtu de la puissance du
Saint-Esprit. La parabole des 10 vierges nous rappelle que lorsque
l’époux reviendra nous avons tout intérêt à être équipés de l’huile
(symbole du Saint-Esprit), et à être réveillés.