Un ancien prêtre nous parle de
l'apostasie œcuménique
Je
voudrais vous demander de commencer par la lecture de mon témoignage sur ma
vie de prêtre. Né à Dublin en Irlande, j'ai passé trente années dans l'Ordre
Dominicain, et j'ai servi comme prêtre pendant vingt-deux années. En tant
qu'ancien Catholique, je connais la douleur que peut susciter la quête de la
vérité selon les Ecritures. Nous sommes un bon nombre d'anciens prêtres à
être parvenus à la foi biblique. Nous nous sommes trouvés dans la situation
qui est actuellement la vôtre: nous comprenons donc la douleur qui
accompagne une perception plus claire de la vérité, là où la lumière de la
Parole de Dieu brille d'un éclat constant au milieu des ténèbres.
Nous avons sur notre site quelques autres témoignages d'anciens prêtres. Je
vous prie de les lire attentivement. Si vous désirez me poser des questions,
veuillez les envoyer à l'adresse suivante :
[email protected]
qui transmettra.
Bien à vous, dans la vérité et la grâce du Christ Jésus,
Richard Bennett
Aujourd'hui, le sens véritable
de l'Evangile est souvent bien mal compris par de nombreux Evangéliques.
C'est aux Etats-Unis que le problème a commencé, mais il affecte à présent
les Evangéliques de France et des autres nations francophones. Non seulement
on passe à côté du message véritable de l'Evangile, mais encore le faux
œcuménisme avec les Catholiques engendre de fausses doctrines. On en arrive
à faire figurer dans des documents signés par des Evangéliques
l'enseignement officiel de la Rome papale.
L'article ci-dessous traite de questions cruciales pour la France et les
autres nations francophones. L'unique remède à ces maux manifestes se trouve
dans l'Evangile véritable, qui est clairement expliqué dans la dernière
partie de l'article.
Veuillez faire connaître cet article à d'autres, notamment en Afrique. Si
vous en avez la possibilité, veuillez l'afficher sur votre site Internet, ou
le signaler par un lien vers les pages figurant sur notre site à l'adresse :
http://www.bereanbeacon.org/languages/francais.htm
Les Nouveaux Evangéliques
A l'heure actuelle, beaucoup
d'Evangéliques comprennent bien mal ce qu'est le véritable Evangile. C'est
pourquoi, sacrifiant leur héritage, de nombreux “Nouveaux Evangéliques” s'en
retournent à grands pas vers Rome. (1). Le quotidien “The New York Times” du
30 mai 2004 publie un article sur cette alliance qu'on appelle “ECT”,
“Evangelicals and Catholics Together” (Evangéliques et Catholiques Ensemble)
(2) et présente ce mouvement comme un facteur qui donne un nouveau visage au
christianisme.Timothy George, un Réformé et un chef de file du “Founders
Movement” (3) cautionne sans réserve ECT. Ses écrits en témoignent, et ses
diverses activités constituent la mise en oeuvre de son approbation. Mais
son plus grand succès est d'avoir fait adopter la philosophie de ECT par le
magazine et le site Internet de Reformation and Revival suite à une
conférence avec John Armstrong. Ce ministère porte maintenant un nouveau
nom: “ACT 3”. Le site Internet explique ce sigle en ces termes: “ADVANCING
THE CHRISTIAN TRADITION IN THE THIRD MILLENNIUM” (Marche en avant de la
tradition chrétienne pour le troisième millénaire.) Timothy George ne se
borne pas à soutenir l'Eglise catholique; il acclame aussi Ratzinger, le
Pape Benoît XVI.
Mark Noll et Carolyn Nystrom
sont les auteurs d'un livre intitulé:
Is the Reformation Over? An
Evangelical Assessment of Contemporary Roman Catholicism
(La Réforme
appartient-elle au passé? Une évaluation du catholicisme romain actuel dans
une perspective évangélique). Cet ouvrage cherche à saper tout ce qui
constitue l'Evangile véritable. Ce même Mark Noll est l'un des signataires
de ECT.
Il existe aussi un nouveau
mouvement appelé Christian Churches Together (Eglises chrétiennes ensemble).
Participent à ce mouvement les Eglises dites “historiques”, y compris
l'Eglise catholique. Ce mouvement bien organisé poursuit les mêmes buts que
ECT. Plus redoutable encore est le Coming Home Network (Réseau pour le
Retour à la Maison) qui a pour but déclaré “d'apporter un soutien fraternel
et des encouragements aux pasteurs et aux laïcs des autres traditions
(protestantes, orthodoxes, etc.) qui sont en route vers l'Eglise catholique
romaine ou se sont déjà convertis à elle”.
Pendant ce temps; la “Commission
Internationale Anglicane-Catholique romaine” (ARCIC) continue de se
fortifier et de bénéficier de la caution de ECT. L'Evangile lui-même fait
l'objet d'attaques de la part d'anciens Presbytériens apostats. Certains
d'entre eux ont même rejoint le catholicisme romain. Ils défendent à plein
temps le catholicisme par leurs livres, leurs conférences, leurs
enregistrements vidéo et leurs sites Internet. Ce sont par exemple Scott
Hahn, Jeff Cavins, Larry Lewis, Marcus Grodi, et Gerry Matatics, pour n'en
nommer que quelques-uns.
