L��p�tre de Paul � Tite nous affirme que c�est
Dieu, notre Sauveur, qui nous accorde avec abondance son Esprit : � Il
nous a sauv� par le bain de la r�g�n�ration et le renouvellement du
Saint-Esprit �
(Tite 1 : 5).
Nous avons
d�j� cit� ce texte de 1 Cor. 12 : 13 � ...
nous avons tous �t� abreuv�s... �.
Nous sommes
quelquefois confront�s � ce qui pourrait para�tre, du moins � premi�re
vue, une ambigu�t�. Y a-t-il un bapt�me d�eau et un bapt�me de l�Esprit
? Plusieurs textes mentionnent ces types de bapt�me.
Il est bon de
rappeler quelques notions, qui nous permettrons de nous y retrouver.
Nous
distinguerons trois �tapes dans le temps :
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Le premier
� pratiquer le bapt�me, c�est Jean-Baptiste. � Jean
parut, baptisant dans le d�sert, et pr�chant le bapt�me de repentance,
pour le pardon des p�ch�s. �
(Marc 1 : 4). |
Les textes
nous disent aussi que l��uvre de Jean-Baptiste pr�parait celle de J�sus.
Le livre des Actes nous rapporte les paroles de Paul � ce sujet � Jean
a baptis� du bapt�me de repentance, disant au peuple de croire en celui
qui venait apr�s lui, c�est � dire en J�sus. �
(Actes 19 : 4).
Ce bapt�me l�
n��tait donc que provisoire.
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J�sus
commence son minist�re en se faisant baptiser. Lui-m�me baptise ceux
qui croient en Lui. Le bapt�me n�est plus le m�me, il s�agit toujours
d�immersion dans l�eau, pour la forme visible, mais J�sus donne cet
enseignement : � en v�rit�, en v�rit�,
je te le dis, si un homme ne na�t d�eau et d�Esprit, il ne peut entrer
dans le royaume de Dieu. �
(Jean 3 : 5). |
Lui-m�me a
�t� baptis� d�eau et de feu. Le bapt�me de Jean-Baptiste n�a plus sa
raison d��tre, puisque J�sus est pr�sent. J�sus ajoute la notion du
bapt�me de l�Esprit � celui d�eau. En fait la notion essentielle
qu�apporte J�sus c�est la naissance dans l�Esprit. Paul parlera plus
tard de renouvellement par l�Esprit.
Apr�s
Jean-Baptiste, apr�s le bapt�me de J�sus, commence la nouvelle alliance
de Dieu avec les hommes. Le bapt�me deviendra le symbole du � contrat �
entre Dieu et les chr�tiens.
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Le dernier
ordre de J�sus aux disciples est celui-ci : � Allez,
faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du
P�re, du Fils et du Saint-Esprit... �
(Mat. 28 : 19). |
Nous ne
trouvons pas trace dans cet ordre de bapt�mes multiples, mais d�un seul
bapt�me, d�eau en l�occurrence, mais au nom de la Trinit�.
Le bapt�me du Saint-Esprit est inclus dans le
bapt�me d�eau, du moins il le devrait. Paul, le th�ologien confirme :
� Il y a un seul Seigneur, une seule foi,
un seul bapt�me, un seul Dieu et P�re de tous. �
(Eph. 4 : 4-6).
Par contre,
il serait faux de croire que le saint-Esprit est donn� aux chr�tiens au
moment du bapt�me. Parce que ce n�est pas de cela qu�il s�agit. En effet
il nous est aussi dit que c�est le Saint-Esprit qui convainc de p�ch�.
S�il convainc la conscience d�un p�cheur pour l�amener la repentance,
c�est �videmment avant m�me la d�cision du bapt�me, lors de la
� conversion �. C�est � ce moment l� que le Saint-Esprit nous est donn�,
transformant notre corps en � temple du Saint-Esprit � selon 1
Corinthiens 6 : 19.
Donc le
Saint-Esprit est d�j� dans l�homme, avant son bapt�me. S�il y est, il
n�est pas n�cessaire de le faire entrer encore.