En outre de très nombreuses
églises s'ouvrent toutes grandes au mouvement “Emergent” et à “la prière
contemplative”. Humainement parlant, ces courants remportent de grands
succès; mais si on les examine à la lumière de la Bible, on voit qu'ils
contredisent l'Evangile de la Grâce. Pour être en mesure d'apporter des
réponses bibliques à ces aberrations-là et à bien d'autres encore, il nous
faut absolument connaître l'Evangile véritable. Seul cet Evangile nous
permet d'être justifiés en Christ devant le Dieu Très Saint.
L'Evangile véritable
Depuis des siècles, les
Evangéliques affirment que l'être humain pécheur est justifié devant le Dieu
Très Saint par la foi seule et en Christ seul. Voilà ce qu'affirment la
Confession de Foi de la Rochelle (1571), la Confession de Foi de Westminster
(1646), la Confession de Foi Baptiste (1689), et la Confession de Foi de
Philadelphie adoptée par l'Association Baptiste en 1742.
La justification est un acte de
Dieu par lequel des êtres humains pécheurs sont justifiés devant Lui en
Christ Jésus. Cette justification est un acte déclaratif de Dieu. Dieu
déclare qu'un individu est rendu parfaitement juste en Christ. Cet acte
judiciaire divin ne repose aucunement sur ce qui est en l'homme, mais
uniquement sur la vie parfaite et la mort sacrificielle du Seigneur
Jésus-Christ. Le Sauveur a vécu une vie exempte du moindre péché; sur la
croix Il a subi la juste condamnation que demandaient tous les péchés de Son
peuple. Tout au long de l'histoire, les Evangéliques ont été d'accord avec
l'Apôtre Paul: “ Quant
à celui qui ne fait pas d'oeuvre, mais croit en celui qui justifie l'impie,
sa foi lui est comptée comme justice”
(Romains 4:5).
Se dire “Evangélique”, c'est
professer une entière adhésion à l'Evangile de Christ tel que les Ecritures
le proclament. L'Evangile véritable exige qu'on se sépare de tous ceux qui
prêchent un autre Evangile. Comme le déclare l'Apôtre, “Mais si nous-mêmes,
ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous
vous avons annoncé, qu'il soit anathème. Nous l'avons dit précédemment, et
je le répète maintenant:
si quelqu'un vous annonce un
Evangile différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème!”
(Galates 1:8-9). Si
on refuse cette séparation, le terme “Evangélique” perd toute signification.
Le “Nouvel Evangélisme”, qui consent au compromis et accepte un autre
évangile
gagne du terrain un peu
partout depuis le début de la décennie 1960. En quelques décennies, le monde
évangélique est devenu méconnaissable. L'ouvrage d'Iain Murray,
Evangelicalism Divided, aux Editions “Banner of Truth” (2000), traite de ces
changements en profondeur.
Les deux premières Conférences
Nationales des Evangéliques anglicans se sont tenues en Grande-Bretagne: à
Keele en 1967, puis à Nottingham en 1977. Elles ont été conçues pour lancer
et pour propager la nouvelle politique oecuménique des Evangéliques
anglicans. Les Nouveaux Evangéliques désiraient s'unir aux Anglicans
ritualistes, dont les doctrines et les pratiques sont essentiellement
catholiques romaines. Ces Anglicans étaient des libéraux qui pensaient que
la Bible était entachée d'erreurs. Les chefs de file des Evangéliques, dont
John Stott et J. I. Packer cautionnèrent les déclarations de ces Nouveaux
Evangéliques. John Stott, qui présida la première Conférence à Keele,
déclara explicitement que cette Conférence acceptait non seulement les Anglo-Catholiques
et les libéraux, mais encore les Catholiques romains. “Tous ceux qui
confessent le Seigneur Jésus-Christ comme Dieu et Sauveur selon les
Ecritures, et qui par conséquent cherchent à accomplir ensemble leur
vocation commune à la gloire du seul Dieu Père, Fils, et Saint-Esprit ont le
droit d'être considérés comme chrétiens, et c'est à ce titre que nous
désirons parler avec eux.”
La Conférence de Nottingham alla
encore plus loin que celle de Keele, mettant le sceau de son approbation sur
le compromis formulé précédemment. Elle accorda sa caution et ses éloges au
mouvement charismatique. C'est à Nottingham que David Watson déclara que la
Réforme avait été “une des plus grandes tragédies dans l'histoire de
l'Eglise”.
Cependant la trahison la plus
notable de la véritable foi évangélique eut lieu aux Etats-Unis en 1994,
dix-sept ans après la Conférence de Nottingham en Grande-Bretagne. A la fin
du mois de mars 1994, vingt Evangéliques très en vue et vingt Catholiques
tout aussi connus publièrent un document intitulé: “Evangéliques et
Catholiques Ensemble: la Mission Chrétienne pour le Troisième Millenium” (ECT).
Les deux principaux instigateurs
de cette entreprise étaient Charles Colson et Richard John Neuhaus, un
ancien pasteur luthérien devenu prêtre catholique romain. Ils s'étaient mis
au travail en septembre 1992. Larry Lewis, du Comité des Missions
Intérieures de la Convention Baptiste du Sud, Jesse Miranda des Assemblées
de Dieu, John White de Geneva College et de l'Association Evangélique
nationale, et d'autres (notamment deux Jésuites, Avery Dulles et Juan
Diaz-Vilar) aidèrent Colson et Neuhaus à rédiger le document. Richard John
Neuhaus fit savoir que le Cardinal Idris Cassidy, qui dirige le Conseil
Pontifical pour la Promotion de l'Unité Chrétienne, les avait “très
activement soutenus tout au long de leurs travaux”. Parmi les signataires
évangéliques, on relève les noms de J. I. Packer, de feu Bill Bright (de
“Campus Crusade for Christ”), de Mark Noll de Wheaton College, et de Pat
Robertson du “700 Club”. Parmi les signataires catholiques se trouvent des
personnalités très en vue comme le Cardinal John O'Connor (aujourd'hui
décédé), l'Archevêque Sevilla, L'Archevêque Stafford, et l'Evêque Francis
George, à présent Archevêque de Chicago.
L'Evangile selon ECT
Les signataires de ECT ne font pas de
difficultés pour admettre que certaines différences “ne peuvent être
résolues dans le cadre de ce document”. Cependant, motivés par le désir de
faire face ensemble à certaines questions morales graves, les auteurs de ECT
déclarent explicitement que les Evangéliques et les Catholiques sont un en
Christ, et que tous sont véritablement chrétiens.
L'élément le plus trompeur de ce long document,
c'est sa déclaration sur l'Evangile.
Voici la déclaration qui selon les signataires ressemble d'aussi près que
possible à l'Evangile de Christ: “Nous affirmons ensemble que nous sommes
justifiés par la foi à cause de Christ. Une foi vivante, agissante par
l'amour, n'est rien de moins que l'amour de Christ” (p. 5).
Une déclaration conforme à la
Bible serait formulée ainsi: “Nous affirmons ensemble que nous sommes
justifiés par la foi seule, par la grâce seule, et en Christ seul.”
Le mot “seul” indique que la justice parfaite de Christ, et elle seule,
suffit aux yeux du Dieu Très Saint pour justifier des pécheurs souillés (4).
Mais définir en ces termes la
justification reviendrait à exclure les sacrements catholiques et les
prêtres qui en ont le contrôle. Or pour les Catholiques, prêtres et
sacrements sont indispensables. Aussi a-t-il fallu ôter quelque chose à
l'Evangile de Christ en excluant le terme “seul”. Par ailleurs, il a fallu
ajouter à l'Evangile. ECT ajoute un élément qui redéfinit la foi: “la foi
vivante, agissante par l'amour”. Une “foi vivante” inclut les oeuvres, et en
particulier, pour les Catholiques, le baptême. L'enseignement officiel
actuel de l'Eglise de Rome atteste de ce fait: “La vérité révélée…a été dès
les origines à la racine de la foi vivante de l'Eglise, principalement au
moyen du Baptême” Catéchisme, § 249 (5).
Cette addition à la foi est
identique à celle que celle que proclama l'Eglise Catholique au Concile de
Trente en 1547: “Car la foi, à moins qu'on ne lui ajoute l'espérance et la
charité, ne nous unit pas parfaitement à Christ, et ne fait pas de nous un
membre vivant de son corps…” (6). La théologie de l'Eglise romaine revient
toujours à ce concept de “foi vivante” de manière à y inclure “la justice
qui s'obtient par les oeuvres”, et surtout par ses propres sacrements,
qu'elle déclare indispensables au salut (7).
Les Nouveaux Evangéliques qui
ont signé ECT se sont donc alignés sur la définition catholique romaine de
“la foi agissante par l'amour”. Ils ont été d'accord pour ajouter à
l'Evangile un élément qui en annule le message. Cautionner ainsi
l'enseignement Catholique romain, c'est donc nier l'enseignement limpide de
la Sainte Ecriture: “ Mais
lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur, et son amour pour les hommes ont été
manifestés, il nous a sauvés – non parce que nous aurions fait des oeuvres
de justice, mais en vertu de sa propre miséricorde”
(Tite 3:4-5).
Les effets néfastes de ECT
L'effet le plus dévastateur de
ce compromis des Nouveaux Evangéliques quant à l'Evangile, c'est le coup
d'arrêt qu'il donne à l'évangélisation des Catholiques dans le monde entier.
Si on accepte ce compromis, alors les Eglises bibliques s'abstiendront de
présenter l'Evangile aux Catholiques. L'impact de ce compromis est déjà
sensible dans l'Eglise véritable dans les pays catholiques du Tiers-monde:
en Amérique Centrale, en Amérique du Sud, et en Afrique; c'est le cas aussi
en Espagne, au Portugal, et aux Philippines.