Il faut donc
admettre qu�il s�agit d�autre chose, en l�occurrence de la pl�nitude de
l�Esprit. Nous allons voir au travers des erreurs ou des lacunes de
l'Eglise primitive, toute l�importance de ce qui est loin d��tre une
simple nuance.
Il y a deux
cas significatifs de bapt�mes ayant pos� des probl�mes aux ap�tres.
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Le premier
cas que nous examinons est celui de l��glise d�Eph�se. Il nous est
rapport� dans le livre des Actes au chapitre 19 : 1-7. Il s�agit de
chr�tiens, qui n�ont connu que le bapt�me de Jean-Baptiste, celui de
repentance. Ils n�ont pas �t� baptis�s au nom de la trinit�, selon
l�ordre de J�sus. |
Il faut se
rappeler qu�on est tout au d�but de l'Eglise. L��uvre de Jean-Baptiste
�tait encore toute proche, il y a eu une incompr�hension quelque part,
les ap�tres r�solvent le probl�me en proc�dant � un nouveau bapt�me,
cette fois conforme � l�ordre de J�sus.
Notons bien la suite, apr�s le bapt�me ils
imposent les mains pour transmettre le Saint-Esprit � lorsque
Paul leur eut impos� les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils
parlaient en langues et proph�tisaient. �
(Actes 19 : 6).
Donc ces
chr�tiens furent baptis�s de nouveau, et se virent imposer les mains
pour recevoir les dons du Saint-Esprit.
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Le deuxi�me
cas et encore plus significatif. |
Cette fois il
s�agit de chr�tiens enseign�s par Philippe, et non plus par
Jean-Baptiste, qui se sont donn�s au Seigneur, et qui ont donc �t�
baptis�s au nom de J�sus. Nous pourrions penser que tout est en ordre.
Ce n�est pas
l�avis des ap�tres, qui constatant que ces chr�tiens n�ont pas re�u le
Saint-Esprit, d�cident d�y rem�dier.
Notons ce premier enseignement : ils sont baptis�s
et n�ont pas re�u le Saint-Esprit. Donc, il est �vident que le
Saint-Esprit ne se re�oit pas syst�matiquement lors du bapt�me,
et cela confirme ce que nous avons lu plus haut.
Le rem�de
cette fois est diff�rent. Le bapt�me n�a pas besoin d��tre renouvel�,
contrairement � Eph�se, mais l�imposition des mains, pour transmettre
l�Esprit reste n�cessaire.
Le r�sultat nous est communiqu� : � Ceux-ci,
arriv�s chez les Samaritains, pri�rent pour eux, afin qu�ils re�oivent
le saint-Esprit. Car Il n��tait encore descendu sur aucun d�eux ; ils
avaient seulement �t� baptis�s au nom du Seigneur J�sus. Alors Pierre et
Jean leur impos�rent les mains, et ils re�urent le saint-Esprit. �
(Actes 8 : 16-17).
Ces textes
ont le m�rite d��tre parfaitement limpides, ils ne pr�tent � aucune
interpr�tation. Ils devraient nous faire r�fl�chir.
Le deuxi�me
enseignement que nous devons retirer de cet �pisode, c�est bien qu�il
s�agit d�autre chose que la pr�sence ou non du Saint-Esprit, en tant que
canal de Dieu, pour parler � la conscience des hommes.
Il serait
inconcevable d�imaginer ces chr�tiens de Samarie, baptis�s au nom de
J�sus-Christ, convertis de toute �vidence, et n�ayant pas ce d�p�t de
Dieu en eux. Comment auraient-ils pu s�engager par le bapt�me, sans
l�action de l�Esprit pour les amener � la repentance ? Ce serait
incoh�rent.
C�est
pr�cis�ment qu�il ne s�agit pas de cela, mais de l�Esprit de Dieu, en
tant que Puissance, transformant celui qui a la foi, en chr�tien
agissant en qualit� d�enfant de Dieu. C�est � dire recevant de Dieu les
dons qui lui sont n�cessaires.
�... Vous
recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos
enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que
le Seigneur notre Dieu les appellera. �
(Actes 2 :
38-39).
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