Si ce mouvement anti-évangélique
suit son cours, il affaiblira l'oeuvre des missions et de l'évangélisation.
Or c'est justement la politique préconisée par les signataires d'ECT, car
ils déclarent: “Il n'est ni théologiquement légitime ni prudent de la part
d'une communauté [église] chrétienne de faire du prosélytisme
[d'évangéliser] parmi les adhérents actifs dans une autre communauté
chrétienne” (8). Depuis quand est-il théologiquement illégitime de dénoncer
l'erreur et l'hérésie?
Un autre document conforte et
cautionne Rome
Le 12 novembre 1997 un second document intitulé “The Gift of Salvation” (Le
Don du Salut) fut signé et diffusé par des leaders évangéliques et
catholiques. On l'appelle: “Evangéliques et Catholiques Ensemble II”, ou ECT
II. Il a pour but déclaré de manifester “la foi commune” des Evangéliques et
des Catholiques romains qui se reconnaissent réciproquement comme “frères et
soeurs en Christ.” Il a paru pour la première fois dans le numéro du 8
décembre 1997 de Christianity Today. Dans ce document les signataires
catholiques (parmi lesquels se trouvent Richard John Neuhaus et Avery Dulles
S.J.) se définissent comme “des Catholiques scrupuleusement fidèles à
l'enseignement de l'Eglise catholique”. La doctrine catholique romaine de
“la justice conférée” est appelée “Evangile”.
A présent, donc, les Nouveaux
Evangéliques s'unissent non seulement pour obscurcir le message de la
justification de l'Evangile, mais encore pour cautionner en termes
particulièrement savants la doctrine romaine de la justice conférée
intérieurement.
Un reniement délibéré de
l'Evangile
Ce deuxième document oecuménique
précise: “La justification est un élément central dans le message du salut
selon l'Ecriture, et elle a fait l'objet de nombreux débats entre
Protestants et Catholiques.” Ensuite il affirme que les signataires sont
parvenus à un accord, dont ils rendent compte en ces termes:
“Nous sommes d'accord pour
affirmer que la justification ne se gagne pas par nos oeuvres bonnes ou par
nos mérites; elle est entièrement un don de Dieu; elle est conférée par la
pure grâce du Père, par l'amour qu'il nous porte en son Fils qui a souffert
pour nous et qui est ressuscité des morts pour notre justification. Jésus a
été “mis à mort pour nos transgressions et ressuscité des morts pour notre
justification” (Romains 4:25).
Dans la justification, Dieu, se fondant sur la seule justice de Christ
déclare que nous ne sommes plus ses ennemis rebelles, mais ses amis
pardonnés, et en vertu de sa déclaration il en est ainsi.”
Le point à examiner est celui
qui est clairement affirmé dans la première phrase: “Nous sommes d'accord
pour affirmer que la justification… est conférée par la pure grâce du Père.”
Seul un examen attentif permet de comprendre le sens et la grammaire de ces
deux phrases centrales: … elle [la justification] est entièrement un don de
Dieu; elle est conférée [et non “imputée”] … et en vertu de sa déclaration
[la déclaration de Dieu] il en est ainsi [cette justification est conférée].
C'est là l'enseignement
catholique traditionnel. Remplacer l'expression biblique “justice imputée”
par l'expression catholique “justice conférée” revient à écarter l'autorité
des Ecritures en matière de justification. Depuis le Moyen Age, l'Eglise
catholique fait une différence entre l'idée d'une justice imputée et l'idée
thomiste de la grâce divine conférée en tant que qualité de l'âme. Depuis le
Concile de Trente, l'Eglise Catholique condamne la doctrine biblique de la
justification par la foi seule.
Aujourd'hui non seulement les
dogmes de l'Eglise catholique confirment l'enseignement du Concile de
Trente, mais encore ils déclarent que de tels conciles sont infaillibles
(9). Le Concile de Trente proclame la malédiction suivante: “Si quelqu'un
dit que la grâce n'est pas conférée ex opere operato par ces sacrements de
la loi nouvelle, mais que la seule foi en la promesse divine suffit pour
obtenir la grâce, qu'il soit anathème” (10 ).
Il est dans la logique de Rome
de maudire ainsi ceux qui s'attachent à “la justification par la foi seule”,
et à “la justification imputée”, car il y des concessions que l'Eglise
romaine ne peut pas faire. Pour elle, la justification n'est pas un acte
ponctuel, unique, et immédiat, accompli par Dieu et s'obtenant seulement par
la foi. Rome enseigne au contraire que ce sont ses sacrements qui confèrent
continuellement la grâce; ainsi elle se rend indispensable en déclarant
qu'elle est elle-même le seul canal par lequel le fidèle puisse être rendu
juste intérieurement. C'est ce qu'enseigne son Catéchisme: “La justification
est accordée par le Baptême, sacrement de la foi. Elle nous conforme à la
justice de Dieu qui nous rend intérieurement justes par la puissance de sa
miséricorde” (11). Etant donné que la justification intérieure, prétendument
conférée par le baptême, se situe dans la personne du fidèle et non en
Christ, elle peut être perdue, et il peut être nécessaire de la conférer à
nouveau maintes fois. D'où cette déclaration officielle de Rome: “… le
sacrement de Pénitence offre une nouvelle possibilité de se convertir et de
retrouver la grâce de la justification. Les Pères de l'Eglise présentent ce
sacrement comme 'la seconde planche [de salut] après le naufrage qu'est la
perte de la grâce'“ (12). Rome a besoin de cette “justification conférée”
car elle prétend que les effets de ses sacrements sont l'oeuvre du
Saint-Esprit. Elle affirme que “la grâce sacramentelle” est “la grâce de
l'Esprit Saint donnée par le Christ et propre à chaque sacrement” (13).
Cette assimilation de “la grâce
sacramentelle” à “la grâce de l'Esprit Saint” est un blasphème prétentieux
contre le Dieu Très Saint. Aucun rituel d'église ne peut être assimilé à la
grâce de l'Esprit Saint. Dans toutes Ses opérations, l'Esprit de Dieu est
absolument souverain. Il est libre d'agir ou de ne pas agir quand le Baptême
ou le Repas du Seigneur sont administrés conformément à la Bible; mais en
aucun cas Sa puissance ne peut être identifiée à un rituel ecclésial.
L'Eglise catholique romaine
persiste à utiliser le verbe “conférer” parce qu'elle cherche à remplacer
par ses sacrements la grâce souveraine du Saint-Esprit. L'idée que les
sacrements confèrent automatiquement la grâce du Saint-Esprit est au coeur
même de la Rome papale. Pourtant l'Ecriture Sainte proclame que le
Saint-Esprit est infini, souverain, tout-puissant, et pleinement suffisant
pour convaincre de péché un être humain et pour le faire entrer directement
dans la vie nouvelle en Christ Jésus: “ Il
convaincra le monde de péché, de justice, et de jugement”
(Jean 16:8). Cependant Rome ne renoncera pas à l'idée que la grâce est
“conférée”, car pour elle ses sacrements sont “nécessaires au salut”. Sans
ses sept sacrements, elle n'aurait plus rien à faire en tant qu'Eglise dans
la vie des fidèles.
Les arguments invoqués par
“Evangéliques et Catholiques Ensemble”
L'apologie la plus sérieuse de “
Evangéliques et Catholiques Ensemble” se trouve dans l'ouvrage qui porte le
même titre:
Evangéliques et Catholiques
Ensemble: Vers une Mission Commune.
Ci-dessous, pour éviter toute confusion entre le livre et le document, nous
désignerons le livre par son sous-titre: Mission Commune. Les architectes
d'ECT avaient pleinement conscience des différences cruciales entre
l'Evangile des Evangéliques et celui des Catholiques, mais ils ont choisi de
ne pas en tenir compte.
Dans Mission Commune, J. I.
Packer écrit: “Ni les Evangéliques ni les Catholiques romains ne peuvent
stipuler que les vues qui sont les leurs, et que ne partagent pas leurs
partenaires, doivent être tenues pour fondamentales dans notre partenariat à
l'heure actuelle. C'est pourquoi ECT renonce à la précision protestante
concernant la doctrine de la justification ainsi qu'à la corrélation entre
conversion et nouvelle naissance…” (14).
Le caractère anti-biblique de ce
compromis est clairement reconnu un peu plus haut quand Packer écrit dans ce
même ouvrage: “L'enseignement de Rome obscurcit l'Evangile et même le
déforme de façon tragique, anti-spirituelle, et anti-pastorale… (15) Il
poursuit: “Les désordres doctrinaux officiels de Rome, en particulier sur la
justification, le mérite, et le caractère sacrificiel de la messe
obscurcissent l'Evangile au point que si un jour, dans un geste d'unité on
m'invitait à une messe, (mais bien sûr, cela ne se produira ni aujourd'hui,
ni demain, car je suis protestant) je ne me sentirais pas libre d'accepter
(16).
Vers la fin du même article,
Packer fait état de ces maux que sont “l'humanisme, le matérialisme,
l'hédonisme et le nihilisme”. Pour rebâtir un consensus chrétien, il propose
de “ne pas permettre à des divergences familiales à propos du salut et de
l'Eglise de nous empêcher d'agir ensemble pour chercher à re-christianiser
le milieu nord-américain…” (17)
Sous la plume de l'auteur de
Knowing God, quels propos stupéfiants! Naguère, l'Evangélique orthodoxe J.
I. Packer parlait en ces termes de sola fide, de la doctrine de la
justification par la foi seule: “Comme Atlas, à elle seule elle porte tout
un monde sur ses épaules, cette connaissance évangélique de la grâce qui
sauve!” Voilà qu'aujourd'hui cette même foi salvatrice est réduite au rang
de “divergence familiale à propos du salut”. Dans un article rédigé en 1994,
Packer dit que sola fide “est un paragraphe en petits caractères”.
En écartant cette question
cruciale qu'est la justification par la grâce seule, par la foi seule, en
Christ Jésus seul, Packer se situe dans le droit fil des pratiques de
l'Eglise de Rome. Sola fide, la foi seule, est le sujet qui opposait Paul
aux judaïsants, et les Réformateurs aux Catholiques romains de leur temps.
C'était la question brûlante, la raison même pour laquelle tant de milliers
d'Evangéliques ont donné leur vie sur le bûcher:
Jean Hus, William Tyndale, John
Rogers, Hugh Latimer, Nicholas Ridley, Anne Askew, John Bradford et John
Philpot pour n'en nommer que quelques-uns.
Le désir ardent du véritable
Evangélique est “ d'être
trouvé en lui, non avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de
la loi, mais avec la justice qui est obtenue par la foi en Christ, une
justice provenant de Dieu et fondée sur la foi”
(Philippiens 3:9).
Depuis toujours c'est là le
coeur de l'Evangile. Cette composante cruciale, fondamentale, Packer la
ravale au rang de “divergences familiales sur la question du salut”, ou la
qualifie de “paragraphe en petits caractères”. Non, la justice du Christ
Jésus est le joyau de la couronne de l'orthodoxie, la doctrine centrale de
la vérité telle que le Seigneur la révèle maintes fois dans les pages de Sa
Parole écrite.
J.I. Packer a choisi de renier
précisément la doctrine qui était autrefois, selon lui, comme Atlas portant
tout un monde sur ses épaules. Ainsi il renie l'importance que les Ecritures
accordent à la doctrine de sola fide. Il renie du même coup l'histoire de la
Réforme et ces Evangéliques qui au temps de l'Inquisition catholique
donnèrent leur vie, non à cause de “divergences familiales sur la question
du salut”, mais parce qu'ils avaient mis leur foi en Christ Jésus seul.
Serait-il inutile de se
séparer à cause de l'Evangile?
Dans le même ouvrage, Richard
Neuhaus persiste et signe: “Si à la fin du vingtième siècle, dit-il, il
n'est pas nécessaire de se séparer à cause de l'Evangile, cette séparation
ne se justifie pas” (18). En fait cela revient à affirmer qu'il n'a plus de
rapport entre l'Evangile et l'unité chrétienne. Apparemment, c'est bien là
l'idée que veut faire passer le document ECT de 1994, et aussi le document
“Le don du salut” de 1997. Si les Evangéliques véritables ne s'opposent pas
à cette attaque odieuse contre l'Evangile, ils pourraient bien finir, eux et
leurs enfants, par mettre en pratique ces paroles anti-bibliques de Neuhaus:
“Il n'est pas nécessaire de se séparer à cause de l'Evangile, cette
séparation ne se justifie pas.”
Gober ce mensonge selon lequel
la séparation à cause de l'Evangile est injustifiée conduira logiquement à
accepter que les églises courbent l'échine et se soumettent à l'Eglise de
Rome. Depuis toujours, c'est là le but avoué de l'Eglise catholique romaine,
et ses documents sont là pour le prouver. L'argument de Neuhaus est le
suivant: “Déclarer que [la justification par la foi seule] fait la
différence entre une Eglise qui tient et une Eglise qui s'effondre, en
excluant d'autres formulations de l'Evangile, c'est établir une doctrine
sectaire” (19).
Cet argument n'affirme pas
seulement que le véritable Evangile de la grâce a cessé d'être
indispensable: il traite aussi cet Evangile de “doctrine sectaire”. Neuhaus
révèle par là l'intention des Catholiques qui avec des Evangéliques ont
planifié et fomenté tout ce compromis fallacieux. Le but est de faire croire
que le véritable Evangile de la grâce reçu par la foi en Jésus-Christ n'a
plus de raison d'être, et de faire accepter comme authentiquement chrétien
l'évangile catholique du salut par les oeuvres. Or cet évangile-là n'en est
pas un; pourtant il plaît à l'homme naturel.
Aujourd'hui cette phrase de
Charles Haddon Spurgeon est d'actualité encore plus que lorsqu'elle fut
écrite: “Celui qui releva Jéricho fut maudit; mais cette malédiction
s'applique à plus forte raison encore à l'homme qui s'efforce de restaurer
la papauté au milieu de nous. Aux temps de nos pères ces remparts
gigantesques furent renversés par la puissance de leur foi, par leurs
efforts persévérants, et par le son de leurs trompettes proclamant
l'Evangile…”
La trompette qui proclame
l'Evangile, voilà justement la question. Les signataires catholiques et
évangéliques de ECT I et II commencent par annoncer le faux message de Rome,
puis pour défendre leurs écrits, ils déclarent que l'Evangile de Christ est
une question de “querelle familiale”, et même “une doctrine sectaire”.
Mise en pratique de
l'Evangile
Ce qui fait la grandeur des
Evangiles, c'est que chacun d'eux élève la Personne et l'oeuvre du Christ
Jésus. Celui-ci est le Chef suprême de Son Eglise. Dans les Evangiles, on
L'appelle le Christ, c'est-à-dire Celui qui a reçu l'onction. Il est venu
pour accomplir une oeuvre d'obéissance et pour mourir. Grâce à Sa mort, Il a
reçu pour Lui-même, c'est à dire dans Son humanité, la plénitude perpétuelle
du Saint-Esprit. La Pentecôte a manifesté Sa condition de Prince suprême et
de Sauveur, car le Saint-Esprit a alors été répandu en abondance, non pour
Lui, mais pour l'Eglise qui est Son corps. Comme l'a proclamé l'Apôtre
Pierre: “ Elevé
par la droite de Dieu, il a reçu du Père l'Esprit Saint qui avait été
promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez”
(Actes 2:33).
Quand nous comprenons vraiment
ce qu'est l'Evangile, nous ne pouvons que nous écrier: “Esprit, viens des
quatre vents, souffle sur ces morts, et qu'ils revivent!” (Ezéchiel 37:9).
Nous prions pour qu'à nouveau le Christ Jésus soit exalté selon la saine
vérité de la Parole, et pour qu'à nouveau nous puissions être témoins d'une
abondante effusion de l'Esprit. Un réveil conforme à la Bible est une
communication de vie nouvelle, une communication de vigueur et de puissance
à ceux qui forment déjà le peuple de Dieu, et il apporte aussi le don de la
vie nouvelle de l'Esprit à ceux qui sont spirituellement morts.
En prenant position avec ardeur
pour la vérité biblique, en exaltant le Seigneur Jésus-Christ, le Chef
Souverain de l'Eglise, nous nous attendons à voir le Seigneur ôter les
coeurs de pierre et donner des coeurs de chair, afin que nous Le craignions
et Le servions, Lui seul. Puisse le Seigneur envoyer le souffle de Son
Esprit dans cette vallée d'ossements desséchés qu'est le mouvement
évangélique actuel. Puisse-t-Il, dans Sa miséricorde souveraine, nous
accorder la grâce et la force de nous mettre debout, et d'être une immense
armée qui se sépare de ce monde et se sanctifie pour le Seigneur!
L'Apôtre Paul dit de tous les
chrétiens d'Ephèse qu'ils sont “ scellés
du Saint-Esprit qui avait été promis” (Ephésiens 1:13). Pourtant, ces mêmes
chrétiens avaient besoin de recevoir l'Esprit en plus grande abondance.
L'Apôtre priait pour eux, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ,
le Père de gloire, leur “donne un esprit de sagesse et de révélation qui le
leur fasse connaître” (Ephésiens 1:17). Nous ne prions pas seulement pour
obtenir la sagesse et la révélation qui nous fasse connaître le Seigneur,
mais avec les Apôtres d'alors, nous disons aussi: “et maintenant, Seigneur…
donne à tes serviteurs d'annoncer ta parole en toute assurance”
(Actes 4:29).
Le Seigneur a fait une promesse
solennelle qui est pleinement en harmonie avec cette requête: “ Quel
père parmi vous, si son fils lui demande du pain, lui donnera une pierre? Ou
s'il lui demande du poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu du
poisson?” (Luc 11:11) “Si donc, vous qui êtes mauvais, vous savez donner de
bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste
donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent”
(Luc 11:13). A cause de cette parole, nous restons assurés que nous pouvons
nous attendre à recevoir le Saint-Esprit avec une plus grande abondance.
Les grandes périodes d'expansion
dans l'Eglise ne sont jamais dues à de nouvelles techniques
d'évangélisation, ou à de meilleurs programmes en vue de la croissance de
l'Eglise. Elles sont le fruit de la saine doctrine, et elles s'accompagnent
d'un intense désir de voir le Saint-Esprit donner la vie à des ossements
morts. Les réveils sont des événements et non des chimères. C'est surtout
l'ignorance de la saine doctrine, et l'ignorance ce que Dieu a accompli au
cours de l'histoire, qui engendre une déplorable satisfaction quant à l'état
actuel de l'Eglise. Si nous connaissions le passé, nous saurions nous
diriger à l'heure actuelle.
Notre devoir est mettre
constamment notre foi en Christ et en Sa Parole. En Lui se trouve la foi en
l'abondance du Saint-Esprit. Il possède “les sept Esprits de Dieu”
(Apocalypse 3:11), et c'est Lui qui dit: “ à
combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-Il l'Esprit Saint à ceux
qui le lui demandent” (Luc 11:13). Le Père a déjà ordonné qu'en toutes
choses Il soit “le premier” (Colossiens 1:18), “car en lui habite
corporellement toute la plénitude de la divinité”
(Colossiens 2:9).
Nous ne devons pas seulement
croire avec notre intellect que “ nous
avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce”
(Jean 1:16); la doctrine véritable veut que nous nous attendions à voir ce
verset se manifester par le Saint-Esprit dans notre vie de tous les jours.
Comme le dit l'Apôtre, “ là
où le péché s'est amplifié, la grâce a surabondé. De la sorte, comme le
péché a régné par la mort, ainsi la grâce règne par la justice, pour la vie
éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur”
(Romains 5:20-21).
S'il doit y avoir un authentique
réveil en ces temps-ci, cela ne pourra se faire que si nous nous conformons
aux principes que Dieu Lui-même a donnés pour le réveil. Si donc son peuple
se tient dans la vérité biblique, on verra clairement que la gloire
appartient à Dieu seul!
Il est stupéfiant de voir à quel
point les Nouveaux Evangéliques s'alignent sur l'apostasie. Les influences
dominantes, à l'heure actuelle, sont “Evangéliques et Catholiques Ensemble”,
“Les Eglises Chrétiennes Ensemble”, le “Mouvement du Retour à la Maison [à
Rome], et d'autres mouvements apostats. La sainteté de Dieu, la conviction
de péché, la crainte de Dieu, et le message de l'Evangile sont entièrement
absents de ces mouvements. N'acceptons aucun compromis quant à ces précieux
fondements de la foi, mais séparons-nous de ceux qui font la promotion de
l'hérésie, et luttons “ pour
la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes
“ (Jude 3).
Les questions à poser
Est-ce que je connais la vérité sur
moi-même, à la lumière de la vérité biblique?
Est-ce que je crois ce que les
Ecritures me disent? Est-ce que je crois que je suis pécheur?
Jésus-Christ est-Il mon unique
espérance?
En effet c'est le Seigneur
Jésus-Christ qui sauve les siens de leurs péchés. C'est Lui qui envoie Son
Saint-Esprit.
Est-ce que je peux affirmer que je
suis délivré de la puissance du péché? Quand le Christ Jésus sauve une âme,
Il la délivre aussi de la puissance du péché.
En ces temps difficiles qui sont
les nôtres, en ces temps de compromis, est-ce que le Saint-Esprit dirige mes
actions?
Est-ce que pour moi la Parole de
Dieu est le critère de la vérité?
Est-ce j'ai l'assurance de la vie
éternelle par la grâce de Dieu?
Si en toute honnêteté vous pouvez
répondre à ces questions par l'affirmative, vous comprendrez que vous n'êtes
pas condamné par la loi de Dieu, mais que votre confiance est dans le Christ
Jésus seul, et en Sa justice seule! Alors avec l'Apôtre Paul, vous
proclamerez avec grande joie que “Si quelqu'un est en Christ, il est une
nouvelle créature.
Les choses anciennes sont passées;
voici: toutes choses sont devenues nouvelles ”
(2 Corinthiens 5:17).
Notes:
1. Le terme “Nouveaux Evangéliques”
désigne des Evangéliques qui tiennent les Catholiques romains pour des
“frères et sœurs en Christ”, et qui acceptent un prétendu “Evangile”
cautionnant le catholicisme. Certains de ces “Nouveaux Evangéliques”
cautionnent aussi les Anglicans ritualistes et libéraux. Ce terme n'est pas
identique à celui de “Néo-Evangélique”. Depuis quelque temps on entend par
là des Evangéliques qui ont accepté un “Evangile social” et n'estiment pas
devoir se séparer des Libéraux (qui croient que la Bible contient des
erreurs.) Les Néo-Evangéliques ont donc perdu leur identité de véritables
Evangéliques. Certains qualifieront les Evangéliques qui cautionnent les
Catholiques de “Néo-Evangéliques”, mais mieux vaut parler de “Nouveaux
Evangéliques”.
2. Le document “Evangelicals and
Catholics Together” (1994) est signé par 20 responsables catholiques (dont
John Neuhaus, Avery Dulles et Peter Kreeft) et 20 responsables évangéliques
(dont Charles Colson, Bill Bright, et J. I. Packer). Les signataires se
reconnaissent réciproquement comme “frères en Christ”, s'engagent à
s'abstenir de tout prosélytisme et à coopérer pour combattre les maux de la
société actuelle et le déclin général des valeurs morales. Pour plus de
précisions, lire la suite de cet article.
3. Pour des explications sur ce
mouvement qui se veut le défenseur des principes baptistes et des valeurs
bibliques, on peut consulter le site http://www.founders.org/
4. Voir Jérémie 23:6, Romains 3:22-28,
Romains 4:5-8, Romains 5:17-19, 1 Corinthiens 1:30, 2 Corinthiens 5:19 et
21, Ephésiens 1:7, et Tite 3:5-7.
5. Catéchisme de l'Eglise
Catholique, Paragraphe 249, Editions Centurion / Cerf /Fleurus / Mame /
Librairie Editrice Vaticane, Paris 1998. Toutes les autres citations du
Catéchisme sont extraites de ce même ouvrage.
6. Henry Denzinger, The Sources of
Catholic Dogma, traduit par Roy Deferrari de Enchiridion Symbolorum,
13e edition, (B. Herder Book Co., 1957), # 800.
7. Catéchisme, § 1129
8. ECT, V, We Witness Together
(Nous témoignons ensemble).
9. Catéchisme, § 89
10. Canon 1608, Septième Session du
Concile de Trente, 3 mars 1547. http://www.catho.org/9.php?d=bwr
11. Catéchisme, § 1992
12. Catéchisme, § 1446
13. Catéchisme, § 1129
14. Common Mission (Mission
Commune) p. 167
15. Common Mission, p. 153
16. Common Mission, pp. 162,
163
17. Common Mission, p. 172
18. Common Mission, p. 199
19. Common Mission, p. 207
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